Créé le 15-11-2011 à 11 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 15-11-2011 à 17H50| AFRIQUEREDACTION PAR :AFRICANEWS
Dans ce coin, c'est le Programme d'assainissement urbain de Kinshasa -PAUK- qui est remis en question par les habitants. Face à l'immobilisme des autorités
municipales, la population de Barumbu est contrainte de vivre avec des immondices qui rendent le climat aussi délétère que mortel.
D'aucuns se sont habitués ou presque à faire ménage avec les immondices dans la commune de Barumbu, dirait-on. Pourtant, c'est évident, c'est la vie de toute
une population qui en pâtit. Tellement l'air ainsi pollué est cause de maladies, ajouté à cela, des flaques d'eau de pluie ou usée de ménages que déversent à longueur des journées, les
familles riveraines, sans que les sociétés qui produisent ces immondices soient inquiétées outre mesure.
Il suffit d'emprunter l'avenue Kabasele-ex Flambeau- pour être tout de suite envahi par des odeurs aussi nauséabondes qu'il est difficile de respirer. Surtout
au croisement de cette artère avec l'avenue Plasticat et le pont ONATRA. Ce sont des déchets de maïs destiné à la fabrication de la bière par des sociétés brassicoles-BRALIMA et BRACONGO- qui
sont cause de ce climat pollué. Autant se faire violence pour traîner sur ces lieux, que ce soit pour ceux qui y habitent ou des personnes de passage. Révoltée, la population prend à partie
ces entreprises pollueuses dont les activités nuisent sans que cela n'émeuve les autorités municipales. Pourtant, ce ne sont pas les plaintes qui manquent à ce propos, nous a confié une
habitante rencontrée sur les lieux. Pour mademoiselle Mira, «il est incompréhensible que la commune ne puisse prendre aucune mesure à l'égard de ces sociétés brassicoles autant qu'elle agit
avec promptitude vis-à-vis des marchands du marché Kabambare par exemple». Comme pour dire que «l'autorité municipale pratique la politique de deux poids deux mesures», s'est-elle plainte.
Même si-comme le disent d'autres habitants-, ces déchets servent aussi à l'alimentation, des cochons, ils n'en contribuent pas moins à la pollution de l'air.
Car en fait, ils sont déversés dans la rue avant d'être acheminés dans des fermes. Il y a également des ordures ménagères de l'autre côté de l'avenue Kabambare
de véritables montagnes d'immondices jetées dans une sorte de décharge publique qui constitue pour les utilisateurs un centre de transfert.
Et il y en a plusieurs comme ça dans la même commune!
Et ces ordures ne sont jamais évacuées à temps, si bien qu'elles sont elles aussi à la base de toutes sortes de maladies dont surtout les maladies des mains
sales.
Les odeurs sont telles que respirer devient un calvaire lorsqu'on arrive au niveau de la station des bus Kabambare sur son croisement avec l'avenue Luamho
Makiadi-ex. Bokassa Cela est encore pire chaque fois qu'il pleut, et la puanteur n'est pas de nature à permettre à quiconque encore sensible d'être à l'aise. A moins d'avoir consenti de faire
ménage avec ces déchets pestilentiels.
Dans ce coin, c'est le Programme d'assainissement urbain de Kinshasa-PAUK qui est remis en question par les habitants. Face à l'immobilisme des autorités
municipales, la population de Barumbu est contrainte de vivre avec des immondices qui rendent le climat aussi délétère que mortel.
Aïssatou MBOMBO