Créé le 2711-2011 à 01h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le dimanche 27-11-2011 10H 10| AFRIQUEREDACTION : RFI
Les deux « poids lourds » de la présidentielle du lundi 28 novembre 2011 en République démocratique du Congo, Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi, sont de retour ce samedi 26 novembre à Kinshasa pour le dernier jour de la campagne après des tournées en province. L'opposant Etienne Tshisekedi est attendu ce matin à l'aéroport Ndjili de Kinshasa, en provenance de la province du Bas-Congo (sud-ouest) après une longue tournée dans le pays. Joseph Kabila, lui, est attendu en début d'après-midi. Meetings et ultime ligne droite pour tous les candidats. La campagne pour les élections présidentielle et législatives, deux scrutins à un tour prévus lundi, se termine samedi à minuit (23H00 GMT).
La capitale aura été sevrée de campagne présidentielle jusqu’au bout. Les candidats ont sillonné tout le pays pendant un mois sans passer par Kinshasa. Ce samedi,
trois d’entre eux ont décidé d’y faire leur dernier meeting.
Le président Kabila a réservé le grand stade des Martyrs, Vital Kamerhe sera dans un autre stade non loin de là. Quant à Etienne Tshisekedi, on ne savait toujours
pas vendredi soir dans quel lieu il fera son rassemblement. Tshisekedi mise sur une arrivée en cortège sur la vingtaine de kilomètres entre l’aéroport et le centre ville.
Chacun voudra faire une démonstration de force ; et cette journée se terminera au mieux sur une querelle de chiffres. Mais on craint le pire ici. Les mouvements de
foules dans cette capitale de près de 10 millions d’habitants sont redoutés.
Déjà hier soir de violentes échauffourées se sont produites dans le quartier populaire de Matete entre partisans de Kabila et de Tshisekedi. Chacun ici espère que
cela se passera sans trop de casse. C’est possible. La ville de Goma à l’Est a déjà vécu des meetings simultanés sans incident.
Du côté de la Céni, les derniers préparatifs
Parallèlement, toujours beaucoup de questions planent sur le déploiement du matériel électoral. L’Union européenne a donc envoyé sur place une mission d’observation
de 146 personnes.
Députée Mariya Nedelcheva
Dirige la mission d’observation de l’Union européenne.
Pour ce qui est du déploiement du matériel, aujourd’hui, la Céni nous a assuré que 100% des bulletins sont parvenus dans les chefs-lieux des territoires.
Derniers préparatifs au Katanga
A deux jours des élections, le Congo connaît de grands problèmes d’organisation du scrutin. A Lubumbashi, dans la province du Katanga, la Céni (Commission
électorale national indépendante) connaissait vendredi une immense activité.
Au siège de la Céni, on s’active devant le bureau de la presse pour valider les noms des représentants de partis politiques qui pourront surveiller le scrutin à
l’intérieur des bureaux de vote. Le représentant de l’UDCN, Union des démocrates pour la concorde nationale, remplit au stylo à bille des listes interminables : « Après cette validation, nous
devons maintenant prendre les témoins et les déployer sur le terrain. Le Katanga, c’est grand comme la France ».
Pour le moment, le problème logistique semble insurmontable. Comment déployer ces témoins sur un territoire aussi vaste sans moyen de transport ? Difficile même si
l’UDCN a revu à la baisse ses ambitions : « Normalement il était prévu que l’on déploie 30 000 témoins pour le Katanga, ajoute le représentant, mais malheureusement la quantité qui nous est
donnée n’est pas suffisante, on a reçu que 200 macarons ».
Devant l’enceinte du bâtiment, un petit attroupement patauge dans les flaques laissées par la saison des pluies. Cette fois il s’agit d’électeurs mécontents comme
Denis. Il a perdu sa précieuse carte électorale et il ne parvient pas à obtenir un duplicata. « J’ai eu la carte mais je l’ai perdue. Je suis venu ici le 15 octobre, on m’a alors dit de revenir
dans un mois, ce que j’ai fait. Et on me demande maintenant 10 dollars pour me donner l’attestation de perte de la carte ». Et il n’est pas certain d’avoir sa carte avant le vote de lundi