Créé le 25 -03-2011 à 01h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le vendredi 25 -03-2011 à 01 h20 | AFRIQUE REDACTION PAR : ADY LONDOLE
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Interview de Rolain MENA – Président de l’association Citoyenneté Congolaise Droits et Devoirs et Conseiller en charge du Protocole, de la Sécurité et de l’Organisation au sein du cabinet du Président National de l’APARECO monsieur Honoré NGBANDA.
Au micro d’Ady LONDOLE - Journaliste.
Ady LONDOLE : Bonjour monsieur Rolain MENA, merci d’avoir accepté mon rendez vous et de bien vouloir répondre à mes questions
Rolain MENA : Merci à vous plutôt pour l’intérêt que vous portez à ma petite personne
Ady LONDOLE : Allons monsieur MENA, pas de fausse modestie. Vous n’êtes pas si petit que ça au vu de l’importance que vous avez au sein de la diaspora et du travail que vous abattez dans la lutte pour la libération du Congo. Vous êtes même connu des tenants du pouvoir me dit-on !
Rolain MENA (rire) : Je ne sais pas si j’ai une aura spéciale au sein de la diaspora comme vous dites mais en tous les cas je ne suis pas le seul – et c’est tant mieux – à travailler pour la libération du Congo. Je profite d’ailleurs de l’occasion qui m’est ici donnée pour tirer mon chapeau à tous les Patriotes Combattants Résistants qui œuvrent avec les moyens à leurs dispositions pour que les choses changent réellement au Congo, notre beau riche et grand pays qui ploie et se meurt sous les griffes acérées du pouvoir de l’imposture soutenu par une certaine mafia qui se cache elle au sein de la communauté internationale. Quant aux tenants du pouvoir … NO COMMENT !
Ady LONDOLE : Merci pour les combattants monsieur MENA. Comme vous avez accepté mon invitation et le fait de parler de tous les sujets sans langue de bois, je vais vous proposer d’entrer, si vous le voulez bien, dans le vif du sujet.
Rolain MENA : Très bien.
Signal d’alarme !
Ady LONDOLE : Vous êtes comme tout le monde le sait, le fidèle parmi les fidèles du Président de l’APARECO monsieur Honoré NGBANDA, auprès duquel vous occupez aujourd’hui le poste de Conseiller Spécial après avoir été le Vice-président et ensuite le Président de l’APARECO en FRANCE. Après avoir abattu un travail apprécié par votre chef, il semblerait, selon nos informations, que vous ne rendez compte qu’à monsieur Honoré NGBANDA en personne et que vous êtes aujourd’hui chargé de missions spéciales auprès de certaines autorités pour porter le discours, l’idéal et le projet de l’APARECO qui est en route pour la conquête du pouvoir. Pouvez-vous nous donner plus de détails ?
Rolain MENA (rire) : Dans tout ce que vous venez de dire, bien qu’il y ait du vrai, notamment en ce qui concerne mon parcours au sein de l’APARECO, vous avez une mauvaise lecture du combat de notre mouvement, malgré les différentes interventions des cadres de l’APARECO qui ont déjà éclairé la lanterne des Congolais sur ce point. De plus je ne considère pas occuper un « poste » de conseiller spécial de monsieur Honoré NGBANDA.
Je suis tout simplement l’un de ces Congolais qui a entendu son message et son signal d’alarme et qui, pour combattre les fossoyeurs du Congo, a souhaité travailler au sein de l’Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo sous son expertise et en faveur de notre pays et de nos populations dépitées.
Il ne s’agit donc pas de « poste » comme vous dites, mais bel et bien d’engagement patriotique et d’idéal. Tel est la foi qui m’anime et que je partage avec tous les membres de l’APARECO.
