Créé le 28-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 28-10-2011 à 12h49 | AFRIQUE REDACTION PAR :LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Un seul prétendant sortira vainqueur du scrutin du 28 novembre pour diriger la RDC après le 6 décembre. Ils sont onze à convoiter le fauteuil présidentiel cette
année en RDC. Onze hommes dont la course s'annonce très disputée au regard de la détermination de chacun à remporter l'élection présidentielle. Mais qui sont-ils réellement, ceux qui aspirent à
la présidence du géant congolais au cœur d'une Afrique en pleine transformation ?
Joseph Kabila Kabange, bulletin n°3, est né le 4 juin 1971 à Hewa Bora, dans le territoire de Fizi. Il a pris une part active dans la guerre de libération de
l'ex-Zaïre avant d'être porté à la tête de la RDC à la suite de l'assassinat de son père, le président Laurent-Désiré Kabila, le 16 janvier 2001. Vainqueur de l'élection de 2006 avec 58% de voix,
d'aucuns lui reconnaissent le mérite d'avoir mis fin à la guerre à l'est du pays et l'initiative de grands travaux en cours dans l'ensemble des provinces. Candidat indépendant, Joseph Kabila
bénéficie du soutien inconditionnel de la Majorité présidentielle. Il entend poursuivre les travaux amorcés lors de son premier mandat pour redonner à la RDC sa place au cœur de
l'Afrique.
Étienne Tshisekedi wa Mulumba (bulletin n°11) est né à Kananga, au Kasaï Occidental, en 1932. Proche collaborateur du défunt président Mobutu Sese Seko sous la
deuxième République, il décide de prendre ses distances avec le régime dictatorial en 1981 et crée avec quelques compagnons l'Union pour la démocratie et le progrès social. Originaire du Kasaï
oriental, il est considéré comme le père de la démocratie congolaise. Outre son combat pour le multipartisme au Zaïre, il lutte pour l'instauration d'un état de droit dans l'actuelle RDC. Après
le boycott des élections de 2006 et une longue maladie, il signe son retour dans la politique active en décembre 2010 et annonce sa candidature à la présidentielle et la participation de son
parti aux élections.
Léon Kengo wa Dondo (bulletin n°7). Premier commissaire d'État (chef du gouvernement) plusieurs fois sous Mobutu, il est né le 22 mai 1935 à Libenge, en province de
l'Équateur. Ancien procureur général de la République et ambassadeur du Zaïre en Belgique, il disparut de la scène politique après la chute du régime Mobutu. Il rebondit sur le terrain politique
à la veille des élections de 2006 et parvient à se hisser, contre toute attente, au perchoir du Sénat où il siège en tant qu'indépendant. Il dirige cette institution depuis février 2007. Des
sondages le présentent comme l'acteur politique le plus performant du pays. Il est, depuis peu, à la tête de la jeune formation politique, Union des forces du changement qui s'inscrit au sein de
l'opposition.
Un Congo à la brésilienne
Vital Kamerhe (bulletin n°5). Né le 4 mars 1959 à Bukavu, il est un économiste qui a gravé tous les échelons de la vie publique. Ancien secrétaire général du Parti
du peuple pour la reconstruction et la démocratie, il a contribué à l'élection de Joseph Kabila en 2006. En 2009, après des pressions politiques, il démissionne de sa formation politique et du
perchoir de l'Assemblée nationale avant de créer l'Union pour la nation congolaise, le 14 décembre 2010, et d'annoncer sa candidature à la présidentielle. Il rêve de faire de la RDC la locomotive
de l'Afrique subsaharienne et nourrit la vision d'un Congo à la brésilienne.
François-Joseph Mobutu Nzanga (bulletin n°9). Fils aîné de Mobutu Sese Seko, il est né le 24 mars 1970. Quatrième au terme du premier tour de la présidentielle de
2006, il a signé un accord avec l'Alliance de la majorité présidentielle pour une gestion commune du gouvernement. Il a occupé successivement les postes de ministre de l'Agriculture, ministre
d'État en charge des Besoins sociaux de base et vice-Premier ministre du même secteur jusqu'au 10 mars dernier. Après avoir dénoncé l'absence de concertations entre les partenaires au sein du
gouvernement, il est évincé de l'exécutif national. Il vise essentiellement à assurer à chacun un minimum vital.
Antipas Mbusa Nyamuisi (bulletin n°8) est né le 15 novembre 1959, dans le Nord-Kivu. Après la révolution de l'AFDL, il crée le mouvement armé Rassemblement
congolais pour la démocratie-Kisangani-Mouvement de libération opposé au régime de Laurent-Désiré Kabila. Au lendemain du dialogue intercongolais, il occupe le poste de ministre de la Coopération
régionale au sein du gouvernement de transition. Candidat malheureux de la présidentielle de 2006, il invite son électorat à voter pour Joseph Kabila au second tour. Ministre des Affaires
étrangères puis de la Décentralisation, il manifeste sa réticence à la signature de la charte de la Majorité présidentielle, démissionne du gouvernement avant de rejoindre l'opposition et
d'annoncer sa candidature à la magistrature suprême.
Une seconde tentative
Le candidat de l'Union pour la reconstruction, Oscar Kashala Lukumuenda (bulletin n°6), en est à sa deuxième tentative à la présidentielle après son expérience
malheureuse de 2006. Né le 4 août 1954 à Lubumbashi, au Katanga, ce cancérologue de renommée mondiale est originaire du territoire de Katanda, dans la province du Kasaï Oriental. Lors d'une
récente rencontre avec les médias, il a expliqué les trois maux qui sont la crise identitaire de la RDC, le dilemme éthique et la crise de la peau noire. Il considère que les ressources humaines
sont la première richesse du pays.
Adam Bombole Intole (bulletin n°2). Né le 18 mars 1951 à Mbandaka, dans la province de l'Équateur, il est un ancien cadre du Mouvement de libération du Congo (MLC)
dont il s'est démarqué, il y a peu, pour répondre, selon lui, à l'appel de la population congolaise. Fort de son score aux dernières législatives, de loin le meilleur de tous les candidats MLC,
il revoit à la hausse ses ambitions et promet d'apporter un changement effectif dans la gestion du pays s'il est élu.
Me Jean Andeka Djamba (bulletin n°1) est le tout premier candidat à avoir déposé sa candidature pour la présidentielle. Président de l'Alliance des nationalistes
croyants congolais, il situe le problème de la RDC dans le clivage lumière-ténèbres et entend apporter une nouvelle semence politique au pays. Âgé de 48 ans, Jean Andeka est avocat au barreau de
la Gombe. Il est né le 12 novembre 1962, à Dionga.
François Nicephore Kakese Malela (bulletin n°4). Né le 11 mai 1956 à Kifuzi, il est le président national de l'Union pour le réveil et le développement du Congo. Il
est désigné par son parti pour le représenter à la présidentielle à l'issue de son congrès. Pour lui, servir le Congo, c'est en fait servir Dieu pour la réalisation de la vision d'un nouveau
Congo mis au standard des valeurs chrétiennes, débarrassé des tares qui bloquent son développement et se prenant en charge pour assumer son destin de grande nation africaine.
Quant au révérend Josué Alex Mukendi Kamana (bulletin n°10), il place sa candidature sous le signe de la restauration de la RDC par la bonne gouvernance, la
stabilité juridique, la paix, la justice pour tous, l'abolition de l'impunité et la protection des droits de l'homme. Il est né le 12 février 1950 à Lubumbashi, au Katanga.
Jules Tambwe Itagali