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Channel: AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger
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Navigation à vue : un bateau sans un gouvernail, c'est ça la vie en RDC !

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« Gouverner, c’est prévoir », dit-on. C’est le sens même du management qui implique la mise en place d’un système adéquat de planification et de contrôle en vue de parer à toute éventualité en cas de survenance d’un événement imprévu.

En République démocratique du Congo, tout est fait malheureusement à contre-courant. Faute d’études préalables de faisabilité, à titre illustratif, des poteaux érigés il y a à peine quelques mois sont démontés pour raison d’agrandissement de la chaussée.

Dans ce pays atypique, la gestion au pifomètre est revenue à la mode. Le chimiste français Lavoisier a eu peut-être tort de dire que « rien ne se crée, rien ne se gagne, tout se transforme ». En réalité, en RDC, rien ne se crée, tout s’improvise. Bien sûr au gré des circonstances.

Dans ces conditions, l’on ne peut donc pas s’émouvoir que, en cas d’une catastrophe ou calamité naturelle, toute la communauté implore la magnanimité du chef de l’Etat pour lui venir en aide. De toute façon, il ne peut pas en être autrement. Pour autant qu’au niveau de l’appareil de l’Etat, aucun dispositif n’est prévu pour prévenir toute forme de caprices de la nature. En RDC, l’on subit les choses plus qu’on ne les précède.

Généralement, la survenance d’une catastrophe est l’occasion de chercher un bouc émissaire. L’on ne tire toujours pas les leçons utiles des drames passés. L’on se complait juste à colmater les brèches, à soigner les apparences, sans se préoccuper du long terme.

La pluie torrentielle qui s’est battue, la nuit du dimanche 16 au lundi 17 octobre, sur la ville de Tshikapa au Kasaï Occidental, aurait fait, selon des témoignages recueillis sur place, dix-sept morts et laissé trois mille ménages sans abris.

Ce qui est arrivé à Tshikapa n’est que la preuve de plus d’un Etat en coma profond. Comme toujours, aucun dispositif n’a pu se mettre en place pour venir en aide aux victimes. Sinon, le médecin en place n’appellerait pas le chef de l’Etat au secours.

Trop, c’est trop, est-on tenté de dire. Pour un pays qui a fêté en 2010 ses cinquante ans d’indépendance, de telles incongruités ne peuvent plus être admises. Il est temps que l’Etat congolais se prenne en charge en aménageant un système intégré de gestion de l’Etat, et aussi des calamités naturelles.

Le peuple doit être géré, en ce compris, l’Etat. La navigation à vue ne cadre pas avec la gestion d’un Etat moderne.


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