Quantcast
Channel: AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger
Viewing all articles
Browse latest Browse all 14381

Encore une sortie ratée : "Kabila" à côté de la plaque, une incurie sans nom !

$
0
0

Créé le 22-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |   ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 22-10-2011 à  11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR :  CONGONEWS

 



Après plus de dix ans passés au pouvoir, Joseph Kabila ne s’est pas bonifié, son dernier point de presse donné au palais présidentiel le mardi dernier était tout aussi pitoyable que son discours soporifique prononcé il y a quelques semaines de cela à sa ferme privée de Kingakati, devant sa famille politique; sans parler du flop à l’assemblée générale de l’ONU.

L’opportunité même de cette conférence ne se justifie pas après qu’il eut parlé à Kingakati il y a peu sans convaincre. Comme à Kingakati, son face à face avec la presse tant nationale qu’internationale - à la fois long (plus de deux heures) et ennuyeux - comportait des contre-vérités, des approximations et des esquivez. Ce qui prouve que Kabila est totalement déconnecté de la réalité de son peuple et de la communauté internationale -de plus en plus tatillonne à son égard-alors qu’il veut  faire croire le contraire. Le chef de l’Etat sortant a été aidé en cela par une presse congolaise vraiment complaisante qui ne voulait pas poser des questions embarrassantes, à l’exception de la presse internationale et de certains journalistes congolais libres d’esprit comme la consoeur Carine Kabututu de Raga Tv et Claude Kamanga de RTVS1.

 

 

Notre consoeur Carme a eu le courage de poser à Joseph Kabila la question de savoir comment comptait-il se faire élire avec une population qui vit dans la misère et quel comportement afficherai-il s’il venait à perdre les élections. Claude, lui est revenu sur la question de la transparence du fichier électoral avec l’audit du serveur central tel qu’exigé par l’opposition congolaise, UDPS en tête. A ses deux questions, Kabila est resté oisif en donnant des réponses à minima, sans conviction. Il admis sur les bouts de lèvres qu’il quitterait le pouvoir en cas de défaite eh novembre prochain.

 

 

Il est quand même regrettable que des journalistes au lieu de faire correctement leur travail, se pâment d’admiration pour le chef de l’Etat. Comme cette scène ubuesque d’un « confrère » toute honte bue, qui avant même de poser sa question, dit au chef de l’Etat qu’il gagnera les élections. Pitoyable ! Cette conférence était vraiment bizarre. Le format d’une trentaine de journalistes la plupart alignés au lieu de sélectionner 2 ou 3 d’entre eux pour approfondir les questions qui concernent la vie de la nation, n’a pas permis de dégager la responsabilité personnelle de Joseph Kabila sur l’échec de son programme de reconstruction.

 

Qu’à cela ne tienne, pas de chance pour le président sortant Joseph Kabila Kabange, cette sortie médiatique, censée auréoler son image dans l’opinion tant nationale qu’internationale à la veille des élections générales, était calamiteuse. D’abord, à la question de savoir s’il était au courant de l’envoi par les Etats-Unis d’Amérique d’une centaine de Marines (conseillers et formateurs) pour traquer et aider à capturer Joseph Kony le chef spirituel de la LRA- ce mouvement rebelle ougandais qui sévit dans la province Orientale-, Kabila répond qu’il a appris cela sur Internet et sur Radja okapi.

 

 

Comment peut-on imaginer qu’une information aussi stratégique que la sûreté nationale échappe au Chef de L’état, qui pour se rattraper a dit attendre d’être saisi officiellement par le gouvernement. Commentant cette nouvelle, Kabila sceptique et méfiant, est entré en contra- diction avec Lambert Mende son ministre de la communication qui avait affirmé sur les antennes de RFI que cette aide américaine était la bienvenue-. Kabila lui, n’y croit pas. Il y a de sérieux problèmes de coordination de l’action gouvernementale et de la circulation de l’information au sommet de l’Etat. Ensuite, réagissant à la question de Bruno Minas de Rfi sur la controverse du salaire de 1600$ payé aux magistrats comme il l’avait affirmé à Kingakati, Joseph Kabila visiblement gêné s’est offusqué par le fait que Bruno n’aie retenu seulement cette portion de son discours, avant de se contredire sur l’année de cette décision.

 

 

II a affirmé que cela avait été décidé en 2009 à Kingakati, alors qu’à son point de presse, la décision était prise en 2010 mais que les modalités de mise en oeuvre n’ont pas suivies. Etre chef ce n’est pas prendre des décisions sans s’assurer de leur exécution effective et faire des affirmations qui troublent l’ordre social. Quand nos confrères de la presse anglophone lui posent la question sur le système Katumba Mwanke et la corruption. Joseph Kabila esquive la question en déclarant ne pas répondre aux rumeurs. Cette attitude passive au lieu d’être active conforte le classement MO Ibrahim sur la gouvernance en Afrique, où la Rd-Congo est 50ème sur 53 pays. S’agissant de « 5 chantiers », Kabila n’a qu’un refrain à la bouche pour expliquer l’échec où son retard, la faute à mes prédécesseurs, Mobutu en l’occurrence.

 

 

Son refrain a fini par lasser les rdcongolais. En fait, pour Kabila, quand ça ne marche pas, l’exutoire est tout trouvé c’est Mobutu, pourtant hors jeu depuis 1997, jamais lui ni ses proches n’engagent leurs propres responsabilités. Par exemple, quand Kabila affirme que pour réhabiliter une turbine à Inga, il faut plus ou moins 18 mois. Alors, qu’est ce qu’il a empêché de réparer les turbines après plus de dix ans au pouvoir. Il s’est rendu compte de la défectuosité des turbines qu’à la veille des élections. Kabila a prétendu, en réponse à la question de la consoeur sylvie Bongo que la classe moyenne n’a jamais existé en Rd-Congo. Pour lui, les agents de la Miba et de la Gécamines dans leur période faste ne constituaient pas la classe moyenne.

 

 

Et pourtant cette catégorie des congolais autrefois à l’abri des besoins primaires était l’embryon de la classe moyenne. Sur le volet « tolérance zéro », Kabila est satisfait. Contre ses proches, impliqués dans des combines maffieuses ça et là, Kabila veut des preuves (sic). Il veut que la charge de la preuve revienne aux accusateurs. Que lui coûterait-il de vérifier le patrimoine de ses collaborateurs par rapport à leurs fonctions.

 

 

Aucun gros gabarit politique en prison dans un pays aussi corrompu Sur les droits de l’homme, Kabila n’a prononcé aucun mot sur Chebeya, Armand Ntungulu, Fidèle Bazana. A la place, il s’est lancé dans un cours de morale et d’histoire sur l’esclavagisme à l’attention des occidentaux. On a noté aussi le mépris avec lequel il traite ses collaborateurs qu’il qualifient des « gens du gouvernement ». Après cette conférence, l’image de Kabila est plus que jamais écornée davantage. La preuve, les critiques dans les salons feutrés et rues de Kinshasa, seul exploit cette fois-ci, il n’y a pas encore une grève déclenchée.
                                                                                                   Matthieu KEPA


Viewing all articles
Browse latest Browse all 14381

Trending Articles