Créé le 28-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 28-10-2011 à 16h29 | AFRIQUE REDACTION PAR :AFRICA NEWS
« La RD-Congo doit commencer par récupérer le niveau qu'elle avait atteint à l'époque avant de prétendre au décollage qui mettra le pays sur la voie des pays
émergeants à laquelle d'aucuns pensent», préconise Me Midago.
En octobre 1973, dans une république du zaïre où, tout n'allait pas si mal, le président Joseph Mobutu, alors au faite de sa gloire, fit voter par le Conseil
législatif -le Parlement de l'époque-, en réalité une chambre d'enregistrement de ses états d'âme, une loi qui allait compromettre durablement l'avenir et le développement du pays. Au terme de
celle-ci, toutes les sociétés des services appartenant à des étrangers sont alors attribuées à quelques nationaux, quitte à indemniser les expropriés durant une période de 20 ans. 38 ans après,
la Ligue pour l'amélioration de l'environnement des affaires en RD-Congo -LAEA- revient sur ces mesures irréfléchies et irresponsables et recommande aux acteurs politiques engagés dans la
bataille électorale actuelle de ne plus jamais tenter cette triste expérience.
Cette mesure, mieux connue sous le nom de Zaïrianisation qui est entrée en vigueur au début de l'année 1974 et qui se voulait dictée par une forme candide de
nationalisme aura assené un coup d'arrêt aux perspectives de développement qu'affichait le pays à cette époque et a fait naître de la méfiance, jusqu'à ce jour, dans le chef des investisseurs
sérieux vis-à-vis de la RDCongo. Les acquéreurs des sociétés zaïrianisées ne justifiaient d'aucune expertise ni expérience. Ils ont vite fait faillite. Du coup, le tissu économique intégré hérité
de l'époque coloniale s'est trouvé amputé pour finalement recevoir le coup de grâce à travers les pillages de septembre 1991 et de janvier 1993. Conséquence logique: tous ceux qui avaient un
poste de travail se sont, du jour au lendemain, retrouvés au chômage. Aujourd'hui, affirment des observateurs, la RD-Congo doit commencer par récupérer le niveau qu'elle avait atteint à l'époque
avant de prétendre au décollage qui mettra le pays sur la voie des pays émergeants à laquelle d'aucuns pensent. Triste réalité. Depuis lors, seule la courageuse, femme RD-congolaise a pris sur
ses frêles épaule la charge de la situation entre ses mains en faisant vivre les siens à la sueur de son front. Pour ce faire, elle s'est jetée à bras le corps dans le commerce informel et dans
d'autres activités lucratives auxquelles les hommes ne peuvent pas se livrer. De travaux des champs en passant par la vente du pain et des braises, des cacahuètes..., la femme de la RD-Congo a
étonné en envoyant au quotidien ses enfants à l'école et en assurant leurs soins de santé.
Plus jamais ça !
Les plus téméraires ont repoussé carrément les limites des frontières du pays en se rendant régulièrement à Dubaï ou en Chine pour alimenter la RD-Congo en biens de
consommation qui lui manquaient. Chapeau les dames. En ce moment où les RD-Congolais s'apprêtent à élire les dirigeants de demain, la Ligue pour l'amélioration de l'environnement des affaires en
RDCongo -LAEA-, a tenu à rappeler à la mémoire collective ces mesures- irréfléchies et irresponsables de zaïrianisation ainsi que les tristes pillages de septembre 1991 et 1993 afin que les
RD-Congolais n'osent plus tenter des telles expériences. C'est dans cet ordre d'idées que Me Don Déogracias. Midagu, président national de la LAEA, a dans une déclaration faite à la presse,
invité les .RD-Congolais à se souvenir chaque année, dans le recueillement et la méditation, de la zaïrianisation et de ces pillages de triste mémoire comme journées sombres de l'histoire du
pays, car à elles seules, ces deux événements avaient fini par mettre à genou le tissu économique. RD-congolais qui pourtant n'était pas peu enviable à cette époque. L'on en veut pour preuve, ces
déclarations de Robert Mac Namara, ancien président de la Banque mondiale, qui ne s'était pas empêché de déclarer que le Congo n'était pas un pays sous-développé mais plutôt un pays sous équipé.
C'est bien là une occasion que Midagu a saisi pour demander aux leaders politiques engagés dans la course à l'élection présidentielle de novembre 2011 à ne jamais envisager des, mesures du genre
zaïrianisation et surtout d'exhorter leurs partisans à ne jamais s'en prendre aux infrastructures économiques et aux commerces en cas de manifestations de rue ou autres revendications.
LB