Les cartes blanches que ce dernier (Mavungu) écrivait l'avaient été sous la menace d'un canon et lorsqu'il ne pouvait rien rédiger les textes y relatifs lui étaient envoyés de la Présidence de la République, c'est-à-dire, le Mont N'Galiema. Notez que Léonard Kadima, le David Poudjadas de l'OZRT, a été limogé à partir de Naïrobi ou Dar-Es-Salam non pas parce qu'il dormait, cette raison est fausse car ce fut un piège, mais parce qu'il avait refusé de devenir membre de la Prima Curia.
Je dis ceci parce que je le connais personnellement, Gaston Diomi l'avait recommandé à moi pour m'exercer à raffiner mon écriture éditoriale en ce qui concerne les déclarations d'État.
C'est d'ailleurs lui, en collaboration avec Diogas, qui a écrit la Déclaration de la candidature de Gaston Diomi en 1977. Par ailleurs, nous n'habitions pas loin l'un de l'autre, il était sur Nzobe et moi à Timansi, dans Bandal. On prenait souvent un verre à eux quand on discutait politique, chez lui à domicile.
En somme, les trente-deux années de Mobutu au pouvoir furent une période du règne de la nécrophilie. Tout ce que Mobutu a entrepris de faire pour son régime l'avait été avec le concours d'invocations des morts, de profanation de cadavres et de collection des restes mortuaires de ses victimes.
Le MPR lui-même est né sur l'ossuraire des individus enterrés sous la stele de N'Sele. Ceci est su de tous, quand bien même cette affirmation passerait pour de la présomption dérivant des légendes urbaines. Il n'en reste pas moins vrai que les grands monuments du MPR à Kinshasa sont construits sur la profanation des tombeaux. En voici quelques exemples :
1. Le Palais du Peuple est construit sur un ancien cimetière ;
2. La Cité de la Voix du Zaïre est construite sur un ancien cimetière ;
3. Le Théâtre de la Verdure a pour coupole le cimetière des premiers Belges de Kintambo ;
4. Le monument de l'indépendance inauguré le 30 juin 1966 devant le Palais de la Justice en préphérie de l'Athéneé de Kalina (Gombe). Sous ce bas-relief, que surveillait nuit et jours les militaires, il y a des cadavres d'inconnus que Mobutu fit ensevelir la veille,
5. Le "Bouclier de la Révolution", cette ouvre magistrale de Maître Liyolo, qui a remplacé la statue de Stanley, a été destiné au rôle que le Grand Liyolo ne lui avait pas conçu. Mobutu y enterra encore d'autres morts et des fétiches pour s'assurer d'être le prtopriétaire mystique des lieux, etc.
Les exemples sont pléthores, mais je me limite aux moments que tous connaissent par coeur. Les campagnons de la fondation de MPR ont aussi écopé, à travers des différentes étapes, de construction du pouvoir érigé sur la nécrophilie et la profanation des tombeaux.
Comme Mobutu craignait les accords que les ancêtres congolais avaient signés avec les Belges sur tous les endroits qui rappelaient leur présence, à savoir les églises, les ponts et chaussées, les monuments, il lui fallait démanteler les puissances de ces lieux telles qu'elles étaient installées.
C'est cette raison-là qui explique à priori et à fortiori le déboulonnement des monuments.
Cette initiative est louable, mais elle n'a pas été conçue dans l'intérêt des Congolais, le but de cette décision fut celui d'implanter la puissance démonologique des esprits envoutant de Mobutu. L'horreur est allée à son comble, le 27 octobre 1971, dite journée de la débaptisation du pays, le MPR a même fait croire aux Congolais que le nom Congo était étranger à leur histoire. Pourtant, c'est le nom Zaïre qui est portugais, à la suite d'une mauvaise prononciation du portugais Diego Câo, en 1482.
