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En RDC, une campagne sous le signe de la violence

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Créé le 22-11-2011 à 11 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |   ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi  22-11-2011 à  19 H 10| AFRIQUEREDACTION : LA CROIX

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JK Le tricheur par excellence

Les candidats de la majorité et de l’opposition sont accusés de recourir à des jeunes « sportifs » pour agresser leurs adversaires.
« La campagne électorale est très disputée. Chacun utilise tous les moyens à sa disposition pour prendre le dessus ». Président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), l’avocat Jean-Claude Katende s’inquiète de la tournure qu’a prise la préparation des élections présidentielle et législatives en République démocratique du Congo (RDC). Et notamment le recours aux « Pombas » , des jeunes pratiquants des arts martiaux, accusés d’être payés par des hommes politiques pour attaquer ou intimider des adversaires.

Quelque 18 800 candidats briguent les 500 sièges de la députation, et onze la magistrature suprême pour un scrutin prévu le 28 novembre. En raison des importants défis logistiques à relever dans un pays grand comme près de quatre fois la France et aux infrastructures délabrées, certains évoquent un report.

Le chef de l’État sortant Joseph Kabila, 40 ans, arrivé au pouvoir après l’assassinat de son père Laurent-Désiré en janvier 2001, est en lice pour un nouveau quinquennat. Parmi ses principaux concurrents : l’artisan de son élection en 2006 et ex-président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe, le président du Sénat Léon Kengo et l’opposant historique Étienne Tshisekedi.

Courant novembre, ce dernier a laissé deux ultimatums de « 48 heures » au gouvernement pour libérer ses militants notamment arrêtés lors de marches pour la « transparence » des élections. À expiration du délai, il appelait les siens à « casser » les portes des prisons, provoquant la condamnation de la communauté internationale. Le camp de l’opposant avait dû faire une mise au point : il ne s’agissait pas d’un appel à la « violence » mais bien d’« un cri d’alarme et un ras-le-bol ».
« Celui qui utilise la force est mieux respecté que le non-violent »

Selon des observateurs, la campagne de 2011 est plus violente que celle de 2006, pourtant organisée après une longue transition post-conflit. « Tout le monde avait alors peur d’être réprimé par les forces de la communauté internationale », explique un défenseur des droits humains sous couvert d’anonymat. Depuis, la force européenne Eufor est partie et la Mission de maintien de la paix de l’ONU en RDC (Monuc) s’est transformée en Mission de stabilisation (Monusco).

Aujourd’hui, si des policiers sont formés à la sécurisation des élections, le fait que les scrutins soient organisés à un seul tour accentue la pression. La plupart des affrontements ont opposé le camp d’Étienne Tshisekedi, qui a boycotté les dernières élections, à celui de la majorité notamment dans le sud-est et le centre du pays. « Les gens voient bien que celui qui utilise la force est mieux respecté que le non-violent », analyse le militant. L’archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, s’est inquiété récemment d’un « regain de peur et d’énervement, d’incertitude sinon de panique ».

Le 9 novembre, le Bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’homme a publié un rapport préélectoral (novembre 2010-septembre 2011) qui recense 188 violations des droits humains et des libertés fondamentales faisant craindre une escalade qui « mettrait en danger le processus démocratique et pourrait mener à des violences post-électorales ». Alors que plusieurs dizaines de milliers d’observateurs électoraux congolais et étrangers se déploient dans l’ex-colonie belge, Kinshasa a invité le bureau de la Cour pénale internationale pour « contribuer à mettre fin » aux violences. La CPI, « très inquiète » de la situation, « se réserve la possibilité d’envoyer des représentants » .

 Habibou Bangré, à KINSHASA


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