Créé le 18-11-2011 à 11h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 18-11-2011 à 16 H 45| AFRIQUEREDACTION PAR:LES FINANCES
La DG Gerengbo démissionnaire a refusé d'être remplacée par le DGA Matoba ; des gros secrets sur des opérations financières illicites en seraient les motivations.
Sur instruction du ministre Bulupiy, la DT Agnès Mwadi qui partageait tous ses secrets, au dire des agents, assume l'intérim contraignant le DGA Matoba, humilié, à la démission.
Comme l'exige la loi électorale, tous les mandataires candidats aux élections de novembre 2011 étaient appelés à démissionner de leurs postes sous peine
d'invalidation de leurs candidatures.
Tous avaient fait accompagner leur demande de candidature de la lettre de leur démission des postes de mandataire. Le président de la République en date du 4
novembre a, par voie d'ordonnance, pris acte de leur démission. Aussitôt, le ministère du Portefeuille avait adressé une note circulaire aux ministères de tutelle avec ampliation aux sociétés
commerciales, établissements et services publics pour de dispositions utiles. Il les avait informé que là où le PCA, DG ou AD, DGA ou ADGA étaient concernés par la loi électorale, que le plus
ancien des directeurs assume l'intérim. Tandis que là où le PCA et le 0G ou AD sont concernés par cette loi que le DGA ou l'ADGA assume automatiquement la mission de gestionnaire intérimaire. Si
dans toutes les SARL, établissements et services publics, tout s'est passé sans problème, à l'INSS cependant, la DG Marie-Thérèse Gerengbo Zalo a ostensiblement foulé aux pieds les directives
émanant du ministère du Portefeuille et même, par ricochet, l'ordonnance présidentielle de 2008 et d'autres dispositifs légaux. Elle a en effet, contre tout bon sens, refusé d'effectuer la
remise-reprise avec le DGA Matoba pour des raisons inavouées. Appuyé par le ministre de l'Emploi, travail et prévoyance sociale, Simon Bulupiy, elle a «choisi» la DT Agnès Mwadi pour assumer son
intérim comme si cela dépendait d'elle, comme si l'INSS était «son» entreprise.
Ce qui est évident - et qui aurait pu passer inaperçu -, c'est le fait que Thérèse Gerengbo, à travers son attitude de rébellion à la loi, aux dispositions légales
et aux textes réglementaires, a démontré clairement qu'elle a des choses à cacher de ses quatre ans de gestion de l'INSS. Et la caution de sa rébellion donnée par Simon Bulupiy doit être comprise
comme l'expression éloquente de la complicité du ministre de la tutelle qui se serait sans doute laissé corrompre par l'ancienne DG de l'INSS.
Cela est de toute évidence un secret de polichinelle quand l'on se souvient que lui et Gerengbo avaient effectué tout récemment une longue tournée en provinces pour
les paiements des prestations sociales aux pensionnés et leurs ayants-droits de Libenge, Kisangani et Lubumbashi.
LA COMPLICITE AVEREE DE BULUPIY
Pourquoi le ministre et la DG avaient fait cette mission qui entre dans le cadre du travail ordinaire des agents de centres de l'INSS sur place ? L'explication en
est claire : pour payer ces prestations sociales, ils ont encaissé des frais supplémentaires vingt à trente fois supérieurs aux montants globaux de sommes réservées à tous les bénéficiaires
réunis. Pour l'étape de Kisangani, à titre illustratif, le montant total à payer aux pensionnés était estimé à 12 millions FC; ils avaient sur eux un montant de 63 millions FC pour le paiement
des imprévus (?) pouvant survenir. Et tout naturellement, cet argent n'a pas été versé à la caisse après la mission et pourtant, il n'a pas été utilisé lors de cette mission. Il en est ainsi pour
Libenge et Lubumbashi.
Au dire encore des agents, la gestion du comité Gerengbo s'est illustrée depuis 2008 des actes de prédation. Sur le plan immobilier, ce comité a acheté des maisons
et immeubles à des prix dépassant le plafond établi pour qu'il ait achat par voie de passation des marchés. Le comité Gerengbo a, par exemple, acheté sur la rue Mbedi à Bandalungwa, une maison
querellée propriété de feu Soki Vangu, à plus de 600 mille Usd alors loin de sa vraie valeur vénale estimée à 120 mille Usd. L'opération de cet achat s'était passée en toute discrétion entre le
prétendu vendeur qui n'était qu'un usufruitier, et le comité Gerengbo. Et cela sans faire l'objet d'un traitement par les services habilités de l'INSS qui auraient pu faire l'historique de cette
maison au niveau des services de la Conservation immobilière de la Funa. A l'heure qu'il est, la famille Soki a engagé une action en justice contre cet usufruitier ainsi que l'INSS qui est
l'acquéreur frauduleux. Et ce n'est pas tout sur les actes délictueux de gestion de la DG Gerengbo et les autres, le DF Anicet Tshovu, la DT Agnès Mwadi et le PCA Banza Mukalay. En effet, le
comité Gerengbo, au lieu de renforcer le patrimoine existant a choisi l'achat des bâtiments à vil prix tout en décaissant le double du prix des caisses de l'INSS. Les agents citent l'achat du
bâtiment abritant la Direction urbaine de Kin/est à N'Djili. Celui-ci a été acheté à 250 mille Usd. Cependant, deux chèques ont été établis : un pour un montant de 300 mille Usd remis au vendeur
qui l'a endossé et retiré l'argent à la banque en remettant la totalité de l'argent au comité Gerengbo en échange du deuxième chèque d'un montant de 250 mille Usd, tiré maintenant pour le prix de
son bâtiment vendu. Les opérations d'achat de ce genre ont été effectuées également à Bandalungwa, sur l'avenue Bongolo à Kalamu ainsi que dans les villes - de Rutshuru et de Kolwezi.