Alors, je le répète encore ici très sérieusement, l’APARECO n’est pas dans une logique de conquête du pouvoir à l’heure actuelle. Pour le moment nous sommes dans une démarche qui consiste à informer, à sensibiliser, à conscientiser et à mobiliser aussi bien les Congolais que les Amis du Peuple Congolais sur les crimes organisés en Afrique centrale en général et en RDC en particulier afin que ce Peuple prenne ses responsabilités et s’assume car personne au monde ne viendra à son secours s’il reste léthargique. C’est peut-être ce que vous qualifiez de missions spéciales auprès des autorités. Ce n’est que si ces conditions sont remplies – c'est-à-dire que si l’opinion publique internationale apprend ce qui se passe exactement contre le Congo et ses populations et manifeste sa totale désapprobation - que les grands décideurs des pays qui partagent les mêmes valeurs de paix, de justice et de liberté que nous, pourront réagir et nous apporter leur aide. Quant au travail exact qui m’est confié par le Président, vous comprendrez, pour des raisons évidentes que je ne vous donne pas plus de détails.
Résistant !
Ady LONDOLE : Oui mais les Congolais ont le droit de savoir. Pourquoi toujours ces secrets en ce qui concerne l’APARECO ?
Rolain MENA : Bien entendu que les Congolais ont le droit de savoir, mais sachez aussi que les Congolais savent que je ne suis pas un opposant mais un résistant et qu’en tant que tel, j’évolue pour des questions d’efficacité sous le sceau du secret pour tout ce qui concerne les questions sensibles et stratégiques. C’est élémentaire mon cher ami et les Congolais le comprennent très bien.
Le linge sale se lave en famille !
Ady LONDOLE : Depuis un certains temps, vous vous êtes fait plus discret. Notamment sur Internet où on ne vous lit plus aussi souvent. Certaines de nos sources nous ont rapporté que vous ne seriez plus en odeur de sainteté avec monsieur NGBANDA et que vous ne partageriez plus sa vision et sa conception des choses. D’où votre recul, la création de votre association et la discrétion constatée par les Congolais. Serait-ce vrai ou faux ?
Rolain MENA (rire) : Vous faites bien d’utiliser le grand conditionnel dans votre question. Vos sources ne vous ont pas transmise la bonne information et font même dans la contradiction. D'abord elles vous disent que je ne rends compte qu'au Président - ce qui signifie que tout va bien alors ? - et ensuite elles se contredisent en affirmant que je suis en brouille avec notre leader. Mais ce n'est pas grave. Bien que le fait qu’elles s’intéressent à ma petite personne flatte mon égo, j’informe ces dernières qu'Internet, ce magnifique outil de communication que nous avons su exploiter jusqu’à ce jour dans le cadre de notre combat, n’est pas le seul et unique support ou espace voir même trajet que nous utilisons. Il en existe bien d’autres que je ne vous dévoilerais pas ici car ils font partie de notre stratégie. Encore une fois, le secret pour être efficace. Jusqu’au jour où les Congolais verront et apprécieront le résultat final de notre combat, qui est d’abord la libération du Congo par tous les moyens légaux à notre disposition.
En ce qui concerne mes relations avec notre leader, il y a ici de la fumée sans feu car elles sont au très beau fixe et comme vous le savez, je fais partie de la famille APARECO depuis pratiquement sa création. Vous saisissez - et je vous dis ceci car je vous ai promis de ne pas faire dans la langue de bois – que s’il existait un différent profond entre le Président et moi, j’en discuterais d’abord avec lui pour trouver une solution et normaliser notre relation.
Si l’adage qui dit que le linge sale se lave en famille et à l’abri des oreilles et des yeux indiscrets existe, ce n’est pas pour rien.
Ady LONDOLE : Il semblerait que tout le monde ne réagisse pas comme vous avant de quitter l’APARECO !
Rolain MENA : Notre plateforme n’est pas une prison. Comme toute œuvre humaine, l’APARECO est imparfaite et nous n’y pourrons rien. Je l’ai déjà dis. Par contre chacun est libre de la quitter quand il veut s’il n’y trouve pas son compte. Mais, je le redis, le linge sale se lave en famille ! Ceux qui s’écartent de ce principe de base et qui font par la suite des déclarations tonitruantes sur la toile et ailleurs contre notre mouvement, notre leader et nos membres pour biper notre imposteur national et sa bande, démontrent ainsi qu’ils n’ont jamais fait vraiment partie de la famille APARECO moralement, intellectuellement, spirituellement et idéalement parlant. Les Congolais ne sont plus dupes.
Libanga na molili ?
Ady LONDOLE : Vous visez quelqu’un en particulier ?
Rolain MENA : Non car j’ai utilisé le pluriel bien que ceci soit effectivement un libanga na molili. Que ceux qui se sentent morveux se mouchent !