Entre 1965 et 1970, il s'est passé beaucoup d'événements de transgression contre l'Église (catholique, protestante, kibanguiste) et les traditions spirituelles de la RDC. Pour construire le régime sur la nécrophilie, Mobutu organise ce quinquinat de telle sorte qu'il parvienne à inaugurer son règne avec le concours des stratagèmes morbides et ocultes. De temps en temps, chers lecteurs, je dois récapituler ce que j'ai déjà dit, mais en ajoutant à ces prérequis des nouveaux détails. L'échiquier de cette montée est échafaudé de la manière ci-après :
1. 1965 : aussitôt après le coup d'état du 24 novembre, Mobutu entreprend un voyage dans toute la républiqu avec le motif de se faire connaître à la population, mais ce ne fut pas cela la vraie raison, car cela aurait suffit s'il n'était allé que dans les chefs-lieux des provinces. La réalité est que le nouveau chef de l'État, en deux mois, visita tout le Congo de la Province jusqu'aux plus petits secteurs du territoire national, à chaque escale sa délégation ramssait les terres tribales pour les ramener à Kinshasa dans ses laboratoires ocultes. Tout Congolais soucieux de connaître l'histoire de son pays peut se renseigner sur la véracité du voyage que j'évoque ;
2. 1966 : Mobutu, le 2 juin 1966 ordonne la pendaison de ceux que l'histoire nomme aujourd'hui comme étant les Conjurés de la Pentecôte. Les corps de ces derniers ne sont pas rendus à leur famille, mais offerts aux féticheurs pour fabriquer les pentacles, les épiscanes et les talismans de Mobutu ;
3. 1967 : la naissance du MPR à N'Sele se fait au devant d'une stèel nécropolitaine. Pour les uns, c'est son enfant mort-né qui est en dessous pour les autres ce sont des victimes redoutés qui sont là, mais la vérité intégrale à ce mystère se résume par l'épandage des restes des condamnés de la Pentecôte, ils étaient plus nombreux que ceux que la presse a communiqué. Cette année-là est aussi l'année de la supression du mouvement scout, car Mobutu ne voulait pas entendre que les Églises voulaient la jeunesse pour le Christ ;
4. 1968 : les enjeux sont capitaux et la barre des objectifs à atteindre est très haute. Mobutu reçoit tour à tour toutes les Institutions, les Églises, les Forces vives et les Masses populaires au Mont Stanley (Mont N'Galiema). Ce défilé de la République auprès du chef de l'État fut appelé "Le Grand Dialogue National". Nuitamment, avant l'arrivée des responsables conviés, il y a eu des cérémonies incatatiores pour envoûter tout le monde et aligner tout le monde sur les vues mobutien de la République.
Je dispose encore des photos de mon père quand ils étaient reçus avec tout l'État Major de la Police Nationale. La même année, les étudiants de l'Université Lovanium vont se faire tuer au mois de janvier quand ils protestaient contre le passage du Vice-Président américain, Hubert Humphrey. Ce n'est pas tout, durant le Grand Dialogue National, l'UGEC, dira au Président qu'elle ne lui accorde pas son soutien ;
5. 1969 :le carnage des étudiants est chose faite le 4 juin, la plupart des corps décédés ne furent pas rendus à leur famille, ils connurent une destination inconnue, mais dans le fond ce sont les mediums et les féticheurs de Mobutu qui les ont repris et le Chef de l'État va envoyer toute l'université en prison sous forme de service militaire. Quels sont ces soldats qui font l'armée sans toucher à une seule arme ? Comprenne qui pourra ! ;
6. 1970 : comme dirait Jean de la Fontaine : "Respirons maintenant, dit la mouche aussitôt, j'ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine. Ça, monsieur les chevaux, payez-moi de ma peine." C'est ce qu'il advint, à la veille du premier congrès ordinaire du MPR devant désigner Mobutu comme le candidat unique à la présidence de la République, les rédacteurs de la Constitution de 1967, à savoir : Étienne Tshisekedi et Joseph N'Singa Udjuu Unguankebi Untube étaient déjà limogés. L'un fut Ambassadeur au Maroc et l'autre remercié comme un vulgaire voleur de 100.000 zaïres ;
Ce ne fut pas qu'une mécanique d'ajustement pour les élections qui se préparait, mais un véritable chasse aux sorcières contre toutes les figures inquiétantes évoluant dans le système. Les pivots des origines du MPR vont pour la plupart être renvoyés et mourir peu après ou encore perdre la vie par inadvertance souhaitée par le chef de l'État lorsque ses plans sont démasqués. Ceux qui mouront successivement au début du deuxième mandat ont pour nom Propser Mavungu, ancien Bougmestre de Bandal et Prosper Mandrandele Tanzi, ancien cadre de la FOnction Publique. Ces personnalités, quoi qu'on dise étaient très intelligente avec un indice de pigné au dessus du Général-Président. Mobutu, en réalité, ne les voualient pas, mais ils furent utiles pour ériger les structures de son système politique.
