Créé le 15-11-2011 à 11 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 15-11-2011 à 13H00| AFRIQUEREDACTION PAR :LE SOFT
Le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno Ocampo, a indiqué, vendredi il novembre, qu'il suivrait de près les élections en R-dC, prévues le 28
novembre prochain. Luis Moreno Ocampo avertit qu'il engagera des poursuites contre tout éventuel auteur de violations graves des droits humains. Le communiqué rendu public à Nairobi,la capitale
du Kenya, sonne comme une mise en garde à l'endroit des hommes politiques r-dcongolaises. Luis Moreno Ocampo y affirme qu'il suit «avec la plus grande vigilance» le processus électoral en R-dC.
«L'utilisation de la violence ne sera pas tolérée. Mon bureau est en train de collecter et d'examiner attentivement des informations faisant état de violence verbale et physique qui émaille la
campagne pour les élections présidentielle et législatives du 28 novembre», lit-on dans ce communiqué. Ou encore: «Nous veillons à ce que le processus ne conduise pas à des actes de violence ou à
des attaques contre la population civile. Nous prêtons une attention particulière aux informations faisant état d'incitation à la haine, à l'exclusion et à la violence physique par différentes
personnalités politiques à Kinshasa (la capitale) et dans tout le reste du pays». Et de poursuivre: «La violence électorale peut conduire à des crimes relevant de notre compétence. Personne ne
doit douter de notre détermination à prévenir les crimes ou, le cas échéant, à poursuivre les suspects comme nous le faisons au Kenya et en Côte d'Ivoire». Le procureur de la CPI, qui termine son
mandat dans quelques mois, rappelle qu'il a compétence pour enquêter sur tout crime commis depuis 2003.
DISSUASION.
Outre la poursuite des auteurs de génocide, de crimes contre l'humanité et crimes de guerre, la CPI n aussi vocation à exercer un effet dissuasif. Tel est l'objet
du message de Luis Moreno Ocampo. Qui répondait aussi à une demande des autorités r-dcongolaises. Dans une correspondance adressée au procureur de la CPI, le ministre de la Justice et des Droits
humains de la R-dC, Luzolo Bambi Lessa, a, en effet, demandé à Luis Moreno Ocampo d'envoyer une équipe sur place pour surveiller les élections du 28 novembre prochain. La - Cour pénale
internationale n'a cependant pas vocation à surveiller les processus électoraux. Elle ne peut pas non plus poursuivre les auteurs de simples violations des droits de l'homme. Mais le procureur de
la CPI peut engager des poursuites contre les auteurs de violences, si elles relèvent de crimes contre l'humanité, c'est-à-dire si elles étaient commises de façon généralisée et systématique,
p&i se-t-on à la représentation de Kinshasa. Luis Moreno Ocampo estime que le processus électoral ne doit pas renforcer le sentiment d'impunité, au contraire, faire progresser l'état de
droit. Il a d'ailleurs rappelé aux autorités r-dcongolaises que le mandat d'arrêt émis contre Bosco Ntaganda, il y a 4 ans, n'a toujours pas été exécuté. A plusieurs reprises, Kinshasa a
ouvertement refusé de livrer à la Cour l'ex-milicien, aujourd'hui intégré dans les Forces armées de la R-dC (FARDC).A La Haye, le bureau du procureur a déjà ouvert deux enquêtes concernant des
violences postélectorales commises au Kenya et en Côte d'Ivoire et plusieurs suspects sont aujourd'hui poursuivis. Pour prévenir d'éventuelles violations graves des droits humains, le procureur
avait adressé un message similaire au Liberia,juste avant le premier tour de l'élection présidentielle en octobre dernier.
Nzila Mungenga Senda