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Channel: AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger
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Dans le brouillard : V. Kamerhe fonce

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Créé le 23-11-2011 à 06 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |   ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi  22-11-2011 à  17 H 10| AFRIQUEREDACTION : LE CLIMAT  TEMPERE



La campagne électorale a pris, hier lundi, sa dernière ligne droite. L’effervescence devient on ne peut plus perceptible dans l’opinion. La tension, quant à elle, ne cesse de monter dans les états-majors politiques. Contre vents et marées, le candidat n°5 à la redoutable joute présidentielle du lundi 28 novembre poursuit sa campagne dans l’arrière-pays. Ce mardi, Vital Kamerhe est attendu à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï oriental, avant de se rendre à Kolwezi et à Lubumbashi au Katanga.

Hier lundi, des informations éprouvées indiquent que le leader de l’Union pour la nation congolaise a, sans surprise, galvanisé Shabunda et électrolysé Bukavu, dans le Sud-Kivu. L’ex-speaker de l’Assemblée nationale a tenu des meetings fans des sites qui ont, témoigne-t-on là bas, refusé du monde. L’élu de Bukavu confirme ainsi son mariage visiblement indissoluble avec les populations de la partie orientale de la gigantesque RD-Congo qui avaient fortement contribué, à la faveur de l’implication de l’ex-secrétaire général du PPRD, à l’élection de Joseph Kabila à la magistrature suprême. Le week-end dernier, l’homme de «mopepe ya sika» avait réussi, en dépit des embûches dressées sur son chemin, à faire le plein à Kindu, au Maniema, après avoir bénéficié d’un accueil délirant à Goma, au Nord-Kivu, où l’arrivée de VK avait provoqué un raz-de-marais inédit, rapporte le correspondant de votre bihebdomadaire.
A Shabunda comme à Bukavu, le candidat à la magistrature suprême a expliqué aux populations sa vision pour un Congo nouveau et prospère. Il leur o étal les projets qu’il entend mettre en oeuvre dans divers secteurs de la vie nationale, une fois élu président de la République, dans le dessein de faire de la RD-Congo, en dix ans, un pays émergent à l’image du Brésil de Lula Do Silva, son mentor.
Le divorce de Vital Kamerhe d’avec la famille politique du président sortant avait, en son temps, fait couler beaucoup d’eau sous le pont. D’aucuns avaient prétendu que l’ancien directeur de campagne de Joseph Kabila n’était, ni plus ni moins, une taupe dans les rangs de l’opposition. L’homme aurait reçu mission de militer, dans une nouvelle casquette, pour la réélection de l’autorité morale de la Majorité présidentielle, candidat indépendant à la présidentielle, expliquait-on.
Dans les salons huppés de Kinshasa, actuellement, les observateurs avertis remettent totalement en cause ce point de vue erroné, disent-ils. Ils vont jusqu’à penser que le leader de l’UNC passe, en ce temps qui court, pour l‘opposant le plus redouté par la mouvance présidentielle. A les entendre, l’ex-speaker de la Chambre basse du Parlement paierait les frais de son ralliement aux forces du changement. Ils en veulent pour preuve, en cette période de campagne électorale, des pierres e projectiles lancés contre lui, des invectives proférées à son encontre, des embuscades tendues sur son chemin par des jeunes identifiés, à tort ou à raison, proches de la Majorité présidentielle. Qui a le plus intérêt à faire taire le polyglotte Vital Kamerhe ?, s’interrogent-ils.
Maints analystes dépêtrés dé subjectivisme partagent l’avis selon lequel le candidat n”5 à l’élection présidentielle est le plus à être l’objet, sinon la victime, des actions délétères visant à savonner la planche de l’opposition. Le président de l’UDPS Etienne Tshisekedi, en dépit de ses propos incendiaires, mène une campagne sans assez d’embûches. A Goma où il a dit une messe politique à quelque distance de celle de Joseph Kabila, l’opposant historique congolais pouvait se croire à sa 10 rue Limete. A voir le calme qu’y a régné dans cette ville où a grandi l’épouse du président sortant. C’est seulement à Kindu que l’on signale des attaques à l’encontre du lider maximo. Léon Kengo wa Dondo roule visiblement à merveille, entend-on dans des cercles de réflexion de Kinshasa.
Cependant, l’ex-speaker de l’Assemblée nationale passe pour le souffre-douleur en cette période électorale. Dans son entourage, l’on dispose des preuves à profusion. De quoi écrire un livre, le moment venu. A Bandundu, l’homme de «mopepe ya sika» est la proie des actes de violence, d’intolérance visant, semble-t-il à le contraindre à renoncer à ses actions politiques dans cette province où il a passé une partie de sa jeunesse et qui, par ailleurs, constitue une source de survie politique pour moult politiciens, réputés presque tous proches du régime au pouvoir, en lutte de leadership. Vital Kamerhe, qui manipule le kikongo (une des langues nationales de la RDCongo) comme s’il en était un natif, ne pouvait que déranger à Masimanimba, Kenge ou Kikwit, fait savoir un universitaire sous le sceau de l’anonymat. En effet, le 9 novembre à Masimanimba, le cortège des cadres et militants de l’UNC, que VK conduisait, a été agressé, à l’entrée du stade, par des hommes non autrement identifiés. Le même jour, la délégation de l’UNC a été accueillie par des quidams qui ont tenté de l’empêcher d’entrer à Kikwit.
A l’Equateur, l’on laisse entendre que c’est après avoir remué ciel et terre que l’UNC est parvenue à décrocher un contrat avec une compagnie aérienne (Kin Avia) en vue d’assurer le déplacement de son leader en provinces. Ses adversaires aynat résolu à lui mener la vie dure. A Gemena, contre toute attente, des sources crédibles font savoir que le programme dressé par les militants de l’UNC avaient, en vue de réserver un accueil chaleureux à celui qui, disent-ils, incarne le mieux leurs aspirations, a été brouillé par une décision de l’autorité civile portant interdiction de circulation des véhicules, dans certains coins de cette entité territoriale. D’aucuns y ont vu des manoeuvres tendant à barrer la route au candidat de l’UNC qui, apprend-on, bénéficie du soutien des cadres du MLC originaires de cette province.
A Kindu, chef-lieu du Maniema, la rage de ses contempteurs était visiblement à son comble. N’eût été la bravoure de ses militants, Vital Kamerhe aurait failli laisser sa peau suite à des actes d’agression dont il a été victime du fait des jeunes présumés proches de la Majorité présidentielle. Une certitude : les autorités civiles de cette ville avaient reconnu, il y a peu, la diffusion des tractes à contenu xénophobe contre l’arrivée de VK dans cette ville. Comment expliquer que des dispositions sécuritaires dissuasives n’aient pas été mises en œuvre pour permettre au leader de l’UNC d’y tenir sans encombre ses activités de campagne électorale ? L’Etat aurait-il failli à sa mission d’assurer la sécurité des personnes et des biens, particulièrement aux candidats présidents de la République en cette période de vive tension? s’interroge-t-on.
A en croire des sources concordantes, Vital Kamerhe ne doit pas indéfiniment jouer l’impassible nature. Question de craindre pour sa vie même si ta mèche d’aucun complot contre sa personne n’a, à ce jour, été découverte. En effet, des sources indiquent que l’ordre aurait été intimé, en son temps, à des banques privées de ne point octroyer de crédit à l’UNC qui à sa création, s’était fixé l’objectif de s’implanter, à moins d’une année, à travers ce pays-continent. Un objectif atteint. De quoi mettre à mal ses détracteurs.

