Créé le 19-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le MERCREDI 19-10-2011 à 11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR : OBSERVATEUR
Comme le Mouvement de libération du Congo (MLC), parti politique cher au sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo, aujourd'hui détenu à la CPI, il y a grogne au sein du
Parti lumumbiste unifié (PALU) du patriarche Antoine Gizenga. Ce parti politique, jadis un baobab, risque de se fragiliser. Il connaît actuellement plusieurs défections.
Tout est parti par le limogeage par Antoine Gizenga de 25 députés sur les 29 que comptait le Palu. La raison avancée par le secrétaire général du Palu, le non
respect des directives du parti. Selon le patriarche Antoine Gizenga, les honorables députés débarqués du parti n'avaient pas pris en compte les desiderata du peuple qu'ils ont considéré comme
des marchepieds. Ils ont donc privilégié leurs propres intérêts en lieu et place de ceux de la population. Cela étant, les députés sanctionnés ne doivent plus se présenter aux prochaines
élections législatives du 28 novembre prochain sous le label du Palu. Ce qui est certes un coup dur pour eux.
Courroucés, les honorables députés lésés ont mené et continuent à mener une campagne de dénigrement contre le parti politique cher au secrétaire général Antoine
Gizenga qu'ils accusent de tous les maux. Ce n'est pas tout : les députés limogés incitent les militants de leurs fiefs électoraux à déserter le parti. D'où de nombreuses défections enregistrées
ce dernier temps.
Selon certaines indiscrétions, autre raison plausible qui est à la base du départ des membres du Palu est l'annonce faite par le patriarche Antoine Gizenga, selon
laquelle le Palu ne présente pas un candidat à l'élection présidentielle de novembre prochain. Il doit se contenter tout simplement de soutenir la candidature de Joseph Kabila.
Les militants de Palu estiment que le rôle d'un parti politique est la conquête du pouvoir et non celui d'accompagner les autres partis politiques au pouvoir. Ils
ont poursuivi en disant que si Antoine Gizenga n'était pas disposé à briguer le fauteuil présidentiel, il pouvait du moins laisser la latitude au parti de désigner son candidat à l'élection
présidentielle. Ce ne sont pas des gens qui manquent. Le Palu regorge plusieurs têtes couronnées capables de se défendre, ajoutent-ils, la main sur le cœur.
Sans imperium, le Palu sera incapable d'appliquer son propre projet de société pour résoudre les multiples problèmes auxquels se trouve confronté le peuple
congolais, ont-ils conclu.
Plusieurs militants du Palu ont promis de ne pas respecter à la lettre les consignes du chef du parti. Ils voteront pour un candidat de leur choix. Ce ne sera plus
comme en 2006 où la déclaration d'Antoine Gizenga était parole d'évangile.
Le secrétaire général du Parti lumumbiste unifié, parti politique cher à Patrice Emery Lumumba doit vite agir pour ramener l'ordre au sein du parti.
Abadengo Nduka