Quant au recul constaté par mes compatriotes il est simplement dû au fait que je travail un peu moins sur l’Internet et beaucoup plus sur le terrain et cela n’est pas un secret. Imbua azalaka na makolo mine kasi alandaka obe nzela moko. Je ne suis pas capable de faire deux choses en même temps. Désolé (rire) !
Ady LONDOLE : J’insiste, ne changez pas de sujet. Vous adressez-vous au Pasteur MAKOLO et à ceux qui sont partis avant lui ?
Rolain MENA : Je m’adresse surtout et principalement à ceux qui nombreux rejoignent l’APARECO et aux Congolais en général qui sont devenus suffisamment matures idéologiquement pour juger les comportements des uns et des autres, et je n’ai pas l’habitude de ramener la problématique du combat de la libération du Congo sur des noms de personnes. En particulier ceux des Congolais.
Le Pasteur MAKOLO - puisque vous insistez et le citez nommément - est un homme que j’aime bien et son comportement m’attriste car nous étions proches. Il le sait très bien.
Mais il a fait un nouveau choix et je le respecte bien que je déplore son procédé, sa méthode, sa façon de faire. Mais cela n’apporte rien et est un sentiment personnel qui n’intéresse pas les Congolais.
Ady LONDOLE : Mais il n’arrête pas de vous railler sur Internet avec des petites phrases assassines et vous ne réagissez pas. Pourquoi, alors que je sens de la tristesse et de la déception dans vos paroles?
Rolain MENA : Je vous l’ai dis. Parceque c’est son choix et que nous le respectons. Et aussi car les Congolais sont suffisamment matures pour se faire une infime conviction. C’est ainsi que les petites phrases assassines comme vous dites, ne tuent que ceux qui en ont la paternité. Quant à la tristesse que vous percevez en moi, ce n’est rien par rapport à celle qui m’habite lorsque je pense aux crimes atroces et barbares perpétrés contre le Congo et ses Populations notamment dans l’Est, par les extrémistes tutsis à la tête du Rwanda voisin et par les fossoyeurs du Congo.
L'encrier de l'atlantique nord.
Ady LONDOLE : Pourquoi ne réagissez vous plus aux attaques personnelles contre vous par les kabilistes sur le net ? Tout ce feu contre monsieur Honoré NGBANDA, Candide OKEKE votre collègue et vous-même. Est-ce par dédain, par orgueil et parceque vous êtes imbus de votre personne ou parceque vous avez peur de débattre avec eux comme ils le prétendent ?
Rolain MENA: Ni l’un ni l’autre mais parceque – au grand dam de ceux qui font dans l’ironie alors que nos populations sont massacrées dans l’Est et tirent le diable par la queue sur tout le reste de l’étendue du territoire - les Congolais réagissent à notre place, avec beaucoup plus de pertinence que moi, dans un style parfois audacieux mais toujours résolu et sans compromission. J’en suis fier et les en remercie bien cordialement, patriotiquement et fraternellement. En particulier notre kulutu DJAMBA YOHE et d’autres tout aussi avertis qui se reconnaitront. Merci à eux et : la lutte continue !
Sans me vanter, je suis un grand amateur de débats politiques et ceux qui me fréquentent le savent parfaitement. Le débat, lorsqu’il a lieu dans un esprit sain, est une très bonne chose car il instruit l’auditoire et vous sert à prouver à ce dernier que vous êtes clairvoyant et que vous avez les yeux bien en face des trous et la tête elle, bien sur les épaules. Echanger avec les autres vous aide également à vous corriger, à revoir votre position et est un magnifique canal d’apprentissage. Fuir le débat c’est de la lâcheté et une preuve que l’on est limité intellectuellement parlant. Je le dis sans ambages !
Par contre, bien qu’il faille toujours lire les incantations des thuriféraires des nervis de notre imposteur national car à un ou deux sur la toile, ils sont un condensé de ce qu’il ne faut plus être et de ce qu’il ne faut plus faire, est-il vraiment nécessaire de répondre à toutes leurs fanfaronnades et ce besoin qu’ils ont de se faire remarquer en vous provoquant dans un esprit insalubre pour tenter de voir votre nudité ?