Des inquiétudes sur la sécurisation du processus électoral
Par ailleurs, les ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques en poste à Kinshasa réunis dans le groupe dit’ «Démarche commune», ont demandé au gouvernement, dans un communiqué daté de vendredi dernier, de sécuriser le processus électoral, en rappelant que l’organisation des élections crédibles, transparentes et apaisées relève de sa totale responsabilité. «S’agissant de la sécurisation” du processus électoral, ils (les ambassadeurs et chefs diplomatiques accrédités à Kinshasa, ndlr) ont lancé un appel au gouvernement, responsable des forces de sécurité à donner les instructions nécessaires pour que celles-ci assurent, dans le respect des règles de droit, la liberté d’aller et devenir, la liberté d’expression et, avant tout; la liberté de vote, tout en faisant preuve de la neutralité inhérente é leurs fonctions au service de l’Etat et des citoyens», ont-ils affirmé dans un communiqué de presse.
Ils ont enfin exprimé le voeu que les Congolaises et Congolais puissent élire librement, sans pression ou manipulation d’aucune sorte leur président et leurs représentants au Parlement (...).
La sécurisation des candidats à la magistrature suprême devient davantage préoccupante, alors que la campagne électorale vient de prendre sa dernière ligne droite. Des frustrations dans les rangs de l’opposition qui craint pour la sécurité de ses candidats à la présidence de la République, ainsi que des actions des extrémistes de part et d’autre risquent de porter atteinte à la tenue des élections apaisées. Le gouvernement central ferait œuvre utile en se mettant au-dessus de la mêlée en vue d’assurer un traitement égal à tous les candidats et, partant, favoriser l’organisation des élections apaisées.
A ce titre, des observateurs nationaux et internationaux saluent l’initiative du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication ‘CSAC” sur l’organisation, à l’intention des candidats à la présidentielle, des débats démocratiques autour des programmes et propositions pour le développement de la RDCongo. Cela contribue non seulement à éclairer le souverain primaire qui, seul, est censé avoir le dernier mot sur es résultats des urnes, mais aussi à étoffer la jeune démocratie congolaise contrainte à s’affirmer à la face du monde. Cependant, d’aucuns continuent à déplorer que l’on n’ait pas opté pour des débats contradictoires entre candidats â la manière des primaires américaines. Question de conforter la conviction des électeurs sur le meilleur choix à opérer, eu égard a la parfaite maîtrise, par les candidats, .des problèmes qui ruinent le pays, ainsi qu’à leur capacité à proposer des solutions originales susceptibles d’assurer un avenir meilleur à la RD-Congo qui demeure au bas de l‘échelle des indices du développement humain. D’aucuns redoutent que certains candidats échoppent à cet exercice démocratique du CSAC.

Vital Kamerhe s’explique …
Lors d’une émission télévisée organisée par le CSAC, sur différentes chaînes de télévision, Vital Kamerhe a déclaré, samedi dernier, qu’il comptait faire de l’armée, de la police et de la justice son cheval de bataille pour la refondation de l’Etat qui, selon lui, n’existe pas. Il prône une production qui privilégie le transfert des technologies étant donné que la RDC a hérité d’une économie extravertie. A ce sujet, croit-il, faut une bonne gouvernance pour qu’il n’y ait pas de contrats léonins et pour relancer la production par des mesures incitatives dans les secteurs vitaux. Le candidat n°5 est convaincu que le moment est arrivé où le «sol doit prendre sa revanche sur le sous-sol» et promet, dans le cas où il est élu, de faire passer le budget à vingt milliards de dollars américains en 2013.
Au plan international, VK vise un partenariat avec l’Asie, l’Amérique et l’Europe, basé sur une politique de la porte ouverte et de bon voisinage face aux pays partageant les mêmes frontières avec la RDC. Il a proposé l’exploitation du pétrole du lac Tanganyika et de Moanda, ainsi que du gaz méthane du lac Kivu pour compenser le retard de la RDC par rapport à ses voisins ougandais, angolais et rwandais, dans le but de booster le développement national.
A l’UNC de Vital Kamerhe, toutes les machines sont, précise-t-on, en marche pour assurer l’alternative au sommet de la RD-Congo. En dépit des embûches dressées sur son chemin, Vital Kamerhe ne semble pas disposé à baisser les bras, encore moins à mordre à la stratégie de la violence. A suivre de près l’évolution de cette campagne électorale, d’aucuns s’avèrent ahuris par la montée en puissance de l’ancien speaker de l’Assemblée nationale qui prouve, si besoin il y avait, son ancrage à travers le pays. Son discours semble accrocher ses auditeurs. Comme sur la tribune de l’Assemblée nationale, il surprend les sceptiques quant à ses capacités à être l’homme de la situation. La campagne de proximité de l’UNC serait-elle en passe de porter ses fruits?


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