Créé le 28-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 28-10-2011 à 12h49 | AFRIQUE REDACTION PAR :LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
À près d'un moins des premiers scrutins, l'arrivée des urnes et la cartographie des centres se font toujours attendre. Beaucoup de Congolais ne croient plus à
l'organisation des élections dans le délai constitutionnel, contrairement à l'optimisme de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et du gouvernement. Ils sont d'avis que les
élections présidentielle et législatives n'auront pas lieu le 28 novembre, comme officiellement soutenu.
Plusieurs éléments sont avancés pour soutenir la thèse du report des élections. Il s'agit notamment de la présence des urnes en RDC, de la cartographie des bureaux
de vote ainsi que d'autres aspects matériels.
Selon cette opinion, l'arrivée à Kinshasa, annoncée pour le 23 octobre, des 186 000 urnes en provenance de la Chine se fait toujours attendre. Elle souligne
également qu'à un mois de ces élections, la Céni devrait déjà savoir le lieu où seront implantés les bureaux de vote ainsi que leur nombre. Ce qui devrait également permettre aux différentes
parties prenantes à ces élections de préparer les témoins à affecter dans ces centres.
Pour la cartographie, en effet, le président de la Céni, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, avait annoncé, au cours d'une émission diffusée la semaine dernière sur
toutes les chaînes de télévision de la capitale congolaise, que son institution attendait le retour des délégations envoyées sur le terrain pour l'identification des sites. « Certains sont déjà
de retour », a-t-il rassuré. Mais, pour beaucoup, le temps restant, insignifiant, va jouer contre la Céni qui sera dans l'impossibilité d'établir ce document et le soumettre à d'autres parties
prenantes au processus.
S'agissant des urnes, le vice-président de la Céni, Jacques Djoli, cité par radiookapi.net, a annoncé le 25 octobre que ces coffrets devraient arriver «
incessamment ». À en croire cette personnalité, le week-end dernier, 100 000 urnes ont déjà été disponibles. Ce qui signifie, selon elle, qu'actuellement la Céni et ses partenaires sont en train
de finaliser cette commande.
Pour la source, le vice-président de la Céni a identifié le problème de planification comme cause de la perturbation du transport de ces urnes en RDC. Selon les
premières prévisions, ces équipements devraient entrer par la ville de Lubumbashi mais la Céni a décidé de commencer par la capitale. La modification serait due au changement de l'origine de ces
urnes, de l'Afrique du Sud à la Chine. « Rien n'est prêt. On sera obligé de repousser un peu ces élections », a noté une source proche de la majorité présidentielle. Un autre acteur politique a
épinglé le risque pour les Congolais de « se voir servir une nourriture pas bien cuite », à force de vouloir manger à tout prix à la date indiquée.
Devant ces situations, malgré les assurances officielles de la direction de la Céni et du gouvernement, de nombreuses langues se délient pour annoncer le report
dont les prémisses sont déjà mises en place.
Lucien Dianzenza