Au sujet de la mort de Mandrandele Tanzi, un Congolais anonyme raconte tout simplement cette fin de vie telle qu'elle était ressentie par la plupart des citoyes du Zaïre :
"Certaines spéculations laissèrent entendre que sa mort fut provoquée par l'absorption d'un poison destiné au Cardinal Malula. Rusé ou informé, le prélat eut la malice de procéder au changement de son assiette minée avec celle du citoyen Mandrandele, lors du toast porté en guise de la reconciliation de l'Etat et de l'église catholique Congolaise. C'est la mort dans l'âme que le vieux Prospère se mit à ingurgiter les succulents plats préparés à cette occasion. Après son décès, de grandioses obsèques eurent lieu. C'est Kitima Bin Ramazani qui se chargea de la lecture de sa biographie.
Lors de l'homélie, le cardinal Malula défia de nouveau l'Etat en prénommant Mandrandele : "Prospère mon frère".
En pleine période du recours à l'authenticité, où les prénoms chrétiens étaient bannis à jamais, cet affront provoqua un silence de mort dans l'église.Personne n'osa regarder son voisin, de peur d'être répéré par les barbouzes du régime." Source : "Le Messager",
L'évidence que le régime de Mobutu a été construit sur les nécropoles est bel et bien démontrée. Pour l'heure, il important que la Société civile se préoccupe de cette sépulturisation qui rend inapte la RDC et les Rdéciens à se redresser d'eux-mêmes. Dans les groupes qui ne nous aiment, les esprits sarcastiques anti-congolais font chanter notre hymne national dans des versions offensantes : "Couchés Congolais, désunis par le sort...".
Les Églises et cet avant-garde doivent aller interpeller des adeptes de la Prima Curia pour obtenir des réponses qui doivent aider la Nation à faire un exorcisme complet contre les démons en liberté au pays du Grand Kallé.
La force des Congolais dans tous les enjeux actuels dépend de la manière dont ils vont s'y prendre pour se sortir de l'envoûtement qui n'a pas cessé d'embrouiller la souveraineté de leurs esprits exposé à la pollution de la démonologie.
Avant de passer à un autre aspect de cette question, il me semble important que je rappelle ceux qui furent les pivots inconturnables du MPR dans les années suivantes : '60, Prosper Mavungu, Jospeh N'Singa Udjuu, Prosper Mandrandele Tanzi ; '70, Sakombi Inongo, Nguz Karl-I-Bond ; '80, Kithima Bin Ramazani. À la question de l'interpellation des ténors de la Prima Curia, il faut qu'une Commission informelle dont le but est de rétablir la vérité et la révélation des secrets ayant conduit à l'immobilisme spirituel des Congolais face au spectacle de la démolition de leur pays par les forces du mal qui massacré plus des 6.000.000 des Congolais, à savoir le FPR de Paul Kagamé, le Uganda Army de Yoweri Museveni, l'AFDL de Laurent Désiré Kabila et le RCD/Goma de l'odieux Azarias Ruberwa.
IV. Freiheit zum Tode
L'expression est de Heidegger. Celui-ci en emplyabt ce terme fait allusion à la liberté débile qui conduit à la mort. la voie dans laquelle Mobutu a engagé la nation est effectivement une piste de déchéance de l'homme congolais. En clair, quelque furent les monuments que laisse son régime, les Congolais n'ont rien gagné de son passage au pouvoir, au contraire, ils ont été infantilisé et rendu infra-humain à travers plusieurs processus d'abrutissement.
Il est maintenant certain et clair que le mouvement culturel de recours à l'authenticité fut une stratégie proposée par les souteneurs occidentaux de Mobutu à maintenir dans l'ignorance les masses populaire. L'Atlantique Nord a deux langage, l'un de la Démocratie qu'il clame à tout scandale et l'autre de l'hypocrisie par le silence et le manque de courage pour dénoncer le mal de crainte de voir perdre ses assises sur la jachère des richesses qu'il exploite.
Aujourd'hui, cette démonstration n'est pas à rechercher à la loupe, les intiméss des crimes contre l'humanité ne sont que des Congolais que l'on envoie à La Haye, le dernier et le plus lourd est Jean-Pierre Bemba. Or, l'auteur des plus grands massacres tel que jamais commis après la Deuxième Guerre Mondiale, est Paul Kagamé.