Le premier ministre français monsieur François FILLON que j’ai suivi un jour alors qu’il recadrait ses troupes, vous répondra que non car c’est malsain. Je l’ai déjà dis maintes fois, mais pour bien se faire comprendre, la répétition est toujours nécessaire. Surtout en politique.
Quant à la peur que vous évoquiez, libre aux soi-disant kabilistes comme vous dites, de dire et d’écrire ce qu’ils veulent. On ne peut pas empêcher un corbeau de se caresser les plumes.
Je pense qu’ils ont compris qu’au sein de l’APARECO en général et du Cabinet du Président NGBANDA en particulier, nous ne sommes ni dédaigneux, ni orgueilleux, ni peureux et que l’essence de notre engagement ne se situe absolument pas au niveau de la confrontation inutile avec deux ou trois incirconcis sur le net qui, pour des raisons mercantiles et égocentriques, font dans la rodomontade et la fanfaronnade. Domaines dans lesquels - étant de piètres amateurs - nous ne pouvons leur opposer aucune résistance.
Vous devez aussi savoir que – n’en déplaise à nos détracteurs – nous ne cesserons pas de sitôt d’informer les Congolais sur ce qui se passe exactement au Congo. Pour ce faire, nous sommes obligés d’être ignifugés contre certains feux, qui en général finissent par s’éteindre d’eux même face à la réalité incontournable, inéluctable et imparable du terrain.
Ady LONDOLE : Oui mais, certains disent que vous affabulez beaucoup.
Rolain MENA : Ceux qui disent cela - vous le remarquerez - font pratiquement tous parti du clan qui joui du désordre ambiant en RDC et sont en pleine contradiction avec la réalité du terrain que n’importe qui peut aller constater en se rendant directement sur place. Les Congolais l’ont fait. Ils se sont déplacés et n’ont pu que constater l’étendu des dégâts sous l’administration de tous ceux qui ont actuellement l’effectivité du pouvoir.
De plus leur piètre salaire dépendant totalement de la non compréhension de notre démarche, comprenez que ceci explique cela.
Mais nous ne nous adressons pas à une bande, une équipe ni un clan. Nous nous adressons aux Congolais et au-delà, à la communauté internationale qui par rapports sur le Congo interposés, confirment chaque jour nos graves allégations. Donc, passons !
6 ebalukaka 9 !
Ady LONDOLE : Parlons des élections. Les Congolais comptent beaucoup sur vous. Alors l’APARECO va-t-elle finalement y aller ou pas ? Et si non, qui allez vous soutenir ?
Rolain MENA : Cette problématique des élections est prise très au sérieux par le Président Honoré NGBANDA et vous devez absolument savoir que l’APARECO est pour les élections.
Mais - car il existe un mais – l’APARECO, considérant que les élections en elles mêmes ne sont pas une panacée, privilégie d’abord les conditions dans lesquels seront organisées ces élections.
En effet comme l’histoire nous le prouve, si vous bâtissez une maison sur des sables mouvants, vous encourez le risque permanent de voir votre demeure s’effondrer à tout instant au moindre caprice du sol. C’est pour cela que nous disons aux Congolais que les élections sont certes très importantes mais que les exigences qui balisent les clauses avec lesquels nous prendrons le chemin des élections le sont encore plus.
D’autant plus que, comme tout le monde le sait, il existe des agendas cachés contre notre pays et que des populations indésirables nous ont infiltrés de partout pour « chiper » des pans entiers de notre territoire à l’insu du plein gré de notre première dame.
Quant au soutien que notre mouvement pourrait apporter à tel candidat ou tel parti politique, nous avons déjà répondu que l’APARECO n’a pas l’exclusivité du combat de la libération du Congo de nos envahisseurs méchants et de nos antivaleurs suicidaires.
Mais nous disons à tous nos compatriotes qui prennent position sur la ligne de départ pour les élections sous l'imposture, que se tromper une fois peut arriver à tout le monde. Mais faire deux fois la même erreur, alors que les mêmes conditions se présentent, fait partie si pas de l’immaturité politique mais en tout cas du manque profond de vision pour notre pays et pour nos populations.
