Créé le 17-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le LUNDI 17-10-2011 à 11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR : AFRIQUECHOS
Pendant les mois de juillet et août, beaucoup de Congolais de la diaspora passent leurs vacances dans la mère Patrie. Ils y vont re- voir famille et connaissances.
Ils voyagent seuls ou accompagnés de leurs enfants. Pour ces derniers, ce voyage est celui de la dé couverte du pays de leurs parents. Ceux qui foulent le sol de ce pays tombent amoureux de
Kinshasa, et de ce fait veulent apprendre vite le lingala pour communiquer. C’est dommage que cet élan patriotique soit quelque fois estompé par l’obscurité et le manque d’eau, deux fléaux qui
touchent aujourd’hui la ville de Kinshasa.
« Kuluna », parlons-en
On nous a rabattu les oreilles en nous disant que les diri- geants de la ville de Kinshasa ont mis un frein au phénomène « Kuluna ». Nenni.
Pen dant notre séjour, il nous a été déconseillés de sortir la nuit et de nous promener dans les com munes comme Matete et Ban dal. Pour un rien on te coupe la
main, on te frappe avec une machette ; pour un portable, un sac à main ou même pour un simple regard on s’attire l’ire des kuluna. Durant notre séjour, des histoires ont circulé parlant des gens
dont on a coupé les mains, ou lacéré la figure. Nous sommes restés cloîtrés dans nos maisons, nous ennuyant à mort à la nuit tombée. Nous avions voulu en savoir plus en interrogeant le
bourgmestre de Matete, M. Baylon Gaïbene qui, à son ar- rivée à la tête de la Commune avait voulu mettre fin à cette délinquance et aux autres crimes. Voici sa réponse : « On arrête
un délinquant, dans la mi nute qui suit cet individu est libéré. Il va narguer ses victimes au vu et su de tout le monde. Je vous assure que j’ai été ainsi déçu de la part de certaines autorités
publiques, qui ont mis de ce fait ma vie en dan ger ». Cet aveu nous glace le sang. C’est à croire qu’il y a une certaine connivence entre les « Kuluna » et les forces char- gées de les
neutraliser.
L’obscurité et le manque d’eau
De toute façon, les deux marchent de pair. À Kins- hasa, l’électricité et l’eau sont devenues un luxe. Ce n’est plus une question de délestage, comme jadis. Le
gouverne- ment accrédite la thèse de la décrue du fleuve Congo pour expliquer les coupures de cou- rant, et partant le manque d’eau dans les robinets. Le bar rage d’Inga ne tourne plus à plein
régime faute d’eau. Une partie de Brazzaville en souf frirait.
La question que l’on peut se poser est celle de savoir com ment une grosse boîte comme la Snel (Société nationale e qui n’est pas la première en Rd Congo. Il est
bon de spéculer sur la surcharge électrique au niveau des transformateurs datant de l’époque où Kinshasa comp- tait moins de 2 millions d’ha- bitants, mais la même question reste posée : comment
tous ces ingénieurs en électricité, en eau et en urbanisme n’ont pas pu mettre en place des pro grammes d’anticipation ? In compétence, négligence, manque de moyens, incons- cience ?… Nous ne
saurons comment qualifier ce compor- tement. Le calvaire se profile à l’horizon. Et on n’est qu’à la première marche.
Comble de bizarreries. Le jour de la fin du congrès du PPRD au stade des Martyrs, les Ki nois ont eu accès à l’électricité toute la journée, parce que, selon
l’opposition, les chaînes de télévision proches du Raïs diffusaient en direct l’événe ment.