RETOUR D'UNE REVOQUEE DE 2002
Selon les mêmes agents, la DT Agnès Mwadi qui assume contre toute règle établie l'intérim de Gerengbo était, entre 2001 et 2002, Administrateur directeur technique
de l'INSS, sous le comité de gestion dirigé par Imana Mputu qui s'était illustré par une gestion artisanale scandaleuse. Ce comité fut révoqué par ordonnance en 2002 et placé sous mandat
judiciaire. Et tout le personnel de l'INSS était effaré en la revoyant revenir au poste d'administrateur technique à l'aide du concours du COPIREP. C'est comme si il y avait prescription des
faits qui lui ont été reprochés ayant abouti à la révocation collective de tout le comité auquel elle a fait partie. Son ascension au poste de gestionnaire de l'INSS, ne serait-ce qu'à titre
provisoire soulève bien des inquiétudes dans le rang du personnel. Mais ce qui est clair, ce passage de témoin entre les deux femmes dont la gabegie financière au détriment de l'INSS n'est plus à
prouver est révélateur de l'intention de dissimulation des preuves le DGA Matoba (ancien ADF de l'ONATRA, révoqué collégialement avec Steve Mbikayi alors ADG de cet office) est mis de côté et
contraint à la démission parce qu'il risquait de découvrir les profondeurs abyssales de l'incurie opérée par Gerengbo, Anicet Tshovu (DF), Banza Mukalay (PCA) et Agnès Mwadi (ADT). En effet,
rapportent des sources sûres, nommés en date du 12/01/2008, ces membres du comite de gestion Gerengbo et du conseil d'administration de l'INSS, venus les mains vides dans leurs nouvelles
fonctions, ont en peu de temps accumulé des fortunes personnelles. Ils se sont octroyés, sur la foi d'un BI qui circule, des villas et concessions immobilières dans le quartier SOCIMAT dans la
commune de la Gombe; ils sont également devenus les propriétaires des stations-service à travers la ville de Kinshasa. De leurs fortunes en numéraires, elles sont estimées en de centaines de
milliers Usd logés en Afrique du Sud et en Belgique. Elles ont été constituées avec les réserves de cotisations des employeurs et employés qui n'ont pas servi dans le mécanisme de péréquation
consistant à payer les pensionnés avec l'argent des travailleurs actifs et de former des réserves pérennes via des placements productifs.
LES MAUVAIS PRODUITS DU COPIREP
Incapables de remplir la mission attendue d'eux, et se trouvant gestionnaires d'une caisse sociale de la RDC alimentée régulièrement par des cotisations
obligatoires imposées par le législateur, les membres du comité de gestion Gerengbo et du conseil d'administration de l'INSS se sont servis des pleines mains. Achetant la complicité des ministres
de la tutelle (à l'exception de l'ancien Vice-premier - ministre Mobutu Nzanga qui ne cachait pas son apathie à l'égard de ce comité qu'il cherchait à congédier), ces gestionnaires de l'INSS les
ont embrigadés dans leurs combines mafieuses. Le ministre de l'Emploi, Travail et Prévoyance sociale, Simon Bulupiy fait actuellement partie de ce jeu de massacre des finances de l'INSS.
Récalcitrant au départ (un stratagème vieux comme le monde consistant à se faire prier, ça fait monter les enchères), il est devenu tellement malléable aux propositions de Marie-Thérèse Gerengbo
de sorte que les agents s demandent quelle est la nature des liens qui les unissent maintenant : on les voyait partout à deux à travers le pays jusqu'à la publication de l'ordonnance relative à
la démission des mandataires candidats.
Selon toujours les agents qui vivent dans l'angoisse d'un énième assainissement du personnel devenu pléthorique, après ceux de 1975 et de 2005, la DG Marie-Thérèse
Gerengbo Zalo a signé et antidaté des lettres deux jours après que le président de la République ait pris acte de sa démission. Elle a profité pour faire des promotions, recruter des nouvelles
unités au lieu de confirmer l'engagement des agents stagiaires et de signer quelques chèques. Parce qu'elle est rassurée qu'Agnès Mwadi, sa complice, est là, et qu'elle fera le reste.
Justin Ndombale