Créé le 17-11-2011 à 20 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |   ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 17-11-2011 à  11 H 59| AFRIQUEREDACTION PAR:LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE

Le mouvement politique en appelle à une implication du président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) pour lui permettre de poursuive sa campagne électorale en toute quiétude dans la province. Dans une lettre adressée le 15 novembre au président de la Céni, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, le président de l'Union pour la nation congolaise (UNC) et candidat à la présidentielle, Vital Kamerhe, a fait état d'actes d'intimidation, de violence, d'intolérance et de barbarie contre lui-même et les membres de son parti dans la province du Bandundu. Ces actes, a-t-il dit, sont contraires à la Constitution de la République et au Code de bonne conduite signé par les partis politiques ainsi que les candidats et qui régit le comportement de tout un chacun au cours de la période électorale.

La correspondance décrit des évènements qui se sont déroulés le 9 novembre à Masi-Manimba et Kikwit, dans la province du Bandundu. Dans la première ville, Vital Kamerhe a indiqué que le cortège des cadres et militants de son parti, qu'il conduisait personnellement, avait été agressé par des hommes non autrement identifiés mais habillés en tenue de campagne du candidat Joseph Kabila. L'objectif de cette action était, selon lui, d'empêcher à son mouvement de tenir son meeting prévu au stade de la place. « Ils déclaraient publiquement que Vital Kamerhe ne tiendra jamais un meeting à Masi-Manimba, fief de Kin-Kiey Mulumba », a-t-il expliqué dans la lettre. Le  document poursuit que d'autres jeunes de cette milice auraient été recrutés par l'ancien gouverneur de la ville de Kinshasa, Jean Kimbunda.

Pour Kikwit, l'UNC a relevé que sa délégation, qui venait de la première entité, a été accueillie par des hommes munis de machettes et d'autres armes blanches. Ceux-ci, non autrement identifiés, auraient brutalisé les membres de l'UNC, tentant d'empêcher leur entrée dans la ville. « Ces hommes déclaraient haut et fort qu'ils ont été instrumentalisés par le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie », a appuyé la correspondance.

Vital Kamerhe n'aurait pas voulu évoquer d'autres incidents tels le refus catégorique de lui céder la tribune à Kikwit, à Gungu et à Bandundu-Ville. Il a sollicité une implication du président de la Céni pour que ces actes à l'endroit de l'UNC et d'autres partis politiques ne se répètent plus aussi bien au Bandundu qu'ailleurs dans le pays. « Ces violations massives et systématiques de la Constitution et de la loi électorale contredisent fondamentalement la position du gouvernement qui, pourtant, prétend prendre toutes les dispositions pour garantir au pays la tenue des élections libres, transparentes et apaisées », a noté le président de l'UNC.

Pour ce candidat à la présidentielle, le souhait est de voir le pasteur Daniel Ngoy Mulunda user de tous les moyens à son pouvoir pour garantir à son parti le plein exercice de la liberté des manifestations publiques pendant la campagne électorale.

Lucien Dianzenza

Photo : Le président de l'UNC, Vital Kamerhe