Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 13 h20 | AFRIQUE REDACTION PAR :L'AVNEIR
A la veille des échéances électorales, le ciel ne semble pas être clair. Les nuages sont tellement sombres que les analystes ne trouvent pas encore des mots justes
pour baliser la vraie voie conduisant vers un avenir serein. Le monde politique congolais vogue au gré des vagues. Il est difficile de déterminer avec exactitude vers quelle direction on va
réellement. Le gouvernail est mal dirigé surtout que les conducteurs n’ont pas la maîtrise de la boussole.
Il se dessine un climat malsain au sein de différentes structures politiques au moment où les états majors des partis politiques se mettent à trouver des stratégies
pour gagner au premier tour et rafler toutes les voix. Ils sont nombreux à appartenir à des partis politiques. On les retrouve partout pour donner l’impression de rouler pour tel ou tel autre
leader. Ils ne vous disent pas la sincérité si ce n’est qu’ils savent ce qu’ils cherchent et qui promettent comme surprise pendant les prochaines élections à tous les niveaux. Des partisans des
partis politiques sont réellement attirés par des billets de banque. Ils n’ont pas besoin de faire preuve de convictions politiques. Leurs problèmes tournent autour des billets de banque qu’ils
attendent de leurs leaders. La société congolaise est confrontée à un vagabondage politique qui ne dit pas son nom.
La vraie appartenance à un parti politique est synonyme de chacun. Comme pour dire, chacun sait à quel parti il appartient. Mais à l’allure où vont les choses, le
déficit en appartenance politique est tellement visible que les leaders politiques ne doivent pas se laisser distraire par des personnes brandissant leurs calicots et autres signes identitaires
propres à leurs partis politiques. Toutes ces personnes qui accourent vers tel parti aujourd’hui peuvent se retrouver dans l’autre camp pour des raisons lucratives. L’heure est entrain de venir
pour qu’on se rende compte que tous ceux qui prétendent défendre telle couleur politique ne l’ont fait que pour se protéger et se sécuriser. Il faut suivre avec attention des conversations
intimes pour être fixés sur la vérité à laquelle nous faisons allusion.
Les électeurs se préparent pour élire les leurs. La campagne électorale ne leur dit absolument rien. En dépit de tout ce qui leur sera promis pour les années à
venir, ces électeurs qui ne sont plus naïfs savent à qui il faut donner la voix. Le secret des urnes étant insondable, le tout se jouera de ce côté sans contraintes. Chacun sera devant sa
conscience pour dire oui à tel et non à tel autre. Les billets de banque ne seront pas repoussés. Les tee-shirts seront acceptés. Les chinchards (Mpiodi ou Thomson) et les grains de riz
rempliront les marmites. Le Révérend Père Matota de la Compagnie de Jésus avait bien instruit les électeurs qu’il avait invité à ne rien rejeter comme don mais à la seule condition de savoir pour
qui il faut voter.
La ballade de potentiels candidats a déjà commencé à coulisses. De petits cadeaux se donnent sous la table. Des propos mielleux se distribuent. De larges sourires
sont arborés. Des pancartes sur lesquelles il est écrit « attention chien méchant » sont mises au placard. Des véhicules aux vitres parfumées deviennent rares. L’ambiance vitale change lentement
mais sûrement. Because : on est à la recherche de l’électorat. Même dans les milieux ruraux, on ne se laissera plus dans cette naïveté d’hier. L’électorat congolais commence à devenir mûr. N’en
déplaise à ceux qui croient réunir l’unanimité.
Luzolo N’zeka/Cp