Créé le 18-11-2011 à 11h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 18-11-2011 à 11 H 45| AFRIQUEREDACTION PAR:POTENTIEL
Et si les provinces du Centre, du Nord et de l’Ouest dupliquaient l’exemple de convivialité imprimé par le Nord-Kivu, qui a simultanément accueilli Joseph Kabila et
Etienne Tshisekedi, les principaux challengers de la joute présidentielle du 28 novembre ? La question revient à l’ordre du jour, d’autant plus que les deux candidats sont en passe de boucler
leur campagne à l’Est, avant d’affronter l’électorat des autres provinces.
L’essentiel, dans ce billet, est de saluer, encore une fois, le peuple du Nord-Kivu. Sa sérénité, sa discipline et sa ferveur dans l’accueil, séparé mais ordonné,
de deux leaders, devraient inspirer positivement les Congolais des provinces qui vont bientôt les ovationner.
Est-il impossible, ailleurs, de s’imposer individuellement « la discipline du Nord-Kivu » et de l’imposer à l’entourage, quitte à se féliciter après d’avoir
collectivement compris que l’adversaire politique n’est pas, et ne sera pas, un ennemi à abattre ?
Poser une question, c’est tenter d’y répondre. Notre réponse tient essentiellement à deux aspects : l’éducation civique qu’il faut offrir aux citoyens, qu’ils
appartiennent à la Majorité ou à l’Opposition, d’une part. La responsabilité qui incombe aux chefs des partis politiques quant à leur propre conduite, d’autre part.
Parallèlement aux obligations des partis, il apparaît un troisième élément déterminant susceptible de créer, ou non, un climat propice à une campagne électorale
apaisée. Il s’agit de l’attitude – jugée partisane – des forces de l’ordre et de sécurité.
En effet, la coutume veut que la hiérarchie de ces services, mue par un zèle flatteur, fasse spontanément allégeance au pouvoir en place pour ne pas perdre ses
privilèges. Cette attitude, antirépublicaine, suscite souvent frustrations et énervement au sein de l’opinion, laquelle réagit en se rendant justice.
Certes, la République peine encore à former une armée, une police et les services de sécurité républicains. Ces carences n’empêchent pas que le pays ait décidé
d’organiser ses élections en novembre 2011. Comment, dès lors, conjurer les démons de la violence et de l’intolérance pendant la campagne ?
C’est ici le lieu d’en appeler à la conscience des candidats. Nous leur rappelons qu’à force de tirer sur la corde, elle finit par céder. En d’autres mots, «
l’esprit de Goma » peut et doit planer sur les provinces du Centre et de l’Ouest à condition que, outre les préalables posés ci-haut, tous les acteurs politiques planifient leurs déplacements en
tenant compte du calendrier des adversaires. L’objectif est d’éviter des télescopages ou la présence de deux poids lourds dans une même ville aux mêmes heures.
Ainsi, le vent de l’Est a la chance de souffler gentiment sur le Centre, le Nord et l’Ouest, rafraîchissant le climat et les esprits, pour réussir une campagne et
des élections apaisées.