Créé le 07-11-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le lundi 07-11-2011 à 11H 40 | AFRIQUEREDACTION PAR : AFRIKARABIA.COM
Le Premier ministre congolais Adolphe Muzito a présenté vendredi le bilan de ses 3 années à la tête du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC).
Sans surprise, Adolphe Muzito a dressé un bilan "positif" de son action, reconnaissant toutefois que "la pauvreté et le chômage n’ont pas suffisamment reculé". Un bilan qui pourrait tout de même
le voir reconduire à la Primature en cas de réélection de Joseph Kabila.
Afrikarabia logo.pngL'exercice est toujours un peu convenu et sans grande surprise. Le Premier ministre Adolphe Muzito s'est donc plié au jeu en présentant son
bilan de sa Primature. Un bilan "satisfaisant" selon le Premier ministre qui a livré à la presse une avalanche de chiffres. Car c'est avec sa casquette d'économiste qu'Adolphe Muzito s'est
présenté au Grand Hôtel de Kinshasa. Le Premier ministre n'a pas hésité à mettre en avant ce qu'il considère comme ses réussites économiques : "une croissance à 6%, des investissements
étrangers de 2,5 milliards de dollars, un nombre d’entreprises qui est passé de 10.000 à plus de 15.000 en 5 ans et un revenu par habitant qui est passé de 90 USD en 2001 à 220 USD en 2011." Le
cadre macroéconomique a en effet été maintenu en RDC sous la mandature Muzito, avec notamment l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative PPTE "qui a permis au pays de prétendre à une
annulation de 90% de sa dette et de prétendre à l’obtention d’un crédit de 6 milliards de dollars de la part de ses partenaires chinois."
Mais contrairement au Président Kabila qui présentait un bilan sans aucune ombre au tableau, le 14 septembre dernier, Adolphe Muzito a tout de même reconnu les
limites de son action politique. Si "les avancées obtenues dans le domaine social sont nombreuses", le Premier ministre congolais reconnaît que "les effets ne sont pas suffisamment perceptibles:
la pauvreté et le chômage n’ont pas suffisamment reculé malgré la croissance économique". Un certain réalisme qui ne constitue pas un échec pour Adolphe Muzito, mais plutôt le désir de continuer
son action : "les réalisations du gouvernement, dont je présente le bilan aujourd’hui, doivent être perçues non pas comme celles de la montée en puissance de l’économie, mais plutôt comme
de la mise en place des bases réelles de l’envol que va prendre le pays tout entier lors de la prochaine législature."
Il faut dire que le PALU est un allié fidèle de Joseph Kabila depuis 2006 et entend bien le rester. Le parti d'Antoine Gizenga a clairement appelé à la réélection
du président sortant. Adolphe Muzito aussi, en déclarant : "voilà résumées, les raisons profondes pour reconduire à la tête du pays le président Joseph Kabila Kabange avec sa majorité". Car si le
PALU réalise un bon score aux élections législatives (en assurant une majorité confortable à la Majorité présidentielle), il n'y a pas de raison pour que le prochain Premier ministre de Joseph
Kabila soit un membre du parti lumumbiste… et pourquoi pas Adolphe Muzito lui-même. A condition que Joseph Kabila soit bien sûr réélu.
Christophe RIGAUD