Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 13 h20 | AFRIQUE REDACTION PAR :AFRICANEWS
De sa prison de la Haye où Moreno l'a enfermé à la Cour pénale internationale -CPI-, Bemba est appele a liberer le parti a la veille des echeances importantes que
sont les élections. Car la vérité est là et la solution se trouve entre ses mains.
François Muamba Tshishimbi, secrétaire général du Mouvement de libération du Congo -MLC- est mis devant ses responsabilités. Les députés et sénateurs élus de ce
parti, 23 au total, ont décidé de donner un coup de pied dans la fourmilière au vue de la situation qui prévaut actuellement au sein du parti. Pour la vieille garde qui le représente au
Parlement, la situation de «non dirigeant non direction et surtout pas d'autre candidat» est devenue quasi intolérable. Pour eux, il est temps que l'immobilisme dans lequel s'est installé le
parti de JPB depuis son incarcération à La Haye il y a bientôt. 3 ans doit être tiré au clair. De l'immobilisme, if ne s'agit pas d'absence d'activités, mais surtout de la non tenue du congrès du
parti longtemps attendue. Se voulant menaçant, les élus du MLC invitent le secrétaire général du parti «à prendre instamment la mesure du temps et des circonstances, en convoquant le Collège des
fondateurs, organe statutaire habilité à agir en pareil cas. A notre humble avis, il s'agira pour les membres du Collège des fondateurs: a. De constater l'empêchement du Président National (Stat.
Art. 24, 46, 48) et l'exercice de toutes les attributions liées à cette haute charge par le Président ad intérim (Stat. Art 48) ; b. D'adresser toute recommandation utile au Bureau Politique, en
rapport avec le choix des Candidats du Parti à tous les niveaux (Stat. Art 24); c. De recommander instamment au Président ad intérim de convoquer une réunion extraordinaire du Bureau Politique,
en vue de déclencher, le plus rapidement possible, le processus devant permettre au MLC de jouer pleinement son rôle de Parti phare et de locomotive de l'Opposition». Pour qui connaît le MLC,
cette recommandation ne peut trouver une oreille attentive de la part du SG qu'avec le quitus de Jean- Pierre Bemba Gombo. Statutairement, Muamba peut agir, mais comment le faire sans irriter un
Bemba toujours prompt à rabrouer ses collaborateurs? C'est là toute la question. Les députés et sénateurs signataires du mémorandum- ne sont pas étrangers à la gestion de leur parti. Pour les
observateurs, ce mémo est adressé indirectement à Bemba. De sa prison de la Haye où Moreno l'a enfermé à la Cour pénale internationale -CPI-, Bemba est appelé à libérer le parti à la veille des
échéances importantes que sont les élections. Car la vérité est là et la solution se trouve entre ses mains. Agir autrement et continuer à se présenter comme candidat à l'élection présidentielle
serait une utopie et cette façon d'agir risque de sceller la mort du parti. Le MLC a trop souffert, il a enregistré les défections de taille dont la dernière est lè départ de José Makila Sumanda,
inspecteurgénéral du parti et très populaire à l'Equateur. Les 23 élus MLC signataires du mémo tirent la sonnette et mettent sur la place publique ce qui se murmure. Pourvu que Bemba comprenne,
quitte à capitaliser cette évolution à l'épuisement de la longue procédure à laquelle il est soumis à la CPI. Un véritable Brulot.
Mémorandum
Au Secrétariat Général du Mouvement de Libération du Congo Sise, Avenue du Port, n°6 A Kinshasa - Gombe
CC:
* Au Président National du MLC;
* Aux Membres du Collège des Fondateurs ;
* Aux Membres du I3uréau Politique.
(Tous) A Kinshasa
Nous soussignés, Elus et Hauts Cadres du Mouvement de Libération du Congo (MLC), membres des Fédérations disséminées dans toutes les Provinces de la
République,
* Avons I' honneuret l'avantage de saluer le Président National de notre Parti, Jean- Pierre BEMBA GOMBO, injustement, arrêté et détenu pour des raisons politiques
à La Haye. Qu'il veuille trouver ici, l'expression de nos sentiments de solidarité et de notre espoir de voir la CPI lui rendre justice dans les meilleurs délais ;
* Rendons un vibranthommage à l'ensemble de la Direction nationale, aux Responsables des Fédérations, aux C.adres et aux Militants du Parti, pour le courage, la
détermination et l'abnégation dont ils ont fait montre durant les cinq années d'opposition au régime en place qui viennent de s'écouler, dans des conditions matérielles extrêmement difficiles et
dans un environnement politique et sécuritaire très hostile. Toutes ces femmes cl tous ces hommes ont le droit légitime d'être flers du travail accompli. En effet, c'est grâce à eux
qu'aujourd'hui le MLC est resté somme toute un bloc uni, et qu'il continue à porter l'espérance de la Nation pour une alternance politique dans le pays, synonyme d'un lendemain meilleur pour
notre Peuple;
Affirmons que, de par les Textes qui le régissent, son Projet dc Société, la qualité de ses Cadres et leur appartenancç à toutes les Régions de la République,
l'histoire de son combatcontre la dictature et pour le progrès dans tous les domaines, ainsi que, de par son ancrage dans la population, attesté notamment par les résultats obtenus lors des
élections générales de 2006, le MLC est une institution dont le destin se confond avec celui du Peuple congolais tout entier, au-delà de celui de chacun des membres qui composent ce Parti ou qti
le dirigent;
C onstatons malheureusement, que bien qu'arrivée à bon port et en état de prendre part à la nouvelle compétition électorale prévue par la Constitution pour se tenir
au mois de septembre 2011, la machine MLC donne des signes inquiétants de grippage, qui rendent les Cadres perplexes et qui désorientent notre base électorale. En effet, en cette fin du mois de
mars. 2011, aucun acte majeur susceptible de placer le Parti en ordre de bataille pour les prochaines élections n'a encore été pris, conformément aux Statuts
Rappelons que parmi ces actes, il en est un qui revêt un caractère crucial. Il s'agit de la tenue du deuxième Congrès du Parti. La convocation de cette Instance du
Parti est en outre rendue d'autant plus urgente que, non seulement les mandats de la Haute Direction conférés le 29 février 2006 par le premier Congrès du Parti sont arrivés à échéance (Stat. Art
28, 44), qu'il appartient à cet Organe de désigner les Candidats du Parti à tous les niveaux y compris à l'élection présidentielle (Stat. Art 28), mais aussi que, pour être valablement convoqués,
les participants au Congrès doivent recevoir leurs invitations, mentionnant l'ordre du jour, deux mois avant la date retenue (R.I. Art. 47);
Invitons le Secrétariat Général à prendre instamment la mesure du temps et des circonstances, en convoquant le Collège des Fondateurs, Organe statutaire habilité â
agir en pareil cas. A notre humble avis, il s'agira pour les Membres du Collège des Fondateurs:
De constater l'empêchement du Président National (Stat. Art. 24, 46, 48) et l'exercice de toutes les attributions liées à cette haute charge . par le Président ad
intérim (Stat. Art 48);
D'adresser toute recommandation utile au Bureau Politique, en rapport avec le choix des Candidats du Parti à tous les niveaux (Stat. Art 24);
De recommander instamment au Président ad intérim de convoquer une réunion extraordinaire du Bureau Politique, en vue de déclencher, le plus railidement possible,
le processus devant permettre au MLC de jouer pleinement son rôle de Parti phare t de locomotive dc l'Opposition.
AVEC DIEU NOUS VAINCRONS !
Fait à Kinshasa, le 30 mars 2011