Créé le 07-11-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le lundi 07-11-2011 à 11H 40 | AFRIQUEREDACTION PAR : AFRIKARABIA.COM
La tension monte aux quatre coins de la République démocratique du Congo (RDC) à 3 semaines des élections présidentielle et législatives. Les principales villes de
RDC connaissent de violents affrontements. Plusieurs personnes ont été blessées ce samedi à Lubumbashi et des barricades ont été dressés à Goma ce dimanche. L'UDPS dénonce la "politique de la
terre brûlée de Joseph Kabila".
Logo Elections 2011.jpgAprès Kinshasa et Mbuji-Mayi, c'est au tour de Lubumbashi d'être le théâtre de violents affrontements, en pleine campagne pour l'élection
présidentielle en RD Congo. Plusieurs personnes ont été blessées ce samedi dans des incidents entre partisans de l'UDPS (opposition) et de l'Unafec (pro-Kabila). Selon Radio Okapi, il y aurait
plusieurs blessés et de nombreux dégâts. Les témoignages recueillis parlent d'affrontements au couteau, à la machette et au gourdin. L'UDPS accuse les militants de l'Unafec, proches du président
sortant Joseph Kabila d'avoir attaqués leur caravane électorale. Bilan : plusieurs blessés graves et 3 véhicules incendiés (selon l'UDPS). L'Unafec affirme que les partisans d'Etienne Tshisekedi
(UDPS) ont saccagé une permanence de leur parti.
Dans un communiqué de Raphaël Kapambu Katukonki, l'UDPS note que ces "incidents surviennent après ceux enregistrés à Mbuji Mayi, Kisangani, Kisantu, Kinshasa…" Pour
le parti d'Etienne Tshisekedi, ces incidents "ne peuvent plus être considérés comme des simples bavures. Ils traduisent la volonté du candidat Kabila de provoquer des troubles pour perturber le
déroulement du processus électoral."
Dimanche à Goma, une région encore sous la coupe de nombreux groupes rebelles, des jeunes ont dressé dans barricades et crié leur colère depuis la disparition du
chanteur Fabrice Kifumu, un soutien d'un autre candidat d'opposition, Vital Kamerhe (UNC).
A Kinshasa, après les violences du mois de septembre, c'est un nouvelle fois le député d'opposition, Martin Fayulu (Ecidé), qui a été arrêté alors qu'il faisait
campagne pour Etienne Tshisekedi. Le député provincial a ensuite été libéré.
La campagne électorale pour les élections du 28 novembre prochain, a donc bien mal débuté en RDC. Depuis plusieurs mois, les ONG présentes sur place, tirent la
sonnette d'alarme et craignent une généralisation des violences. Dans ce pays encore très instable, le risque d'un scénario "à l'ivoirienne" plane sur ce scrutin, que majorité et opposition
affirment être certains de remporter.
Christophe RIGAUD