Créé le 20-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le JEUDI 20-10-2011 à 11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE PALAMRES
Les signes avant-coureurs ne trompent pas. Récidive insurrectionnelle à l'Equateur, tentative de contamination au Bandundu et, pire, attaque commando contre la
résidence officielle du Chef de l'Etat au mois de février dernier. Tous les ingrédients pour une nouvelle phase d'instabilité sont réunis. Le gouvernement congolais en reste parfaitement
conscient. Il n'y a pas longtemps, à la suite de la dernière aventure militaire à Lukolela, Kinshasa a ouvertement accusé son voisin de l'autre côté du fleuve. Une escalade verbale sans précédent
s'en est suivie entre les deux capitales les plus rapprochées du monde.
Au cours de son point de presse, avant- hier, le chef de l'Etat a reconnu l'existence d'un malaise avec Luanda. Sans donner plus de précision, la révélation du
numéro un congolais était d'une importance capitale. En cette veille d'élections, légèrement avant d'ailleurs, on perçoit une nette tension qui menace de mettre à rude épreuve la stabilité et
l'équilibre légendaires ayant de tout temps caractérisé l'Ouest de la République.
Contrairement aux apparences, l'Est, en dépit de l'activisme des groupes armés, ne constitue plus, stratégiquement parlant, une me n ace potentielle pour la
stabilité nationale.
L'harmonisation des rapports entre Kinshasa et Kigali, n'autorise plus la reprise d'aventures de conquête à l'Est. Et c'est sûrement parce que les officines de
malheur l'ont compris, qu'elles ont entrepris d'exploiter de nouvelle s possibilités à l'Ouest.
Aujourd'hui, la RDC se retrouve pratiquement dans la situation confuse ayant précédé la rupture complète avec ses voisins de l'Est, il y a un peu plus de dix ans.
La méfiance qui régnait alors, la suspicion ainsi que le court-circuitage d'hier reprennent à “Ouest.
Sur le qui-vive
Jusqu'à ce jour, les différents coups de boutoir des planificateurs de l'instabilité aux portes de la capitale sont déjoués par les limiers de la République. Mais
qu'arriverait-il si l'après 6 décembre débouchait sur une contestation générale et musclée à l'Ouest ? Dans cette partie de la République réputée hostile au pouvoir. Il n'y aurait en tout cas pas
meilleur contexte pour que tous les plans sombres et en gestation culminent en une instabilité sans précédent.
En 2006-2007, le ton en fut déjà donné avec l'affrontement en pleine capitale, de l'armée régulière avec les éléments de garde du perdant. Mais ce qui sauva
remarquablement la situation, c'est le fait que tous nos voisins de l'Ouest sont restés neutres jusqu'au bout.
La cristallisation des rancoeurs à l'Ouest et le glissement de l'équilibre diplomatique de ce ôté' du pays, appelle à une vigilance tous azimuts. Il ne faudrait en
tout cas pas que la nation bute contre la désagréable surprise du genre survenue le 2 août 1998. Moment inoubliable où nous dormions sur nos lauriers alors que d'autres avaient juré de nous
punir. Alors qu'ils survolaient impunément le territoire national d'est en en ouest dans une aventure commando digne d'un Western.
Nation agressée une fois, doit apprendre à craindre les moindres indices d'instabilité.
C'est à ce prix là que nous pouvons nous prémunir contre toute surprise
désagréable.
LP