Créé le 18-11-2011 à 11h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 18-11-2011 à 11 H 25| AFRIQUEREDACTION PAR:LA TEMPETE DES TROPIQUES
Un expert du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a expliqué, hier mercredi, que l'utilisation non orthodoxe des organes de presse par les
acteurs politiques peut aboutir à l'exacerbation des tensions politiques déjà perceptibles et la multiplication d'actes de violence pendant et après et la campagne électorale.
Ces explications ont été données dans le mot de circonstance du représentant du PNUD à la cérémonie d'ouverture de l'atelier de formation et de renforcement des
capacités des journalistes aux élections apaisées en République Démocratique du Congo, organisé du 17 au 18 novembre courant au centre culturel Boboto à Gombe, une commune de la ville de
Kinshasa.
Le fonctionnaire onusien a commencé par. démontrer qu'en tant qu'instance de formalisation du consensus collectif autour de choix politiques, les élections sont un
moment important où la participation citoyenne massive contribue à une légitimité maximale des résultats et un mandat fort des institutions élues. De ce point de vue, l'information de l'électorat
revêt une importance cruciale dans les processus électoraux. En effet, une population bien informée comprend mieux les enjeux électoraux et se prépare consciemment à y participer en opérant un
choix judicieux, a dit l'orateur, ajoutant qu'une mauvaise couverture médiatique d'une activité de campagne électorale, ou un processus électoral mal expliqué aux auditeurs ou aux lecteurs, peut
conduire à des situations de tentions sociales regrettables.
Olivier Tshibola a, en outre, affirmé que les contestations et autres affrontements au lendemain des élections sont souvent dus au manque d'information, de
sensibilisation ou de vulgarisation des textes légaux, sans oublier qu'une population bien informée comprend mieux les enjeux électoraux, participe aux scrutins dans l'apaisement et en accepte
facilement les résultats.
Dans cette optique, l'atelier va permettre aux journalistes de développer un savoir faire pour informer les électeurs, en tenant compte des critères du journalisme
professionnel tels que l'exactitude, l'objectivité et la responsabilité dans un contexte tendu où des pressions provenant des partis sont possibles d'une part, et d'autre, de s'imprégner de
différents textes juridiques relatifs aux élections et à la régulation des médias.
Après l'allocution du vice- président du Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication (CSAC), M. Alain Nkoy, le directeur de communication de la
Commission électorale nationale indépendante (CENI) a prononcé le discours d'ouverture des travaux de l'atelier, qui se déroulent en deux sessions.
Intitulée “informations générales sur les élections en RDC “, la première session est axée sur le module” les informations générales sur la directive du CSAC
relative à la campagne électorale, les responsabilités des médias (incluses dans le code de bonne conduite) et la régulation de la communication“. Les modules sur “le modes de scrutin en RDC “et”
les contentieux électoraux “seront également traités.
Par contre, la deuxième session sur les médias et élections apaisées en RDC” sera marquée par l'analyse des rôles des médias dans l'éducation citoyenne pendant les
élections, des medias et opinions des acteurs politiques (danger et gestion du discours des acteurs), ainsi que des média'; espace de construction des identités et de tensions du genre dans une
élection.
Les travaux de l'atelier sont organisations parle PNUD, en collaboration avec la CENI, le Gouvernement japonais et la Mission d'observation de l'ONU au Congo
(MONUSCO).
Marcel Tshishiku