Créé le 30 -11-2011 à 03h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 30-11-2011 10H 40| AFRIQUEREDACTION : Jacques Matand’
Ce lundi 28 Novembre, jour du
vote, les congolais étaient appelés aux urnes. Plus de 32 millions, pour se choisir les 500 députés nationaux, choix laborieux, parce qu’ils devaient faire le trie parmi près de 19000
candidats qui se sont présentés.
Des morts
A la présidentielle, c’est parmi 11 candidats qu’il faudra en garder un seul au final. A Lubumbashi, province du Katanga, jusqu’à la mi-journée, certains bureaux n’étaient pas encore ouverts. Des incidents ont été signalés. Des bureaux de vote ont été saccagés, d’autres en feu à la Rwashi et au quartier Bel air. Bilan, selon un témoin, deux policiers tués et un civil. Selon une source, des hommes armés en civil ont tiré dans la ville. Jusque ce soir, d’autres tirs sporadiques étaient entendus.
Etienne Tshisekedi fait parler de lui
A Kinshasa, la ville s’est réveillée relativement calme, après les incidents qui ont marqué la fin de campagne dans la capitale. Certains bureaux de vote ont ouvert le matin, alors que d’autres sont restés vides jusqu’aux environs de midi. Aux problèmes de logistiques, bulletins insuffisants par endroits, urnes en mauvais état, il faut ajouter des noms d’électeurs manquants sur les listes électorales. Nous avons du attendre pendant plus de 4h pour voter. Mon nom n’était pas sur la liste. Je suis parti de bureau en bureau, sans aucune solution. Au final, j’ai inscrit mon nom sur une liste et voté, rapporte un électeur sur place. Propos confirmés par un autre. Je ne suis pas le seul dans cette situation. On a vraiment marché pour retrouver nos noms sur les listes. Ils n’étaient sur aucune. Avec ce problème des noms qui manquent sur les listes, cela peut occasionner des fraudes, » se plaint cet électeur. Ce soir, des tirs ont été entendus à Limete et dans la commune de Lemba. Déjà, dans la journée, le candidat Etienne Tshisekedi, retenu samedi par les forces de l’ordre à l’aéroport, a été empêché d’aller voter. Accompagné d’un grand nombre de militants, il a pu voter dans un autre bureau, alors qu’il voulait aller accomplir son acte citoyen ailleurs.
Tricherie décévante
A Kananga, dans la province du Kasaï occidental, l'un des fiefs de l'opposant et candidat à la présidentielle Etienne Tshisekedi, des bureaux de vote ont été incendiés après la découverte d'urnes contenant déjà des bulletins avant le début du vote. Cela a été pareil dans le Kasaï oriental voisin. Les noms de tous les candidats à la présidentielle ne figuraient pas sur certains bulletins.
A Kinshasa, des tels cas sont aussi rapportés, même dans une Eglise locale indique une autre source. C’est vraiment triste ce qu’on vit dans ce pays, il n’y a plus vraiment d’hommes sérieux. Ils comptent remporter les élections par la tricherie, regrette-t-elle.
Dans l’ensemble, précise un autre témoin, l’élection est passée, mais, dans quelles conditions ? Si en 2006, il y avait des problèmes, celle d’aujourd’hui sont une catastrophe, a-t-il estimé. Fraudes par-ci, bourrage des urnes par-là.
Encre indélébile et affaire stylo de la Ceni
A la présidentielle, c’est parmi 11 candidats qu’il faudra en garder un seul au final. A Lubumbashi, province du Katanga, jusqu’à la mi-journée, certains bureaux n’étaient pas encore ouverts. Des incidents ont été signalés. Des bureaux de vote ont été saccagés, d’autres en feu à la Rwashi et au quartier Bel air. Bilan, selon un témoin, deux policiers tués et un civil. Selon une source, des hommes armés en civil ont tiré dans la ville. Jusque ce soir, d’autres tirs sporadiques étaient entendus.
Etienne Tshisekedi fait parler de lui
A Kinshasa, la ville s’est réveillée relativement calme, après les incidents qui ont marqué la fin de campagne dans la capitale. Certains bureaux de vote ont ouvert le matin, alors que d’autres sont restés vides jusqu’aux environs de midi. Aux problèmes de logistiques, bulletins insuffisants par endroits, urnes en mauvais état, il faut ajouter des noms d’électeurs manquants sur les listes électorales. Nous avons du attendre pendant plus de 4h pour voter. Mon nom n’était pas sur la liste. Je suis parti de bureau en bureau, sans aucune solution. Au final, j’ai inscrit mon nom sur une liste et voté, rapporte un électeur sur place. Propos confirmés par un autre. