Créé le 25-11-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 25-11-2011 07H 10| AFRIQUEREDACTION : S DEPECHES DE BRAZZAVILLE
L'institution provinciale avait tenu une réunion d'urgence sur ce meurtre d'un de ses membres. L'assemblée provinciale de Kinshasa (APK) a exigé, le 23 novembre,
l'ouverture d'une enquête pour élucider les causes de l'assassinat du député Marius Gangale. C'était au terme d'une réunion d'urgence des élus de la capitale sur cet homicide.
L'institution provinciale a notamment invité la justice à infliger des sanctions aux auteurs de ce forfait. « Nous demandons aux autorités compétentes de faire
toute la lumière sur les circonstances de cet assassinat et d'arrêter leurs auteurs, co-auteurs et commanditaires », a déclaré le rapporteur de l'APK, Richard Bakizolele.
Les députés provinciaux de Kinshasa se sont également dits indignés d'enregistrer deux assassinats au cours de cette législature. Il s'agit de celui de l'ancien
vice-président de cette institution provinciale et membre du Mouvement de libération du Congo (MLC), Daniel Boteti, et de Marius Gangale, également membre de ce parti et président du groupe
parlementaire de cette formation politique. « Nous dénonçons et condamnons avec la dernière énergie cet ignoble assassinat qui porte atteinte à l'expression du pluralisme politique et confirme le
climat d'insécurité tant décrié par les députés provinciaux que nous sommes », a poursuivi le rapporteur de l'APK.
La ville reste consternée
Cette nouvelle a laissé toute la ville dans l'émotion car beaucoup se souviennent des interventions du député, notamment pendant la crise qui avait secoué cette
institution provinciale. Marius Gangale était un de ténors de l'éviction du président de cette institution, Roger Nsingi, et l'initiateur de la motion de défiance contre lui. La situation s'est
empirée, créant de l'agitation jusqu'au niveau de son parti, le MLC, où il était menacé d'être limogé à son poste de président du groupe parlementaire de cette formation politique à l'APK. Pour
une opinion, la justice devrait également regarder en cette direction pour essayer d'éclairer sur cet assassinat. « Son action au sein de cette institution aurait peut-être créé des jaloux à
l'APK et au MLC. Il serait souhaitable que la justice voit aussi de ce côté-là », a noté un Kinois.
Marius Gangale, rappelle-t-on, a été abattu dans la soirée du 22 novembre par deux hommes armés non identifiés. L'incident s'est produit aux environs de 22h00, au
croisement des avenues Shaba et libération, dans la commune de Bumbu.
Selon la femme de la victime, le couple revenait d'une visite familiale à Selembao, lorsqu'il était pris dans un embouteillage sur l'avenue Libération.
Pendant que le député, qui conduisait son véhicule, cherchait à se libérer de cette situation, deux hommes armés ont surgis et les ont obligés à déverrouiller les portières du véhicule. Devant le
refus du couple, l'un deux a tiré trois balles sur le député. Selon les images montrées à la télévision, la victime avait été atteinte à la tête car cette dernière était ouverte.
Le corps se trouve actuellement à la morgue de l'hôpital général de Kinshasa, alors que les coupables ne sont pas encore retrouvés.
Lucien Dianzenza