Les élections de 2006 n’ont absolument rien changé au Congo. Bien au contraire, l’après 2006 est pire que l’avant 2006 car notre pays tombe de plus en plus vite dans un trou sans fond alors que ceux qui ont actuellement l’effectivité du pouvoir nous avaient annoncé avec tambours battants et avec trompettes hurlantes qu’ils étaient venus nous libérer de la dictature du feu Président Mobutu. Je conseil à tout ce beau monde de cesser séance tenante de se moquer du Peuple Congolais car 6 ebalukaka 9 !
De toutes les façons l'APARECO et ses partenaires ne tomberont pas dans le piège des élections bidons organisés par les hommes liges de notre imposteur national et tirent encore une fois le signal d'alarme car les tenants du pouvoir s’activent pour bidouiller de partout le processus électoral à coups de machettes dans la constitution. Les perdants n’auront aucun recours contre la tricherie en masse. A bon entendeur …
« Simekoli » ?
Ady LONDOLE : Aujourd’hui les Patriotes Congolais Combattants Résistants toutes tendances confondues ont fait bloc pour que les musiciens Congolais ne puissent plus se produire en occident. Beaucoup disent que tout cela c’est à cause de l’APARECO qui appel à la haine et à la violence et que Rolain MENA fait partie de ceux qui s’activent tout spécialement. Que répondez-vous ?
Rolain MENA : Ceux qui tiennent ce genre de propos font insulte aux Patriotes Résistants. Qu’est-ce à dire ? Que toutes ces personnes qui viennent de tous les coins de la diaspora ne peuvent pas réfléchir d’elles-mêmes ? Que tous ces Congolais sont des « oui-oui » et des benêts auxquels n’importe qui peut faire avaler n’importe quoi ? Allons-allons, soyons sérieux.
Les Congolais se lèvent car ils savent maintenant qui est qui, qui fait quoi, pour qui et pour quoi. Les Congolais se lèvent car ils voient que ceux qui sont à la tête du pays sont des irresponsables et des spécialistes de la politique du haut et du bas de la ceinture. Opposition dite constitutionnelle comprise. Les Congolais se lèvent et tout particulièrement la jeunesse Congolaise car cela devient une urgence absolue au risque de voir le Congo perdre totalement sa souveraineté et son indépendance gagnée au sacrifice de sa vie par Patrice LUMUMBA.
La vague de l’éveil Patriotique est en marche et bien qu’il soit vrai que nous avons été les premiers à avoir tiré le signal d’alarme, fort est de constater que les Congolais s’assument.
Les interdictions des concerts « simekoli » où l’on crie à gorges déployées « mama pesa sima » ou « papa beta tonga » voir « amataka na mpunda » ou « to kofiba bonbon na sachet », sous les applaudissements et les yeux ravis de nos honorables et autres excellences pendant que l’on viole impunément les femmes aux Congo ne sont pas le fait de l’APARECO et encore moins de Rolain MENA, mais sont à imputer à une prise de conscience collective où le rejet de l'imposture et de la barbarie commise contre les Congolais uni et rassemble ces derniers.
Quant à la violence et à la haine, permettez moi de vous poser la question suivante en guise de réponse : Au vu de ce qui se passe au Congo contre nos Populations, qui est violent et qui subit la haine des autres ? Ne répondez pas !
Ceux qui ont pris la jeunesse Congolaise pour des idiots et les Combattants pour des abrutis s’en mordent aujourd’hui les doigts. Il existe le plan des hommes certes, mais au dessus de tous les plans il y a celui de DIEU et c’est ce plan qui pointe son nez dans le pays de Simon KIMBANGU, Floribert CHEBEYA et Armand TUNGULU. Je dis bien qui pointe son nez !
Ady LONDOLE : Une interview controversée de Werrason par simultanément Roger BONGOS journaliste d’investigation et Freddy MULONGO de Réveil FM circule actuellement sur Internet. Qu’en pensez-vous ?
Rolain MENA : J’ai visionné cette interview et dans l’ensemble elle ne m’a rien inspiré d’exploitable. Je l’ai même trouvé dénuée d’intérêt, parfaitement infertile et quelques fois – pardonnez ma franchise – soporifique, tant les réponses aux questions étaient légères et complètements hors sujet au vu de la catastrophe que nous connaissons !