Jusqu'à date, aucun Rwandais du giron kagaméen n'a été remis au CPI. Par ailleurs, si on doit poursuivre ceux qui ont endeuillé le Congo tout le long des cinquante dernières années de son accession à son indépendance, on devrait commencer par demander aux nations occidentales de rendre elles aussi des comptes :
* La Belgique des affaires et de la Finance pour avoir commandité la sécession du Katanga, cette première guerre civile, pour avoir déversé les mercenaires qui ont tué les Congolais comme des être inutiles, ceci est corroboré parce qu'en dit un mercenaire :
" « Je peux tuer n'importe quel noir, ça m'est égal. (...) Oh ! Vous savez, le sang colle, le sang a mauvaise odeur, une fois qu'il coule, il ne semble plus appartenir quelqu'un. En le voyant, sortir de la blessure de votre ennemi, vous vous sentez si soulagé de ne pas être celui qui saigne, que la valeur du sang n'a plus d'importance. (...) Nous tuons des gens parce que nous sommes payés pour ça, c'est tout. Si l'on me payait pour soigner des gens, ou mettre les enfants au monde, je le ferais aussi. Je le dis sans rougir, j'ai quelque fois envie de dégueuler quand je vois ces pauvres macaques crever, se vider de leur sang sans que personne ne les considère comme des êtres humains ... » Source : "Le Soir illustré, 25 novembre 1993, pg 95-96.", c'est un mercenaire belge engagé pour tuer au Congo qui fait ce sermon à un journaliste belge ;
"De A à Z, des Belges ont eu en main le cours des événements, c'est-à-dire le transfert de Lumumba au Katanga, son exécution, puis la disparition (de son corps)", (...) le but de cette élimination était, en pleine guerre froide, de maintenir le Congo dans la sphère d'influence occidentale, en attendant l'avènement en 1965 de Mobutu, ami des Etats-Unis et de la France. Il met en cause le Premier ministre belge de l'époque Gaston Eyskens, le chef de la diplomatie Pierre Wigny et le ministre des Affaires africaines Harold d'Aspremont Lynden, ainsi que des diplomates, des militaires et des sociétés belges ayant soutenu la sécession du riche Katanga minier ...
L'auteur appuie sa thèse sur des archives du ministère belge des Affaires étrangères et de l'ONU, qui lui ont été ouvertes. Une note adressée le 5 octobre 1960 par M. d'Aspremont Lynden aux diplomates belges au Congo, rapporte que "l'objectif principal à poursuivre dans l'intérêt du Congo, du Katanga et de la Belgique est évidemment l'élimination définitive de Lumumba. Source : Skyrock, projetcongo.skyrock.com/ 5.html ;
* La France pour avoir délibérément laissé Bob Dénard assassiner les Congolais, ce qui est impossible à être entrepris aux États-Unis, car la France s'alignerait très vite sur la directive de faire arrêter son sujet avant même qu'il ne quitte le territoire de l'Hexagone ;
* La France pour le "Saut sur Kolwezi" en 1977, car il serait souhaitable de rétablir la vérité dans une affaire Mobutu VGE, en d'autres mots, réclamer l'interpellation de Valéry Giscard d'Estaing, car les Légionnaires ont tué et violé les femmes. Un ancien légionnaire, Roger Rousseau rapporte cette épisode dans un livre poignant dont voici un extrait : "La grande muette garde ses vieux démons bien cachés. Avec le temps, les langues se délient pour nous rapporter des témoignages sur des conflits armés, occultés parfois pendant des décennies. Témoigner, révéler font office de thérapie pour certains soldats blessés dans leur corps sur le champ de bataille et plus encore dans leur âme après coup. C'est dans ce contexte, que nos dirigeants mènent la barque, que notre société contemporaine s'est construite. Le mensonge autour des guerres prédomine parfois sur la réalité des faits, laissant les victimes à leur propre sort.
Depuis quelques années seulement, nous connaissons la violence des tortures commises en Algérie. Un exemple parmi tant d'autres. Il manque dans nos livres d'histoire, dans les reportages télévisés formatés, un grand nombre de vérités sur les interventions militaires. Le secret défense permet de voiler le pire ; le silence camoufle les horreurs, les magouilles, les exactions ; l'honneur de la patrie est sauf". Sources : éditions REXY
Washington, Bruxelles dans tous ces dossiers criminels des persécuteurs des Congolais et de la RDC affichent une peur devant l'odieux tueur des masses, Paul Kagamé. Paris, par Bernard Kouchner, ce militant controversé de droit de l'homme, est même allé jusqu'à faire ses excuses à ce Paul Kagamé au lieu d'adresser ces regrets au peuple Rwandais, surtout aux familles de 800.000 victimes disparues à cause entre-autre de ce sanguinarisme assoifé du pouvoir et chef des hordes du FPR. C'est une bien triste histoire pour laquelle aucune puissance ne laisser ce général de pacotille donner règne au Freiheit zum Tode. Mais au bout de cette anlyse, c'est Mobutu qui a lobotomisé son peuple avec des pratiques supertitieuses d'un ordre démoniquement satanique. Les trente duex années de 1965 à 1997 n'ont pas profité au pays. D'ailleurs, tout ce que ce régime a bâti est tombé en ruine. De Gbadolite à Kawele et de Gemena à N'Sele, c'est la mort de tout le décor et de tous les souvenirs.
