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AFFAIRE ROGER YAGHI & BANQUE COMMERCIALE Des collaborateurs de Kabila éclaboussés par un scandale financier

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Créé le 25-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |   ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 25-10-2011 à  20 h45 | AFRIQUE REDACTION PAR : LES FINANCES

 

La salle d'attente du Centre Hospitalier Nganda du quartier Jamaïque dans la commune de Kitambo, en face de cimetière de Kitambo, est réquisitionnée par les services du Tribunal de Grande Instance' de la Gombe pour abriter les audiences foraines dans le procès entre le Président du Conseil d'administration de la Banque Congolaise, en faillite et mise sous curatelle, Roger Yaghi, et une fournée des plaignants.

Grabataire, le PCA de la BC doit se défendre contre Urbain Kongolo qui réclame ses 300 mille USD déposés en cette banque et auxquels il n'y a plus accès jusqu'à sa faillite 4à la succession Lengelo pour abus de confiance et à la BCC pour faux et usage de faux inhérents à l'affaire de fonds mis à la disposition de la BC sur la foi des réserves imaginaires dans la caisse 103. Au vu de l'évolution des instructions du dossier et au regard de la réputation mafieuse de l'accusé, il est sans doute certain que le nombre de plaignants va encore augmenter. Lors de l'audience foraine du jeudi 20 octobre dernier, la défense avait requis le témoignage charge de certaines personnalités. Mais le juge avait rejeté cette demande ; il avait préféré la poursuite de l'instruction du dossier contenant huit chefs d'accusation.

Mais pour une certaine opinion, ce procès est une parodie de justice, un vrai affront à l'Etat de droit parce que l'accusé n'a jamais été en mesure de présenter ses moyens de défense. Placé en résidence surveillée avant même l'instruction de l'affaire par le conseiller spécial Pierre Lumbi, en dehors des lieux officiels de détention, malgré le développement de l'affaire, l'accusation n'a pas encore apporté les preuves des faits reprochés au prévenu parce qu'elles n'existent pas et n'ont jamais existé. Au fait, au début de cette affaire, le PCA Roger Yaghi était désigné comme étant responsable d'une prétendue opération de transfert d'une somme de 10 millions USD qui auraient permis de ventiler un compte fiduciaire nul. Cette affaire a eu lieu curieusement au moment où il était question de la recapitalisation de la BC par la BCC, dans une opération qui n'avait pas suivi la procédure. Au quatrième trimestre 2010, la Banque centrale du Congo proclame la faillite de la BC et désigne Mopepe Lebo comme liquidateur ; il n'avait pas rassuré les actionnaires et d'autres parties prenantes et il. a été remplacé par Mawakani Samba, n ancien conseiller à la BCC connu pour son expertise avérée.

LA BC ETAIT PREFEREE DES ARABES ET PRETEE AUX RICHES CONGOLAIS

Mais cette tragédie de la BC n'a pas été comprise par l'opinion qui, au regard de la santé qu'affichait cet établissement bancaire doutait de quelque chose. Banque commerciale agréée et placée sous l'autorité de la BCC, la BC était liquide, alimentée par la banque nationale par des crédits à court, moyen et long terme; elle était aussi la banque de crédit préférée par la communauté arabe et indopakistanaise en RDC ; la BC était aussi emprunteuse des hommes fort du régime qui, il subsiste des traces, s'y sont endettés ; ils détiennent, à l'aide des lignes de crédit ouvertes à leur profit, des créances de cette banque de sorte qu'ils ne voient pas d'un bon oeil toute mission de stabilisation d'activités, ni d'opération d'information sur son passif. Cependant ce que l'opinion ne sait pas également c'est le fait que comme tout sujet arabe et indopakistanais opérant dans ce pays, Roger Yaghi croyait compter toutes les autorités de ce pays au nombre de ses relations. C'est ainsi que tous les prêts importants opérés par la BC ont été effectués au profit des personnes proches du pouvoir ou recommandées par les autorités politiques et militaires.

N'ayant aucun métier de banquier et bénéficiant de la confiance résultant de ses relations au plus haut niveau de l'Etat, Roger Yaghi, en escroc patenté, confondait la mission d'une banque commerciale agréée par l'Etat par les biais de la BCC à celle d'une activité économique privée sur le territoire congolais. La suite est connue : se vantant d'avoir reçu de la BCC pour le compte de la BC un renfort financier pour équilibrer ses pertes fiduciaires, Roger Yaghi, pour donner le change et pour s'assurer la sympathie de l'opinion, a offert plus d'une vingtaine de camionnettes et jeeps, des matériels médicaux aux formations médicales avec un luxe de publicité. Cette libéralité de cet homme d'affaire d'origine libanaise avait surpris plus d'un observateur qui se demanda quelle en était la raison puisque la BC, à cette même période, était confrontée aux problèmes liés à son fonctionnement. Avec le procès qui s'est ouvert le jeudi dernier au Centre catholique Nganda par une audience foraine, il est à craindre que la lie de la haute société congolaise ne remonte à la surface et que cette même haute société soit bousculée et barbouillée par un scandale financier. Et le grabataire avait même levé un coin de voile en disant que certaines personnes qui ont conduit à la liquidation de la BC ne sont pas encore disposées à le voir recouvrir sa liberté, elles utilisent la justice pour arriver à leur fin quoi que les preuves corroborant l'accusation sont inexistantes.

                                                                                                                     LF


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