Créé le 17-11-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 17-11-2011 à 12 H 39| AFRIQUEREDACTION PAR:LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Les deux candidats à la présidence de la République sont arrivés le même jour à Mbandaka, chef-lieu de la province. Accueilli par les militants de son parti,
l'Union des forces du changement (UFC) et par quelques leaders politiques de son obédience, Léon Kengo wa Dondo n'a pas pu tenir le meeting programmé le même jour au stade Bakusu à cause de la
pluie qui s'est abattue dans la ville. En lieu et place, il a improvisé une conférence de presse à travers laquelle il a présenté son projet de société. Celui-ci s'articule autour de plusieurs
axes, entre autres, la restauration de l'autorité de l'État, la relance de l'économie, l'agriculture, la santé et l'éducation pour tous sans oublier le renforcement de la coopération avec les
pays voisins et ceux avec lesquels la RDC entretient de bons rapports. Il s'est, en outre, engagé à œuvrer pour la restauration de la justice qui ne peut s'exercer sans une armée réellement
républicaine, fondement de l'État de droit auquel aspire légitimement le peuple congolais.
Léon Kengo wa Dondo entend mettre toutes les chances de son côté en se présentant comme une alternative crédible face au pouvoir actuel. Après Mbandaka, il va
mettre le cap sur d'autres districts et territoires de la province dont Basankusu, Boende, Lisala et Bumba avant d'achever son séjour de la province de l'Équateur par Gemena et
Gbadolite.
Quant au président de l'Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe, il entend sillonner l'Équateur profond en quadrillant territoires, localités et
villages conformément à la campagne de proximité menée récemment à Kinshasa et dans le Bandundu. Partout où il passe, le président de l'UNC ne cesse de marteler sur le vécu quotidien de la
population qu'il entend améliorer tout en se montrant très sensible au sort des catégories sociales les plus défavorisées telles que les fonctionnaires. « Cinq chantiers égalent zéro », tel est
son leitmotiv de campagne reposant sur une critique acerbe de la gestion du pouvoir par l'actuelle majorité.
La présence des deux personnalités à Mbandaka a lieu au moment où plusieurs voix, dont celle de l'Association africaine de défense des droits de l'homme (Asadho),
s'élèvent pour attirer l'attention des candidats sur les risques éventuels de tenir des meetings de propagande dans une même ville et aux mêmes heures. L'Asadho redoute, en effet, un remake du
scenario vécu dernièrement à Goma avec les prestations, à une distance près, d'Étienne Tshisekedi et de Joseph Kabila. Ce genre de stratégies, confirme l'Asadho, risquerait, si l'on n'y
prend garde, de déboucher sur des confrontations de nature à conduire aux violations des droits de l'homme. L'ONG invite les médias à traiter de telles informations avec objectivité,
responsabilité et selon l'éthique professionnelle.
Alain Diasso