Aux jours derniers du régime contraint à se dissoudre, Mobutu fit venir un à un sa Cour pour décider de la fin de vie de ceux qu'il voualit voir partir avec lui. Les deuils se mettent en place par le détraquage des moteurs d'avions. Tous les invités de Gbadolite y vont la mort dans l'âme, car ce n'est pas certain qu'ils reviennent à Kinshasa sain et sauf. Le plus cruellement frappé par ce sort sont Mpinga Kasenda, Gabembo, Lengema, Bingoto et bien d'autres comme le personnel naviguant. En fait, c'est la Pentecôte qui nous a échappés et sans la renaissance de nouveau à la vie de l'Esprit, la RDC va continuer à être le maillon faible de l'Afrique et les Rdéciens des objets du travail ingrat que Lumumba avait dénoncé le 30 juin 1960.
V. Le viol du feu sacré
Pour construire le système oculte, Mobutu se sert du bras qui tient un flambeau allumé. Le sens de cette représentation est étranger à la philosophie politique et religieuse ancestrale. Pour comprendre le mystère de cet énigmatique figure de l'avant-bras, il faut descendre les marches du temps jusqu'à la Grèce antique, l'Europe druétique et la Mésopothamie ancienne. Le feu sur le flambeau est un divorce de l'homme contre le ciel. C'est la puissance terrienne qui défie la puissance céleste. Mobutu s'est divinisé en devenant la lampe veilleuse du sanctuaire et de Dieu il aura dit : "Dieu est mort", à la manière de Nietzsche dans "Ainsi parlait Zarathoustra. Les pendaisons de la Pentecôte avaient d'ailleurs pour mission l'extinction de la spiritualité congolaise par le défi arrogant de l'homme contre la lumière de l'Esprit Saint. Lorsqu'on chante la Zaïroise, on cite cette phrase "Tricolore enflamme-nous du feu sacré". Ces paroles invoquent Mobutu personnellement comme le dieu du Zaïre, par qui arrive tout bien à la Nation. C'est pour cela qu'il n'était pas donné à tout le monde d'intégrer le Bureau Politique du MPR ou encore le Cercle rapporoche du Maréchal.
À propos du feu sacré profané et violé, c'est la manie de tous les chefs ambitieux qui sont passés au pouvoir et qui voulaient comme Pharaon passés pour des divinités. En tout cas, Mobutu ne s'empêchait pas de passer pour tel. Cependant, lorsqu'on lit la Bible, on constate qu'en plusieurs chapitres de ce livre sacré Dieu n'aime qu'on se substitue à Lui, il est un Dieu jaloux qui punit de générations en générations et qui s'adoucit aussi lorsque la personne humaine fait pénitence. De contrition, les Congolais n'en n'ont pas fait. De Mobutu à Kabila ce n'était que des brimades et des massacres. Pour comprendre la relation qu'il y a entre régime politique et la symbolique du feu, la plus belle illustration de cette référence est le renvoi au mythe de Promethée.
De quoi Zeus est-il fâché pour destiner Promethée à un si cruel suplice ? Celui-ci a tout simplement volé le feu du ciel en vue de ne plus être subordonné aux dieux auprès desquels il est en constante supplication. Dans plusieurs histoires de religions et de mythologies, bon nombre de récits rapportent la tentation qui s'éprend des humains à vouloir devenir les égaux de Dieu ou des dieux, sinon les dépasser même. Le démon a dit à Ève qu'elle serait plus intelligente et qu'avec Adam, son époux, ils vaudront Dieu le créateur en connaissance, en savoir et en science, si et seulement si, ils mangeaient du fruit interdit. Deveniez ce qui advint, la Bible raconte leur chute et celle de tout le genre humain, parmi lequel Djamba Yohé, le Congolais de l'Atlantique Nord.