Je félicite nos compatriotes et frères Roger BONGOS et Freddy MULONGO pour le travail de mobilisation et d’information percutant qu’ils abattent en général mais comme je l’ai déjà dis, je désapprouve totalement que l’on ramène la problématique du Congo sur un individu. Aussi célèbre et outillé soit-il. Notre combat est Idéologique et Patriotique et ne se situe pas au niveau de l’atteinte à la vie privée des individus, surtout lorsqu’ils sont Congolais.
Roger et Freddy savent comme moi que nos artistes-musiciens se sont mis d’eux-mêmes dans une situation inconfortable en pratiquant leur art à la légère, en le soldant à des fins cupides et en faisant des déclarations tapageuses et irréfléchies du genre « musicien congolais azali lokola muasi ya ndumba : alandaka esika mbongo etiolaka ». Qu’ils en assument les conséquences.
Il en est de même pour certains faux pasteurs et pour les politiciens corrompus qui - à l’instar des musiciens - ne tiennent pas compte de nos nombreux avertissements et poursuivent dans leurs tares, turpitudes et autres travers.
Tout cela démontre à suffisance que notre pays est en pleine déliquescence et en plein avilissement et qu’il y a énormément de travail à faire au Congo - les Congolais en sont capables et dans des délais brefs - pour redresser la situation et recouvrer notre place perdue au sein des concerts des Nations et ce, à tous les niveaux.
Conclusion à laquelle sont parvenus les Patriotes depuis belle lurette déjà. Rien de nouveau donc sous le soleil car nous avons toutes et tous une part de responsabilité, aussi infime soit-elle dans ce qui nous arrive collectivement. Certains parmi nous l’on comprit et on retroussés les manches pour inverser la tendance. D’autres non !
Les premiers - formidablement nombreux - se nomment Patriotes Combattants Résistants et se reconnaitront ! Les autres – quelques brins restants - sont soit des collabos, soit des léthargiques, soit des ignorants de ce qui se passe au Congo. Ils se reconnaitront également ! D’autres encore s’en foutent totalement de ce qui arrive à notre pays mais ils sont très peu à se distinguer dans cette dernière catégorie !
Pour en revenir à l’interview du musicien Werrason par Roger BONGOS et Freddy MULONGO – deux compatriotes que j’apprécie beaucoup - je dirais qu’ils nous ont habitués à mieux, beaucoup mieux et je sais de quoi je parle. Je souhaite de tout cœur qu’ils ne s’écartent pas du bon chemin qu’ils ont pris car les Congolais ont besoin d’eux et de tous ceux de leur trempe !
Qui vivra par l’épée mourra par l’épée !
Ady LONDOLE : Nous avons été informé de la tentative du coup d’Etat contre le Président Joseph KABILA. Aujourd’hui plusieurs personnes soupçonnent l’implication de l’APARECO dans cette tentative de coup d’Etat mais nous n’avons toujours pas la vérité. Approuvez-vous cette violence et que pensez-vous personnellement de ce coup d’Etat avorté. Vous Rolain MENA citoyen Congolais et Combattant ?
Rolain MENA : Je n’en pense rien de spécial. Ce n’est pas moi qui ai établi que qui vivra par l’épée mourra par l’épée ! Aujourd’hui, il semblerait que celui qui se fait appeler Joseph KABILA soit menacé de partout. C’est son problème pas le mien car comme on fait son lit, on se couche.
Moi ce qui m’importe c’est le devenir des Congolaises et des Congolais qui est plus qu’incertain sous l’administration de cet individu inapte, froid, calculateur, sanguinaire et criminel qui a été parachuté à la tête du Congo de la manière que tous les Congolais connaissent désormais. Ce qui est ressentie comme une gifle et une honte profonde pour nous.
Je le dis sans équivoques : Hyppolite KANAMBE alias « Joseph KABILA » est un « Président ya canaille » et « aza ndeke nde, soso te » ! Mais nous n’avons pas encore dis notre dernier mot !
Quant à ceux qui soupçonnent l’APARECO d’être derrière toutes les réactions patriotiques, encore une fois, ils ne savent pas lire la météo !
