Créé le 17-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le LUNDI 17-10-2011 à 11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR : PALMARES
Le découplage de la présidentielle et des législatives nationales devient presqu’une évidence. A Addis-Abeba, le délégué de la Ceni a avoué l’incapacité technique
de son institution à tenir le double ri du 28hovernbre. La semaine dernière le rapporteur de la Ceni a enfoncé le clou. Il a ouvertement reconnu devant la représentation nationale que la
présidentielle ne pose aucun problème. Les législatives, en revanche, constituent l’os à croquer pour Ngoy Mulunda et toute son équipe.
Face au tableau en présence, il n’y a que deux’ options qui s’imposent soit on découple les deux scrutins, soit on se contente de tenir le pari politique au
détriment du technique. C’est-à-dire que l’on organise des41égislativs ville q’e vaille avec la menace de produire au finish une décoction électorale mortelle. Elections législatives assez
réussies dans les grands centres urbains, mais complètement bâclées partout à l’intérieur du pays.
Devant l’évidence, Tshisekedi, dont tout le monde redoute pourtant le caractère irrémédiablement contestataire, s’est incliné. Un des membres influents de la DTP
(Dynamique Tshisekedi Président) l’a laissé entendre à un confrère sur la toile le week-end dernier. Il a dit que le découplage ne pose aucun problème au président Tshisekedi qui ne veut donner
aucun prétexte au Président sortant de se dérober le 28 novembre.
Du côté de la majorité, on note globalement un esprit positif vis-à-vis de la Ceni. Un de ses membres est tout récemment monté au créneau et s’est prononcé sur la
question. Pour lui, tant que la présidentielle sera maintenue au 28 novembre, le reste, à savoir les législatives, n’est plus prioritaire.
Rare. Vraiment rare de voir les deux camps qui se tiennent à la culotte émettre sur la même longueur d’ondes. Nous avons là au moins un indice sur la détermination
de Kabila’ et Tshisekedi à en découdre et à en finir une fois pour toutes avec le suspense. Ils sont les seuls qui, parmi les onze présidentiables, ne font plus des législatives nationales un
casus belli.
Le verrou
En effet, à l’UNC et à l’UFC, on continue de s’opposer farouchement au découplage.
L’argument initial ayant motivé la levée de boucliers de l’opposition sûr cette question continue de prévaloir chez Kamerhe, Kengo et d‘autres personnalités
politiques.
Dès le redémarrage du processus électoral avec le nouveau bureau de la Ceni, le découplage fut sévèrement dénoncé. On lui reprochait le fait qu’il va favoriser
l’émergence d’une représentation nationale clientéliste.
L’argument valait tout son pesant d’or au début. Mais depuis l’enregistrement officiel de tous les candidats à la députation nationale par la Ceni, cet argument ne
tient franchement plus la route. Parce que justement, cet enregistrement constitue un verrou que nul ne saura faire sauter. Il sera impossible de changer de tendance même si le président élu est
connu. Tout le monde s’étant fait enregistrer au préalable. Avant que le vainqueur de la future présidentielle ne soit connu.
L’unique garantie supplémentaire et que la Ceni a rempli, c’est la publication de la liste définitive des candidats députés avant la publication des résultats
provisoires de la présidentielle.
Il n’y a donc pas de quoi remuer ciel et terre en cas de découplage Kabila et Tshisekedi l’ont compris. A moins de chercher la complication pour la complication,
nul ne peut nier cette évidence. La crainte au contraire serait à formuler en ce qui concerne les futurs exécutifs et assemblées provinciaux. Pour ce qui concerne ces deux instances, les
élections comme tout le processus d’enregistrement auront lieu après coup.