Le recours à l'orgueil, en se divinisant, est la plus ignominieuse posture de l'esprit que l'âme ait eu à adopter. L'Allemagne nazie est une Nation qui a rêvé de cette utopie et qui a cru qu'elle inaugurerait un règne de mille ans sur la terre. Encore une fois, lorsqu'on regarde dans le collimateur de la symbolique portée comme emblème de force ne fut rien d'autre qu'un défi lancé contre le ciel. Le Troisième Reich s'employa à vouloir dominer le monde avec un signe renversé qui ramenait tout à l'Allemagne et arrachait tout contre les hommes par ses ambitions criminelles et démoniaques. La croix gammée fut un signe de sacrilège. Appelée aussi Svastika, ce symbole insultait la puissance de Dieu par les angles de ses potences orientées contre la souveraine majesté de Yahvé. Cette croix s'est affichée comme une croix ennemie à celle du Christ. C'est l'arrogance humaine qui insulte la mémoire éternelle des cieux. En France, après la libération de Ben Ulmo, celui prédit que ce symbole va dans si peu endeuiller le monde et provoquer les catastrophes sur toute la surface de la terre.
C'est dans le même ordre qu'il faut voir le feu brûlant dans le drapeau du Zaïre. Chaque chef a sa propre complaisance pour se représenter la capacité d'une hétéronomie, le distinguant des autres despotes ayant agi comme lui. Partant, les Zaïrois n'étaient pas enflammant par le tricolore pour leur bonheur et leur bien-être spirituels, mais ils étaient définitivement grillés sur la bar-b-que des forces ocultes mobutiennes. Pour mémoire, il est important que d'aucun sache que pour arriver à la Prima Curia, qui signifie la première curie, dont Mobutu est le premier curé, il eut depuis 1960 jusqu'à la chute de Mobutu plusieurs échafaudages de loges érigées en société secrètes par la Général de l'ANC et plus tard Président fondateur du MPR, ce sont :
* Le Groupe de Binza ;
* Le Bureau politique du MPR ;
* Les Compagnons de la Révolution ;
* La Prima Curia.
Aussitôt que l'installation du MPR fut achevée dans l'envergure du poids que Mobutu lui voulait, le Président fondateur se frotta les mains, il avait fini de construire le temple de sa religion occulte dont la tour de la N'Sele indiquait la cathédrale. Le tabernacle du MPR était symbolisé par le bras de Mobutu tenant le flambeau, mais le cathrède, c'est-à-dire la chaire du Révérend Mobutu n'était pas à la N'Sele, mais au Palais du Peuple dont la photo en exergue offre la magistrale posture. En effet, il fallait qu'à ses pieds un léopard réel soit placé pour montrer la puissance de sa férocité lorsque son pouvoir pouvait être inquiéter par un courtisan envieux ou par une rébellion montée par les officiers réfractaires.
Désormais, assis de cette façon là dans la salle du Congrès de 3.500 personnes, Mobutu pouvait rayonner comme un cardinal sur le siège apostolique de son archidiocèse. Le décor du Palais du Peuple lui-même n'est pas un ouvrage du hasard, mais un placement ordonné des signes et des couleurs émettant les ondes vibratoires adaptées aux cultures et aux origines de tous les auditeurs du MPR. Enfin, le Congrès ordinaire et extraordinaire du MPR était pour le Chef de l'État un grand concistoire qui lui permettait de renouveler sa puissance au contact des esclaves de son esprit qu'étaient les Zaïrois. Tous les premiers vendredi du mois, Mobutu, selon ses proches que j'ai connus buvait du sang humain de ses victimes pour la jouvance de son pouvoir présidentiel. Jusqu'à présent, les Congolais ne sont pas encore sortis de l'envoûtement, car ce Palais demeure encore un odéon de la démonologie. C'est pourquoi, le Congolais n'a que de parlementaires Ma'Hele.
VI. Synopsis de la valise du temps
Dans le contenu des 32 années de présence au pouvoir, le régime de mobutu n'a accouché que d'une souris. L'analyse politique qui en découle est virulent, véhémente et amère. En arrivant au pouvoir et durant sa présidence longue, Mobutu lança plusieurs appels dont les plus important que me souvient ma mémoire sont :
1. "Une seule devise doit nous animer, en avant pour la reconstruction du pays, nous marquerons par-là même, devant l'Afrique et devant le monde, notre volonté d'entière collaboration en oeuvre grandiose que nous nos assignons. le MPR n'était pas encore né, c'était en 1965 et 1966 ;
2. "Le Président Fondateur n'est pas un magicien, seul il ne peut rien, mais avec l'appui de tout son peuple, il peut tout".
