Créé le 04 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le lundi 04 -04-2011 à 21 h20 | AFRIQUE REDACTION
PAR : LE PALMARES
Nous écrivions, il y a peu, que le secteur de l'éducation nationale à tous les niveaux d'enseignement exige une profonde restructuration pour son
fonctionnement sans heurts et frustrations, les grèves et autres suspensions de travail en sont la preuve éloquence de ce voeu à prendre en considération. Souhait à ne pas négliger si l'on
voudrait vraiment que ce secteur, du reste des plus sensibles, ne soit de ceux qui peuvent servir de marchepied aux détracteurs des actuels détenteurs du pouvor d'Etat en République démocratique
du Congo (RDC). Des plus sensibles, ledit secteur l'est réellement, à considérer que l'arrêt de travail à l'Enseignement Supérieur et Universitaire (Esu) affecterait le moral des étudiants Et
après ? Les professeurs de l'Esu, ceux de l'Université de Kinshasa (Unikin) en particulier, et leurs interlocuteurs du Gouvernement de la République le savent très bien. Et comme ils le savent,
ils auraient tous fait en sorte que les choses n'aillent pas jusqu'à cette donne-là connue de tous ! Voilà qui pousse à gratter les dessous des cartes.
Effet, les professeurs de l'Unikin, régroupés au sein de l'Association des professeurs de l'Unikin (Apukin), ont fait entendre leur voix avant-hier à l'issue de
leur assemblée générale tenue le samedi 2 avril dernier. Cette rencontre fait suite aux entretiens, d'il y a une semaine, qu'ils ont eus dans le même contexte de la prise de conscience collective
de leurs droits, notamment ceux en rapport avec leurs salaires et autres avantages sociaux. Les conditions de travail et de vie des professeurs d'Université en RDC sont ce qu'elles sont
!
Un tour dans les pays limitrophes de la RDC fait réfléchir. C'est peut- être de cette réflexion que les professeurs ont tenu à appuyer sur l'accélérateur pour faire
respecter les clauses, au nombre desquelles figure la Convention collective.
C'est depuis la signature du protocole d'accord du 10 octobre 2010, fortement médiatisée d'ailleurs, que les professeurs de l'Unikin attendent avec impatience
l'amélioration de leurs conditions qui passe par la prise en compte du statut spécifique du professeur d'Université. A en croire le porte- parole de ladite association corporative, les membres
ont le regret de constater que cette question du statut spécifique, bien que retenu par le ministre Léonard Mashako Mambà de l'Esu, a été ni traité, ni déposé au Parlement pour une possible
adoption conditionnant la promulgation par le Chef de l'Etat. Rien n'a été fait, a-t-il dit dans une déclaration !
Cette détlaratiàn a fixé l'opinion sur la décision prise visant la .suspension des activités académiques et scientifiques. Aussi, la déclarationfait savoir que les
salaires des professeurs sont amputés depuis le mois de septembre 2010. Ils ont dit avoir mené des démarches auprès du Ministère des Finances, mais sans succès.
Il y a donc arrêt immédiat des prestations, mais les professeurs resteni ouverts à tout dialogue de nature à décrisper la situation. C'est chaque deux semaines
qu'ils auront à échanger pour évaluer l'évolution de cette quête.
Après les enseignants, les professeurs de l'Unikin décident de mettre le gouvernement dos au mur Ils le font dès aujourd'hui lundi 4 avril C'est dans ce sens, et
s'il nous était demandé de suggérer, qu'il s'avère urgent et indispensable au Gouvernement de la République de reprendre langue avec le corps académique pour toutes fins utiles. Le Gouvernement a
donc tout à gagner en procédânt ainsi, afin d'éviter que les étudiants se permettent ce que l'on sait. Que les violons s'accordent au plus vite !
LP