L’APARECO a abattu et continue de fournir un travail considérable qui est apprécié à sa juste valeur par le Peuple Congolais. Aujourd’hui les Congolais qui sont frustrés d’être devenus la risée du monde entier, réagissent en conséquence un peu partout dans le monde et commencent à s’assumer. Nos ainés l’ont fait avant nous et ont pu arracher leur indépendance. Aujourd’hui pour sauvegarder ce magnifique héritage qui est sérieusement menacé, les Congolais se lèvent. Nous ne pouvons qu’en être fiers et nous en féliciter car nous avions avertis les nervis de notre imposteur national et leurs soutiens qui en lieu et place de prendre nos mises en garde au sérieux et les dispositions nécessaires pour satisfaire les revendications légitimes de ce Peuple, nous ont rit au nez et ont continué à violenter nos mères, nos pères et nos filles un peu partout au Congo.
Je n’approuve pas la violence mais la question est encore une fois de savoir qui est violent et qui est violenté. Si l’on veut bien faire preuve d’honnêteté intellectuelle et de clairvoyance, il est évident que c’est le Peuple Congolais dans son ensemble qui subit toutes sortes d’actes barbares. Les images, les livres et les rapports sérieux qui confirment mon propos existent et sont à la disposition du monde entier qui s’illustre lui dans un silence assourdissant.
Il est de notoriété internationale – et certains ont tendance à l’oublier - que c’est le Congo qui a été agressé par une coalition étrangère alors qu’il n’était en guerre contre aucun pays au monde. Face à cette offensive, nous avons droit à la légitime défense. Notez enfin que cette parade qui se traduit par des manifestations, des cris de colère, des injures justifiés envers les dirigeants actuels, des concerts annulés, etc. est très loin d’être directement proportionnelle à la barbarie que nous subissons depuis 1996. J’ai dis et je vous remercie !
Cousins Tunisiens et Egyptiens !
Ady LONDOLE : Que vous inspirent les événements en Tunisie et en Egypte ?
Rolain MENA : Le temps des hommes forts est désormais consommé. Il nous faut en Afrique en générale et au Congo en particulier des institutions fortes et des hommes probes et responsables. Les propos du Président OBAMA à ce sujet me vont tout à fait.
Nous sommes en face de l’ère des Peuples véritablement souverains. Bravo donc à nos cousins Tunisiens et Egyptiens qui sont des exemples à suivre. Et je suis certains que d’autres Peuples vont emboiter le pas. En tous cas c’est mon souhait pour le Congo.
Nous dirigerons demain ce pays !
Ady LONDOLE : Certains disent qu'à part vous en prendre constamment à Joseph KABILA, vous n'avez aucun projet de société pour le Congo alors comment voulez-vous le diriger ?
Rolain MENA : En tous les cas, que ceux qui tiennent ce genre de propos pour distraire les Congolais dans le but de les détourner de l'essentiel qui est de libérer d'abord le Congo, sachent qu’ils ont raison de sous-entendre que nous dirigerons demain ce pays. Et lorsque je dis nous, je parle des Congolais. Et cela se fera bien plus vite qu’ils ne le pensent.
Oui les Congolais dirigeront à nouveau eux même leur propre pays car DIEU en a décidé ainsi. Celui qui se fait appeler Joseph KABILA est une erreur de l’histoire et les erreurs se corrigent.
Je veux dire par là que le projet de massacrer les Congolais, de piller leur terre et de revendre aux plus offrants tend vers sa fin. La mascarade et la recréation cesseront simultanément et la RDC renaitra de ses cendres. Foi de patriote !
La vérité rien que la vérité !
Ady LONDOLE : Revenons à vous. Une autre question revient souvent concernant votre propre nationalité. Vous seriez originaire du Congo Brazzaville voisin donc vous même un étranger selon les membres du PPRD. Alors pourquoi refuser un autre étranger à la tête du Congo si ce dernier travail bien ?
Rolain MENA : Je suis de nationalité RD Congolaise. J’ai une très grande affection pour le Congo Brazzaville le pays d’où ma mère est originaire et un AMOUR plus grand encore pour la RDC le pays où mon père est né et dans lequel j’ai vu moi même le jour.
Ces sentiments qui sont ancrés au plus profond de moi, ne sont pas feints.
Ainsi, prétendre que je suis un étranger démontre d’une profonde méconnaissance de l’histoire des migrations des peuples formant le Royaume KONGO. Ce qui est un comble pour les quelques gens qui soutiennent la bande qui dirige actuellement la RDC.