3. Le plus important des invitations fut "Retroussons les manches" que l'African Fiesta de Nico immortalisera par une chanson du même titre qui sera générique pour annoncer les nouvelles.
Le temps n'a pas donné raison à cette mobilisation, Mobutu a manqué son rendez-vous avec l'histoire. La faute n'est pas aux Congolais, ceux-ci sont restés présents et prêts à tout instant pour rendre service. Le MPR était toujours habité, mais le pouvoir ne l'a pas incarné. De la devise "MPR = Servir", il n'en sorti que l'aversion de l'énoncé, MPR = Se servir. Foster Manzikala, en 1970, par inadvertance, au cours d'un meeting électoral donné en faveur de son chef, a eu raison malgré lui en lançant le slogan MPR = Se servir. Il perdit, immédiatement après, sa fonction de gouverneur de Kinshasa pour cette erreur-là.
Aujourd'hui, le bilan de ces trois décennies passées au pouvoir montrent qui sont les perdants. Les premiers sont le peuple congolais dans son ensemble, les second sont les Belges qui se font obliger de fermer leurs consulats et contraint à protéger par la flatterie leur petite parcelle d'influence par celui qu'ils ont hissé à la Présidence de la RDC. Louis Michel l'avait canonisé "l'espoir de Congo", le troisième grand perdant, c'est Mobutu dont la famille a vu fondre sa fortune et la dilapidation de ses avoirs par ses banquiers Suisses et ceux de l'Atlantique Nord, le quatrième perdant, c'est Laurent Désiré Kabila, l'homme qui a offert ses concitoyens en appât à Paul Kagamé et à Yoweri Museveni, fils héritier de Idi Amin Dada.
L'histoire de la RDC des quarante cinq dernières années est un théâtre macabre et une honte pour Bruxelles. Les anciennes métropoles coloniales, telle que la Grande Bretagne et la France, voire le Portugal ne font pas mauvais ménage avec les espaces de leur Empire d'hier, elles sont même très solidaires avec leurs peines, malgré les ratés ici et là, comme en Côte-d'Ivoire, au Tchad et au Congo-Brazzaville dans le cas de Paris. Tous ceux des étrangers qui essaient de mettre la main sur le Nigeria, le Kenya, la Zambie trouvent Londres en colère. De Gaulle a eu la leçon au Biafra. Mais quand on attaque la RDC, en Belgique, il y a des voix et des cliques qui se forment pour soutenir les intrus. Colette Braeckman est la championne de ces olympiades du mépris anti-congolais et Karel de Gucht, un nostalgique qui voit dans le Congolais un marchepied de sa race et des macaques tout court. Comme quoi, pour certains Belges, les Congolais ne sont les bienvenus chez eux.
Oui, la grande perdante est la Belgique, aucun politicien parmi ceux qui ont occupé la première ligne en RDC n'a donné aux Belges autant que Patrice Lumumba, celui-ci a maintenu un Général belge à la tête de la nouvelle Armée Nationale, le Général Janssens, il a nommé des haut-responsable dans la plupart des compagnies parastatales qui fonctionnaient sous la supervision de la Minicoru, tel que la RÉGIDESO, la COLECTRIC (SNEL région de Léopoldville), la SOGELEC (SNEL Élisabethville), Air Congo et surtout maintenu la Belgique comme partenaire no 1 du Congo. Hélas, cela n'a pas suffit. Au communiste qui était perçu en lui, ce Premir ministre n'est jamais allé en visite officiel à l'Est, ses préférences furent les États-Unis à New York, car la pression belge avait refusé que kennedy le reçoive, les journaux existent avec des titres accrochant à Bruxelles sur ces désobligences diplomatiques.
Mobutu qui s'est voulu un Lumumba corrigé et perfectionné a fini perdant et conspué par son peuple et ses amis de l'intérieur comme ceux de l'étranger, sinon abandonné par toutes les puissances qu'il a servies. Mais ce qui est décapant dans cet épilogue, c'est le fait que Lumumba a donné sa vie pour son peuple afin que vive le Congo et n'a pas daigné sauver sa peau. À l'inverse, Mobutu a livré son peuple à la mort et à l'esclavage, il a même fuit l'adversité quand elle avançait avec ses hordes pour s'exiler au Maroc, lui qui a dit qu'il ne moura jamais en terre arabe, lui qui a dit à la fin de la guerre de 80 jours au Stade du 20 : "Moi vivant, nous vaincrons". C'est une vie qui s'achève avec la mort de presque tous les enfants qu'il a eu avec sa première épouse, Mama Mobutu Ebengo.
