Créé le 15-11-2011 à 11 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 15-11-2011 à 17H50| AFRIQUEREDACTION PAR :LE SOFT
Le président de Commission électorale nationale indépendante (CENI), pasteur Daniel Ngoy Mulunda Nianga, l'a échappé bel. Il revient d'un bref séjour en Afrique
du Sud où sont imprimés les bulletins de vote pour les scrutins du 28 novembre prochain. En Afrique du Sud, Daniel Ngoy Mulunda a failli être victime d'un assaut d'un groupe de ressortissants
r-dcongolais mal intentionnés. Parti de Johannesburg pour Cape Town en avion en vue de se rendre compte de l'évolution de la production de bulletins de vote. Après avoir rempli sa tâche , il
décide de répondre à l'invitation des amis pour un repas dans un restaurant. C'est là que l'attendaient des activistes. Et il raconte son calvaire : «Ils sont tous entrés (dans le restaurant).
Qu'est-ce qui est arrivé? Le propriétaire du restaurant va me cacher dans les toilettes. On a fait venir 20 voitures de la police, mais on n'est pas parvenu à les maîtriser. C'est grâce aux
jeunes congolais qui travaillent dans ce restaurant et connaissaient le plan de la maison, j'ai pu me cacher dans les escaliers, où j'ai encore passé 30 minutes. Il a fallu que la police sud-
africaine puisse envoyer des unités spéciales pour qu'on puisse m'extraire du bâtiment à partir de la toiture».
Le président de la CENI estime que cela est intolérable et donc inacceptable: «Le bureau de la CENI n'est pas le 12è candidat. Pasteur Mulunda n'est pas un 12è
candidat. Si ceci arrive à moi, c'est inacceptable». Cet incident vient rajouter au tableau sombre de la campagne électorale émaillée par la violence à travers le pays. Dans les villes et
autres agglomérations, des actes d'intolérance se multiplient avec notamment la destruction des affiches de certains candidats, des discours incendiaires, des messages violents et parfois
haineux prononcés par certains acteurs politiques. La campagne électorale se déroule sur fond de violences. Les actes de violences enregistrés par ci et par là inquiètent aussi bien les
R-dCongolais que les partenaires de la R-dC, notamment la France, la Belgique, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, etc. Alors que la campagne électorale est à ses débuts prudente,
certainement à cause de manque de moyens de certains candidats ou simplement par stratégie et calcul politicien, on ne s'explique pas cette violence gratuite. Par exemple, les militants de
l'UDPS et de l'UNAFEC se sont encore affrontés à Lubumbashi, après les incidents déplorables de lundi 7 novembre, où il y a eu plusieurs blessés à la suite des échauffourées entre les militants
de l'UDPS et ceux du PPRD. Alors que d'autres incidents ont opposé, le S novembre, les mêmes militants de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d'Etienne Tshisekedi wa Mulumba
à ceux de l'Union nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC) de Kyungu wa Kumuanza. Bilan: une vingtaine de personnes blessées dont huit grièvement lors des affrontements à Lubumbashi. Malgré
l'appel au calme lancé par le gouverneur de la province du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe, les deux partis semblent prêts à en découdre de nouveau. Ces affrontements ont causé d'importants
dégâts matériels dans la ville de Lubumbashi, laisse entendre le ministre provincial de l'Intérieur, Jean-Marie Dikanga Kazadi. Qui précise que toutes les dispositions sécuritaires sont mises
en place afin d'éviter à l'avenir des accrochages et surtout de favoriser une campagne électorale apaisée dans la province du Katanga.
Alain DIAVITA