Créé le 05-11-2011 à 11 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 05-11-2011 à 15H 00 | AFRIQUEREDACTION PAR:LE POTENTIEL
« Quoi qu’on fasse, cette génération de jeunes est déterminée à faire quelque chose pour le changement …» a commenté George Gachara, un des jeunes intervenants
venus du Kenya, vantait la capacité des jeunes du monde et plus particulièrement ceux de l’Afrique à faire changer les « antivaleurs » dont sont victimes les jeunes.
L’événement que vient d’organiser l’Unesco du 17 au 20 Octobre 2011, à Paris, marque un temps où les jeunes ont élevé la voix pour réclamer une place dans
l’avenir de leurs pays. Le besoin de se faire entendre, d’aller plus loin et de véritablement influencer la prise de décision a animé la majorité de ces jeunes venus des quatre coins du
monde.
Démocratie pour les jeunes, meilleur accord entre éducation et emploi, mais aussi développement durable, résolution de conflits, diversité, innovation sociale…Un
nouvel outil est mis en avant pour impulser ce changement : Internet et les réseaux sociaux, qui ont pris un formidable essor, notamment en Afrique.
L’Afrique était l’une des priorités affichées à ce forum. Représenté par plusieurs délégués, le continent est appelé à sortir du marasme du chômage, de l’exclusion
et de la violence. Les initiatives s’y sont multipliées multiplient. La jeune Kényanne Felogene Anumo est l’une de ces jeunes qui changent le monde. Dans son pays, elle a réussi à faire débloquer
« 4 millions de dollars par le gouvernement » pour que les jeunes filles scolarisées aient accès à des serviettes hygiéniques à l’école. Jusqu’alors, celles qui avaient leurs règles ne pouvaient
aller aux cours…
Plusieurs délégués africains étaient associés aux travaux des commissions pour débattre des programmes. A la fin des travaux un rapport final fut rédigé par les
jeunes participants ; il contient les recommandations principales sur les thèmes débattus. Celui-ci sera présenté aux représentants des gouvernements nationaux lors de la 36ème Conférence
générale de l’UNESCO le mois prochain. Une fois retournés dans leurs pays, ils sont appelés à défendre le projet devant les hauts responsables. L’objectif étant de sensibiliser les décideurs à
avoir un œil attentif aux problèmes des jeunes.
« Les problèmes sociaux et économiques multiformes dus aux conflits qui déchirent l’Afrique depuis plusieurs décennies, ne permettent pas aux dirigeants de se
préoccuper des problèmes des jeunes » a lancé Adeola Oyinlade, un intervenant nigérian.
C’est seulement de cette manière que les décisions prises ne rentreront pas dans les tiroirs des dirigeants africains mais permettront d’aller de l’avant « au-delà
des orientations prises, vers des projets concrets qui permettront de résorber les problèmes des jeunes et leur assurer une éducation qui leur permettra de s’épanouir », a déclaré Mamadou Touré,
Conseiller technique en Charge de la jeunesse et des Sports du Président ivoirien.
Nathalie Soro, déléguée de ce pays, représentera d’ailleurs la jeunesse au forum international Peace and Sport de Monaco, à la fin du mois. Une preuve de plus de
l’implication des jeunes Africains au plus haut niveau. A noter que la délégation congolaise n’a pas été représentée à ce forum, faute de l’obtention du visa.
Doudou KAJANGU