Créé le 15-11-2011 à 11 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 15-11-2011 à 17H50| AFRIQUEREDACTION PAR :AFRICANEWS
Que le candidat n°5 à la présidence de la République ait jugé de se faire justice, voilà « qui n'est ni responsable politiquement, ni acceptable en démocratie »,
martèle le plaignant.
Accusé d'être à l'origine des incidents survenus à Masi-Manimba au Bandundu le mercredi 9 novembre 2011 alors qu'un candidat président de la République, Vital
Kamerhe, s'y rendait pendant que lui-même y séjournait depuis la veille, Tryphon Kin-kiey Mulumba a décidé d'ester en justice contre ses accusateurs, le même Kamerhe et le porte-parole de son
parti, l'UNC, Baudouin Mayo. La faute du candidat à la présidentielle et son porte-parole, selon le député de Masi-Manimba qui a animé un point de pressé en sa résidence vendredi 12 novembre
dernier, c'est de l'avoir accusé d'entretenir une milice armée qui aurait pour mission «d'assassiner les candidats présidents de la République issus de l'opposition ». Allusion faite justement à
l'incident précité et au cours duquel un des assaillants du cortège de Kamerhe, battu par des gardes du corps de ce dernier a été laissé pour mort. Pourtant, à en croire Kin kiey, cet événement
fortuit serait le fait de «deux petits gros bras» d'un ancien camarade de Kamerhe qui ont tenté d'ériger une barrière de fortune pour l'empêcher de passer et faire son meeting à
Masi-Manimba.
Que le candidat n°5 à la présidence de la République ait jugé de se faire justice, voilà «qui n'est ni responsable politiquement, ni acceptable en démocratie», a
martelé Kin kiey Mulumba visiblement retourné. Aussi, a-t-il affirmé avoir recouru à la manière forte, notamment, donner des suites judiciaires contre le porte-parole de l'UNC, Baudouin Mayo et
le candidat n°5 à la présidence de la République, Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi qui l'ont cité nommément sur une chaîne de télévision -RTVS1- l'accusant d'entretenir une milice privée et
d'empêcher des candidats présidents de la République de l'opposition de battre campagne dans son fief électoral. Voulant prouver qu'il est accusé injustement, le député de Masi qui dit ne pas
comprendre pourquoi le candidat n°5 à la présidence, de la République, Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi l'accuse, lui et sa formation politique, le Parti pour d'être à l'origine des violences contre
sa personne dans le Bandundu au point d'alerter la terre entière, tente une explication dans ce qu'il qualifie de type langagier, polymorphe de Vital Kamerhe. «Lorsque Vital Kamerhe prend la
parole en public, il passe plusieurs messages à la fois, qui peuvent être contradictoires et donne l'impression de s'adresser à chacun de vous dans la foule personnellement. Cette capacité de
mutation langagière continuelle est qualifiée d'une forme de dangerosité», a souligné Kin-kiey. Pour le député, le problème de Kamerhe tiendrait probablement de l'organisation de sa campagne.
«Lorsqu'on connaît une mauvaise passe dans une campagne électorale impitoyable à ce qu'elle parait, une mauvaise passe qui peut être financière ou organisationnelle - cela arrive - ou lorsqu'on a
pris de mauvaises décisions et qu'on a mal apprécié les acteurs en présence, cela ne sert à rien d'alarmer inutilement la Terre entière, médias, chancelleries et capitales du monde, en tout
politisant pour se faire passer pour une victime », a-t-il lancé, pince-sans-rire. A entendre parler Kin-Kiey le jour où l'incident est survenu, Masi-Manimba lui faisait un triomphe dans le cadre
du lancement de la campagne du Parti pour l'Action. « Pendant quatre heures, c'est vrai, la ville était bloquée, la Nationale n°1 était bloquée. La police informée de longue date, avait pris
toutes les dispositions d'usage, plus personne ne pouvait entrer ou sortir de la ville ! Pas un véhicule ! Fût-il celui du candidat n°5 à la présidence de la République, Vital Kamerhe Lwa
Kanyiginyi». Et d'affirmer que le bain de foule géant, les chants et danses ont fait dire à Kamerhe que le «Professeur Tryphon Kin-Kiey Mulumba n'avait plus l'étoffe de député mais bien celle de
Président de la République». Ce qui contraste avec la déclaration du même Kamerhe quelques instants plus tard, selon laquelle Kin kiey Mulumba «n'aurait rien fait à Masi-Manimba». Comme s'il
appartenait au député de construire des ponts, de mettre l'eau et l'électricité, de construire des hôpitaux et des salles de Ç classe, s'est étonné Kin kiey, tant Kamerhe était compté comme l'un
des amis du prof, même le meilleur. Même que ce dernier ne se cachait point d'avoir avec lui le grand patron de la presse, a rappelé le président du PA, en se souvenant également que Kamerhe
disait de lui qu'il était cet homme généreux tel qu'il apparaissait à certains, raison pour laquelle sans doute les gens le suivent aujourd'hui. Pour s'en être pris à lui au point de déclarer
qu'il n'a rien fait pour Masi, Kin kiey dit s'interroger sur les motivations profondes de Kamerhe. Aura-t-il jamais une réponse à cette interrogation? Rien n'est moins sûr.
Jean EBONDA