Créé le 15 -02-2011 à 00 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 15 -02-2011 à 11 h10 | PAR : LE POTENTIEL
Fondée en 1911 par le chanoine espagnol Pedro Poveda, l'institution Thérésienne de l'église catholique totalise cette année 100 ans. A l'occasion de l'ouverture de
ce centenaire, une eucharistie d'actions de grâces sera célébrée ce samedi 19 févier 2011 par le cardinal Laurent Monsengwo en la cathédrale Notre-Dame du Congo à Kinshasa.
Le communiqué annonçant l'événement note que l'Institution thérésienne est une association internationale des laïcs de droit pontificale présente aujourd'hui dans
30 pays à travers le monde, dont la RDC. Elle a la mission de promouvoir la personne humaine et de transformer la société à travers l'éducation et la culture. Forte de cette tâche, l'institution
participe à la mission évangélisatrice de l'Eglise.
Pour l'histoire, il sied de souligner que c'est au sanctuaire de Covadonga, dans les Austries au nord de l'Espagne, en lisant les signes des temps et en regardant
la vierge de Covadonga que Pedro Poveda a reçu l'inspiration d'organiser le premier mouvement des fidèles laïcs avec une mission et caractéristique tout à fait originales à l'époque. En initiant
cette institution en 1911, ce martyr et saint canonisé par le Pape Jean Paul II en 2004, n'avait que 37 ans. Il a choisi de donner une réponse urgente au regard de l'importance de l'époque qui
lui a été donné de vivre au début du 20ème siècle. Il s'agit de la responsabilité des croyants face à déchristianisation de la culture et de l'éducation. Il savait que pour ce faire, il aurait
besoin des professionnels bien formés et présents dans les structures de la société. Ainsi, la mission éducative que devaient accomplir les associés de son œuvre était-elle une tâche urgente pour
lui. Il devait organiser un mouvement éducatif et pédagogique ouvert à la transcendance, capable d'intégrer la foi, la modernité et l'engagement pour la justice. Mais la tâche n'a pas été aisée
surtout lorsque l'on sait qu'au début du 20ème siècle, la mission des fidèles laïcs était à peine reconnue et qu'elle n'avait aucune crédibilité pour se voir être confiée des tâches apostoliques.
Les Laïcs étaient le champ de l'apostolat du clergé.
Selon les écrits de Saint Pedro Poveda, le profil du laïc engagé avec son œuvre devrait être un témoignage de foi dans la société sécularisée, que ce soit par sa
vie que par son travail professionnel. Sa discordance avec la politique laïciste de son temps, ne l'a pas amené à penser que l'éducation chrétienne devait s'enfermer dans les paroisses, dans les
écoles confessionnelles ou se lier à un parti politique.
Le plan de Poveda consistait à former les hommes et les femmes chrétiens préparés spirituellement pour qu'ils agissent dans les institutions communes de la société
civile, regroupés ou de façon individuelle comme ferment capable pour transformer le monde dans un sens plus humain et plus juste, sans pour autant renoncer à leur foi.
Avec cette manière de voir les choses, les membres de l'institution devraient incarner l'audace, croyante et convaincante des hommes et des femmes de l'église
primitive.
En tournant son regard vers les premiers chrétiens, Pedro Poveda cherchait tout d'abord la structure existentielle du laïc, c'est-à-dire la présence, au milieu
d'une société païenne, d'hommes et de femmes qui assument avec toutes les conséquences que cela entraîne, l'engagement radical de leur baptême, qui appartiennent en même temps au monde et à
l'église et qui ouvrent les chemins de la foi au sein des structures humaines.