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12-11-2011 à 00 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE
NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 12-11-2011 à 12H40| AFRIQUEREDACTION PAR : LES DEPECHES DE
BRAZZAVILLE
Freddy Kalume a été tiré des griffes de ses bourreaux suite à l'intervention des éléments de la police. Il ne passe plus un seul jour sans qu'un professionnel de
l'information ne soit victime de la violence. L'ONG Journaliste en danger (JED) continue, à cet effet, de tirer la sonnette d'alarme et d'inviter les uns et les autres à un comportement
responsable. En moins de six mois, le nombre de cas enregistrés dépasse largement la dizaine et la situation ne cesse de s'empirer.
La dernière action portée contre la liberté de la presse concerne Freddy Kalume, cameraman à Radio Télévision Lubumbashi Jua (RTLJ), une chaîne privée émettant à
Lubumbashi, dans la province du Katanga, et propriété de Jean-Claude Muyambo, ancien ministre et membre de la mouvance présidentielle. Selon JED, Freddy Kalume a été copieusement passé à tabac,
le 7 novembre, par un groupe de militants du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), lors des échauffourées qui les ont opposés aux militants de l'Union pour la démocratie
et le progrès social (UDPS).
À en croire les informations parvenues à JED, Freddy Kalume a été pris pour cible par les militants du PPRD qui l'ont par la suite tabassé, lui interdisant de
prendre en image les affrontements qui les ont opposés aux militants de l'UDPS qui auraient déchiré l'affiche de campagne de Louis Ntole, président fédéral du PPRD et candidat député national. Le
cameraman s'en est sorti avec une blessure à la tête, des vêtements déchirés et son matériel confisqué par ses agresseurs.
Contacté par JED, Jacques Vallon, directeur de RTLJ, a déclaré que Freddy Kalume a été sauvé par des éléments de la police qui ont accouru pour disperser les
manifestants. Berthier Kalukangy, journaliste à la même chaîne qui l'accompagnait, s'est échappé. « Kalume a été transporté d'urgence dans un centre de santé de Lubumbashi où il est encore
hospitalisé, sa caméra a été confisquée », a expliqué Jacques Vallon.
JED condamne avec sa dernière énergie l'agression dont a été victime ce professionnel des médias dans l'exercice de sa profession. L'ONG exige que réparation soit
faite et que ses agresseurs soient poursuivis pour que cet acte ne reste pas impuni. Elle demande aux responsables des partis politiques engagés dans le processus électoral en cours au respect du
code de bonne conduite qu'ils ont signé pour des élections apaisées en RDC. Ce code, en effet, les enjoint de respecter et de protéger les professionnels des médias dans l'exercice de leur
profession.
Jules Tambwe Itagali