Le postface de l'histoire de Mobutu est fort renversant, car toutes les grilles de protection qu'il s'est confectionnées sont tombées comme les feuilles d'automne à l'arrivée des vents du Nord préparant la saison de l'hiver. Le Palais de Marbre, au lieu d'être un Palace de la jet set comme il l'a voulu est passé de l'hôtel à cinq étoiles en un repère des soudards arrivés pieds nus des maquis de contrebandiers. Pourtant, cette résidence a été construite au prix d'une dépense et des sacrifices scandaleux, elle a coûté des millions, mais à son inauguration, l'architecte qui l'a conçue a été assassiné pour qu'il ne livre pas le secret de ses chambres et anti-chambres.
La véritables raison de cet acharnement au secret, c'est parce que la coupole de la Prima Curia était cette maison-là. Ce ne serait pas une mauvaise idée que l'on interpelle les Compagnons de cette loge pour qu'ils livrent les secrets utiles pour la renaissance de l'enthousiasme de l'esprit de la Nation. Pour cela, interroger Seti, Kamanda Wa kamanda, Likulia Bolongo, Kpama Baramoto ne serait que salutaire, car ils vont montrer à la République constituée politiquement d'aller exhumer les fétiches qui aveuglent les Congolais.
Évidemment, il faut chasser Joseph Kabila de cette archéologie d'exorcisme. Ceci est le synopsis de la valise du tempsautrement dit, la rétrospective condensée du destin violé et profané des Congolais. Je ne vois pas de différence dans cette histoire avec celle de d'Israël biblique.
C'est vrai, les Congolais sont les Fils d'Abraham, de Jacob, de David et de Saint Joseph.
(À suivre ...)
Remarques :
* Il est important que l'on ne confonde pas ce thème de l'histoire ésotérique de la RDC avec la réalité de certains personnages dans la vie quotidienne et communautaire. Les Belges ont commis beaucoup d'impairs et des fautes graves contre la personne du Congolais, mais ailleurs, ils ont accompli des oeuvres louables, c'est cela l'ambivalence du caractère humain. Le Mobutu qui est mis en examen ici, c'est celui qui a profané la Pentecôte et cette histoire-là, aucun Congolais ne peut s'empêcher de la transmettre à la postérité. Les Congolais ont perdu une partie de leur puissance spirituelle par cet acte qui fut, par motivation et par entendement, un désir de dominer et d'accaparer pour soi l'âme collective pour ses propres complaisances. En rappelant ceci, on rend hommage à ceux qui ont résisté contre cette incarcération de l'esprit par un homme totalitaire ;
* N'oublions pas que le budget des villes de Bruxelles, de Montréal, de Londres, de Johannesbourg, de Rabat, de New Delhi et de Pékin est supérieur au budget national de la RDC, alors qu'à l'inverse ce que l'on exploite au Congo durant une année est au-dessus des budgets de toutes ces villes additionnées, du budget des États-Unis, du budget de la Russie et du budget de l'Union Européenne. Il y a tout pour faire du Congo un État souverain, digne et prospère, mais il faut que cesse les coups-bas inter-Congolais. C'est le préalable à tout esprit de réussite et de concorde nationale. Si les Congolais se tiennent, ils dévouvriront les manoeuvres des étrangers et l'Occident, au lieu d'être le patron dans notre salon, une fois démasqué, il se tiendra à la porte pour demander l'entrée en toquant poliment.
* En tout cas, moi, Djamba Yohé, je vous livre ma réflexion, et vous transmet ce que je sais du pays. Si ce que j'écris tombe comme une lettre morte dans vos ordinateurs, vous serez vous-mêmes les victimes de votre insouciance. De toutes les façons, ma part est faite, il faut la corroborer avec d'autres contributions de Congolais éclairés en RDC et à travers le monde. Ceci est la voix de mon testament spirituel et moral. Plus nous nous tiendrons ensemble, aussi forts nous serons. C'est même là la devise de nos oncles belges "L'Union fait la force".
Djamba Yohé,
Gaston-Marie F.
Le Congolais de l'Atlantique Nord.
Ottawa, le 6 juin 2008, Canada.