A quelques trois jours de la tenue de l’élection présidentielle couplée aux législatives, il se lit une insécurité caractérisée des candidats à ces joutes voire des
électeurs. Le coup de massue a été’ donné le mardi 22 novembre 2011 aux environs de 21 heures sur l’avenue de Libération dans la commune de Selembao avec l’assassinat crapuleux du candidat député
national Gangale Marins. Le coup est singé, des personnes armées non autrement identifiées.
Gangale Marius, candidat député national pour le compte du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) dans la circonscription électorale de Funa et actuellement,
député provincial et président du groupe parlementaire MLC au sein de l’assemblée provinciale de Kinshasa (APK) venait d’être froidement abattu par des hommes armés non autrement
identifiés.
Selon le général Jean de Dieu Oleko de la police, «alors que son véhicule se trouvait bloqué dans un embouteillage au croisement des avenues Libération (ex 24
novembre) et Mafuta à la hauteur de l’arrêt Tarmac dans la commune de Selembao lorsque surgirent des hommes armés qui braquèrent du coup lé fusil sur lui pendant qu ‘il montait la glace ». Le
chef de la police à Kinshasa s’est réservé de fournir le plus de détails possibles pour ce crime odieux qui appelle des enquêtes sérieuses.
Toutefois, dans leur détermination d’exécuter leur plan, ils tirèrent à bout portant sur l’infortuné qui rendit net l’âme. Les inciviques s’autoriseront à
dépouiller la veuve avant de disparaître dans la nature sans qu’ils ne soient aucunement inquiétés. « Une enquête est ouverte afin de démanteler les auteurs et le commanditaire de cet assassinat
et établir les circonstances et les motivations de cette mort », a indiqué le général Jean de Dieu Oleko. Et cet officier supérieur de la police de renchérir «L‘attaque s‘est déroulée à Selembao,
un quartier qui est assez difficile à maîtriser avec une criminalité par rapport à la moyenne assez particulière ».
Selon Thomas Luhaka, secrétaire général du MLC, « deux personnes ont tenté d’ouvrir la portière arrière pour monter dans le pick-up mais c ‘était verrouillé de 1
‘intérieur. L’un d’entre eux a, alors sorti son arme et tiré sur le député provincial qui se trouvait avec son épouse ». Toutefois, Thomas Luhaka se dit sceptique quant à la thèse criminelle et.
a d’office demandé une enquête internationale. Rappelant l’assassinat crapuleux de Daniel Botheti, vice président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, le secrétaire général du MLC s’est plaint
en ces termes : «Nous nous posons des questions. On a déjà perdu un autre député provincial à Kinshasa il y a trois ans. Il a été abattu par des hommes en armes alors qu’il était escotté par son
garde du corps ».
L’on se rappellera qu’après cet assassinat, le MLC qui se veut le principal groupe de l’opposition parlementaire s’était autorisé de suspendre sa participation tant
à l’Assemblée nationale qu’à la chambre basse du Parlement ainsi qu’à l’Assemblée provinciale de Kinshasa.
L’assassinat perpétré sur Marius Gangale est intervenu juste à quelques sept jours de la tenue des élections présidentielle et législatives. Il est à noter que la
campagne électorale s’est caractérisée par de violences sans merci qui opposent les membres de la majorité à ceux de l’opposition. Ces violences se sont toujours soldées par mort d’hommes et
d’innombrables blessés dans le chef de la foule et autres partisans.
L’Union européenne préoccupé
Face à cet acte odieux, l’Union européenne se dit «préoccupée par ce crime grave commis à quelques jours de la fin de la campagne électorale » et souhaite «qu ‘une
enquête rigoureuse et transparente soit conduite pour faire toute la lumière ».
Les actes d’agression portent atteinte au processus électoral.
Dans son communiqué, l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique a fait savoir que «Bien que le mobile de ses agresseurs soit incertain, le fait que cette attaque ait été
perpétrée à l‘approche du jour des les élections nous appelle tous à comprendre comment les actes d ‘agression portent atteinte au processus démocratique ». Cette ambassade a appelé les leaders
politiques et leurs militants à «renoncer à la violence et aux discours haineux ». Elle a en outre rappelé au gouvernement congolais « son devoir d’assurer un espace politique sécurisé qui
permette aux candidats de conduire leurs campagnes librement ».
Le gouvernement condamne ce crime macabre.
Pour sa part, « le gouvernement congolais condamne au plus haut point ce crime macabre et demande l‘ouverture d’une enquête en vue de rétablir les responsabilités.
Les auteurs et les complices devront subir la rigueur de la loi », a fait savoir Luzolo Bambi, le ministre de la Justice et Droits humains.
Daudet Luzayamo
Créé le
26-11-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |
ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 26-11-2011 16H 10| AFRIQUEREDACTION : CONGO
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