Créé le 25 -03-2011 à 01h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le vendredi 25 -03-2011 à 11 h20 | AFRIQUE REDACTION
PAR : URUHU
Dans certaines villes de la République démocratique du Congo, la majorité de la population n’a pas accès à eau potable. A Kananga, au Kasaï Occidental, le
responsable provincial de service d’hydraulique rural affirme que 70% de la population sont privés d’eau potable. Au Bas Congo, la situation est pire : 6% seulement de la population boit de l’eau
potable. Le thème retenu cette année pour la célébration de la journée mondiale de l’eau: “ L’eau pour les villes », sonne creux dans de nombreuses villes de la RDC.
Par manque d’eau potable, la population du territoire de Mweka, situé à 250 Km de la ville de Kananga, se contente des eaux de pluie. Les ménagères profitent de ce
moment pour faire des réserves.
Des familles entières se mobilisent et accourent vers de grands bâtiments de la cité pour recueillir les eaux de la pluie qui coulent des toitures de ces
immeubles.
“Cette eau nous sert préparer, à faire la lessive, prendre le bain, et à boire. Nous profitons pour faire des réserves dans des récipients qui nous aideront pendant
cinq jours, “reconnaît Bindi Brigitte, une habitante de Mweka. Le responsable de service hydraulique rurale déplore la détérioration des ouvrages d’eau dans ce territoire. Il exprime cependant la
volonté de sa structure à réhabiliter ces ouvrages pour donner à la population une bonne eau.
Matadi: 6% de la population boit l’eau potable
Quinze mille personnes sur deux cent cinquante mille que compte la ville de Matadi dans la province du Bas-Congo ont accès à l’eau potable. Un responsable de la
Régie de distribution d’eau (Régideso) a affirmé, mardi 22 mars, que le reste de la population est locataire auprès de ces abonnés.
Selon la même source, la vétusté du matériel, qui date de l’époque coloniale, et le manque de réhabilitation du réseau de distribution sont à la base de cette
situation.
Il y e des quartiers à Matadi et à l’intérieur de la province qui ne sont pas connectés à la Régideso, notamment la cité de Luozi et Moanda où l’eau potable ne
coule pas depuis quatre mois. A Matadi, explique un responsable de Régideso ayant requis l’anonymat, seules les quinze mille personnes abonnées ont accès à l’eau.
Le reste des habitants sont des locataires auprès de ceux qui sont connectés. La Régideso établit la facture à ces 6%. Ceux-ci vont à leur tour faire payer leurs
locataires. Ce qui occasionne un manque à gagner à la Régideso.
Pour remédier à cette situation, la Regideso attend la concrétisation du contrat de vingt millions de dollars américains signé en 2010 entre la Banque mondiale et
la ville de Matadi. La matérialisation de ce contrat permettra à l’entreprise de réhabiliter le réseau de fourniture d’eau dans cette ville pour permettre à toute la population d’avoir accès à
l’eau potable, affirme-t-il.