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Campagne électorale autour des Elections présidentielle et législatives - Etat des lieux qui ne chante pas !

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Créé le 27-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |   ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 27-10-2011  à 23 h25 | AFRIQUE REDACTION PAR :LA TEMPETE DES TROPIQUES



Le pays est à un jour du lancement effectif de la campagne pour les élections présidentielle et législatives du 28 novembre prochain!
Beaucoup de gens Congolais et étrangers confondus) pensaient que le décor planté pour le déroulement de cet événement d’importance politique pour le pays allait être celui d’une grande fête nationale ais ils se sont vite rendus compte que le décor mis en place est plutôt celui d’un combat meurtrier qui se solderait pour certains par des lamentations et des grincements de dents !
En effet, à la veille du démarrage de la campagne électorale, le pays ressemble beaucoup à une ville où les informations ne circulent plus que parmi les seuls initiés. La Commission électorale nationale indépendante qui est censée détenir la vérité et rien que la vérité sur le déroulement effectif des élections présidentielle et législatives du 28 novembre prochain,, laisse courir une information à travers un membre du bureau selon laquelle lesdites élections sont reportées sine die et qu’à leur lieu et place une Table ronde politique sera organisée à l’intention des opérateurs du secteur !
Pendant que cette information de report n’est pas démentie, des milliers de candidats à la députation nationale se déversent sur les villes et campagnes du pays pour se préparer à battre campagne mais nombre d’entre eux ont d’énormes problèmes dont ceux de la Majorité présidentielle que des électeurs ne sont pas prêts à réélire pour des raisons faciles à imaginer et ceux (très nombreux) pour qui l’accès aux fonds de la plate-forme est interdit !
Ceux des candidats nantis de la Majorité présidentielle qui croient encore avoir gardé intacte leur popularité auprès des masses populaires sont déterminés à battre campagne en mettant en jeu d’énormes sommes d’argent mais les électeurs potentiels qui les attendaient depuis longtemps au tournant se disent très bien disposés à prendre leur argent mais à voter selon leur conscience  en toute responsabilité.

L’argent devient précieux...
Cette attitude peu habituelle des électeurs potentiels en RDC serait à la base de la retenue dont beaucoup de candidats ont fait preuve dans les dépenses à la veille de la campagne électorale. Nous en voulons pour preuves la rareté de T-shirts frappées de l’effigie de candidats, l’organisation de buffets froides et des soirées arrosées dans les gargotes et bars enfumés de la cité ; la circulation très limitée de billets de banque, distribution des biens en nature d’une valeur symbolique, etc.
Les candidats de l’opposition se montrent quant à eux très humbles et très réservés en tout. Tout le monde sait qu’ils ne peuvent pas dépenser de l’argent qu’ils n’ont pas. La plupart d’entre eux n’ont jamais occupé un quelconque poste politique. Ils veulent être élus pour l’idéal qu’ils ont de servir le peuple et le pays et non pour de l’argent qu’ils auraient distribué à leurs électeurs.
Très discrets, ils désirent commencer leur campagne électorale par les prières organisées par les églises auxquelles ils appartiennent respectivement !
Et l’homme de la rue de se demander : quelle saveur aura une campagne électorale sans bières, sans T-shirts, sans danse et sans ces habitudes vacarmes de débits de boissons ?
Et le sage de répondre à la question posée : nous avons été mal habitués par nos élus d’hier qui nous faisaient avaler n’importe quoi pour que nous puissions nous sentir éternellement redevables envers eux et les élire à temps et à contretemps. Cela doit changer. L’expérience vaut la peine d’être tentée cette année Mais qu’est ce qui fait que la Majorité présidentielle qui a régné sur les richesses du pays depuis si longtemps et ne veut rien partager à l’occasion de ces élections, rétorque l’homme de la rue!
Le Sage qui n’est pas à court d’arguments répond à son interlocuteur en disant. La Majorité présidentielle hésite de jeter de l’argent par la fenêtre pour des raisons évidentes : l’argent devient très précieux lorsqu’on acquiert la certitude de ne plus l’avoir demain.
                                                                                    KAMBALE MUTOGHERWA


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