Les Congolais savent exactement qui je suis, d’où je viens et qui sont mes géniteurs. C’est l’essentiel et l’autorité morale du clan que vous nommez ne peut pas en dire autant. C’est ce qui fait la différence.
Ceci dit, le problème ne concerne pas les étrangers. Nous sommes un Peuple hospitalier et nous l’avons prouvé par le passé et encore actuellement nous continuons d’accueillir divers populations qui vivent et s’enrichissent sur notre sol. C’est très bien.
Par contre, nous avons en RDC plus de 400 ethnies et assez de complications identitaires pour revenir en rajouter en trompant son monde et en utilisant des voies malsaines, infectes et tordues. Ce n’est pas cela que j’appel travailler bien !
Je pense ici à ceux qui viennent faire des révérences malsaines et sournoises devant la sépulture du feu Président Laurent Désiré KABILA alors qu’ils ont joué un rôle d’une importance capitale dans son assassinat qui reste à ce jour un mystère pour les esprits non avertis. Je fais allusion également aux cinq chantiers qui sont de la poudre de perlimpinpin en aval alors qu’en amont le Congo se vend à vil prix par les tenants actuels du pouvoir et leur autorité morale et je pense à d’autres choses encore qui sont dans notre mémoire collective.
Ce qui compte et c’est le plus important, c’est de respecter le peuple Congolais en lui disant la vérité et rien que la vérité afin que ce dernier puisse prendre les bonnes décisions qui cuirasseront ses intérêts. Le Président Nicolas SARKOZY l’a fait pour les Français et le Président Barack OBAMA qui a été jusqu’à présenter son acte de naissance sur lequel il est stipulé « père africain » l’a fait pour les Américains. Pourquoi est ce que les Congolais n’ont pas le droit à cette vérité ? Pourquoi continuer à tromper le Peuple Congolais à tout va ? Réponse : dans le but de le conduire à la mort, à la perte de sa terre et de sa souveraineté ! Voila où se situe le mal, le reste c’est de la distraction !
Ceci dit - malgré cet éclair de lucidité qui leur permet de constater brusquement que leur chef est effectivement un étranger - que les quatre ou cinq adulateurs de la bande au pouvoir ne s’imaginent pas que leur propos m’émeut car je ne renierai pour rien au monde ma chère Maman (paix à son âme), cette femme extraordinaire qui comme toutes les mères, a frôlé la mort pour me mettre au monde et a sacrifié son propre confort pour faire de moi ce que je suis devenu.
Dissimuler ses véritables origines est un profond manque de respect envers le Peuple Congolais pour lequel je me bats. Que les choses soient claires. Je veux demain occuper un rôle politique important dans mon pays – si mon Peuple le veut bien, m’accepte tel que je suis, le demande - car j’ai des idées et une vision pour l’essor du Congo et pour le confort des Populations Congolaises. Et cela j’y pense tous les jours. Non seulement en me rasant - pour reprendre la formule d’un homme célèbre - mais à chaque fois que je me vois dans un miroir.
Pour autant, ce n’est pas parceque j’ai cette ambition, cette faim, ce désir d’avenir pour mon Pays et mon Peuple que je vais cacher le lien existant entre ma mère chérie et moi.
Renier sa génitrice, ses parents ici bas, est une abomination aux yeux de l’ETERNEL.
Et par ces mots, je veux rendre un hommage particulier et appuyé aux femmes qui ont subies un lourd tribut dans le génocide contre le Peuple Congolais et à toutes ces femmes qui se battent avec abnégation pour l’avènement d’un Congo nouveau où il fera bon vivre pour tout le monde.
La lutte continue !
Ady LONDOLE : Merci monsieur MENA pour cet hommage que vous rendez à la femme. Votre mère là où elle est, doit être fière de vous. Merci également pour votre loyauté et pour votre disponibilité. C’est par ces mots que je clôture mon interview. Aux Congolais de juger et cela va dans le sens de votre discours et de votre démarche politique.
Rolain MENA : Merci à vous mon cher compatriote et frère Ady LONDOLE et bonne continuation à vous dans votre métier de journaliste. Que DIEU vous bénisse.
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