Créé le 08-11-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 08-11-2011 à 16H20 | AFRIQUEREDACTION PAR :LE CLIMAT TEMPERE
Quelques jours après le lancement de la campagne électorale sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo, au Katanga, et précisément à Lubumbashi, un
accrochage s’est produit samedi dernier entre les membres de l’Union pour la démocratie et le progrès social “UDPS” d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba et ceux de l’Union nationale des fédéralistes
du Congo “UNAFEC” de Gabriel Kyungu wa Kumwanza.
L’incident est intervenu au niveau de la commune de la Kenya sur l’avenue de la digue non loin de la direction de l’UNAFEC-Katanga, alors que le cortège des
véhicules submergés des cadres de l’UDPS sillonnaient les grandes artères de la ville avec certains éléments de la Police de circulation routière, muni des sifflets et brandissant des cartons
rouges, une façon pour les militants de l’UDPS d’interpeller la population à faire un choix responsable et sanctionner certaines personnalités.
Qu’est-ce-qui a été à la base de ces affrontements?
Les cadres de l’UDPS soutiennent que lors de leur campagne, ils se sont retrouvés devant une barrière érigée par les jeunes militants de l’après dispute entre
membres de ces deux formations politiques, un échange des paroles violentes s’en suivra avant un jet des pierres créant ainsi une panique généralisé dans la commune. Du coté UNAFEC, les
responsables soutiennent que leurs membres étaient taquinés, à leur siège, par les partisans de l’UDPS en détruisant la direction et déchirant d’autres effets de leur parti. Les dirigeants de
l’UNAFEC insistent que le cortège de I’UDPS n’a pas respecté l’itinéraire lui recommandé par la mairie. Qui a tort, qui a raison, s’interroge-t-on à Lubumbashi? Le bilan fait état de plusieurs
personnes blessées graves et quelques véhicules brûlés.
Saisi de ces incidents, le gouverneur de la province du Katanga Katumbi Chapwe, s’est rendu sur le lieu et a appelé les responsables de ces deux partis politiques à
la tolérance pour éviter de plonger la province dans la crise. Il s’est exprimé en ces termes: «je sais qu’à l’origine de cet incident, il y a eu un problème pour qu’on n’en arrive là. Mais je
demanderais aux uns et autres d’éviter ces genres d’attitudes, car chaque Congolais est libre de faire la campagne de son président n’importe où. Je ne voudrais pas qu’il y ait mort d’hommes sous
mon règne â cause de la politique au Katanga. Je n’ai pas voulu envoyer les militaires et policiers de peur que la situation ne soit empirée car nous l’avons vu du temps du gouverneur Mukena et
du maire Kaseba, lors qu’on envoie ces éléments pour intervention à la Kenya. Il y a toujours débordements.
Le chef de l‘Exécutif a remercié les militants de l’UDPS pour l’avoir compris et a promis de faire de même avec ceux de l’UNAFEC».
Les observateurs sur place à Lubumbashi soulignent qu’il a fallu également l’intervention de Kyungu wa Kumwanza sur le lieu pour maîtriser ses poulains et celle de
Coco Jacques Mulongo Nzemba et quelques hauts cadres de l’UDPS qui ont lancé l’appel au calme pour ramener les militants de l’UDPS à rentrer à l’heure siège au centre ville, sous surveillance de
quelques éléments de la Police.
Les militants du «Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie» ainsi que ceux de l’«Union pour a démocratie et le progrès social» se sont affrontés,
hier lundi, devant le siège exécutif provincial du parti présidentiel. La confusion règne sur les circonstances qui entourent cette situation délétère. A l’UDPS, l’on laisse entendre que les
activistes de cette formation politique se sont dirigés vers les locaux du patron du PPRD à Lubumbashi, après avoir appris l’arrestation de l’un de leurs dans ce bureau politique. Accueillis par
des jets de pierre, les combattants du parti de l’homme de Limete n’ont fait qu’y réagir. La légitime défense oblige. Au PPRD, par contre, on dément cette information en accusant les membres de
l’UDPS de jouer à la provocation dans le dessein de se faire passer pour la victime. «Ils nous ont attaqués au siège du parti (PPRD, ndlr). Ils y ont arraché les affiches de notre candidat
président de la République», nous a déclaré, depuis la capitale de la province cuprifère, un membre du parti présidentiel.
Jeef Tour