Créé le 24-11-2011 à 02h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 24-11-2011 à 20H 10| AFRIQUEREDACTION :CONGO NEWS
Eric Joyce, député travailliste britannique, accuse le président Joseph Kabila d’avoir conclu des «opérations minières douteuses» avec des sociétés fictives des
11es vierges britanniques. Ces transactions ont occasionné un manque à gagner évalué à 5,5 milliards de dollars, selon le communiqué de presse du bureau du parlementaire publié le 20 novembre
2011. Donc 5,5 milliards supposés empochés au sommet de l’Etat avec la complicité de l’homme d’affaires israélien Dan Getler, ce même fossoyeur de l’économie congolaise à qui Laurent-Désiré
Kabila avait confié, dans l’opacité totale, le monopole d’achat du diamant en RDCongo pour trois ans contre la modique somme de 20 millions de dollars au titre d’efforts de guerre.
Joyce met directement en cause Joseph Kabila là où il a déclaré que «les documents qui lui avaient été transmis confirment pour la première fois que des membres du
gouvernement de la RDC, en particulier le président actuel, Joseph Kabila, ont vendu d’importants biens miniers à des prix dérisoires à diverses sociétés fictives étrangères». Ces transactions
consistent à vendre des mines congolaises «à des prix inférieurs à des sociétés fictives étrangères» qui les revendent «partiellement ou intégralement à des multinationales dont certaines sont
inscrites à la côte de London stock exchange». «Ce processus permet aux sociétés de IVB -Iles vierges britanniques- de réaliser des profits extraordinaires pour leurs propriétaires qui agissent
sous le couvert de l’anonymat». L’exemple type est celui de mines de la SODIMICO dénoncé par un membre de la majorité présidentielle, le sénateur Henri Thomas Lokondo dit HTL. Ces mines ont été
bradées à 300 millions de dollars. Quelques mois plus tard, l’acquéreur les a revendues à plus d’un milliard de dollard. «J’espère que divers gouvernements, dont celui de Royaume-Uni, finiront
par demander où est passé tout cet argent ? La richesse de ce pays est dilapidée dans une série de ventes à des sociétés fictives étrangères. J’ai exposé une partie du problème aujourd’hui. Il
appartient maintenant au gouvernement du Royaume-Uni de mettre fin à cette braderie des biens de l’Etat congolais», conclut Eric Joyce qui apporte là la preuve tangible de la malgouvernance qui
est devenue la règle en RD-Congo. Au passage, le député épingle le laxisme du FMI qui a plutôt donné un satisfecit à Kabila en matière de transparence dans la gestion des ressources minières de
la RD-Congo (Lire ci-dessous le communiqué de presse du bureau d’Eric Joyce en intégralité).
H.M. Mukebayi Nkoso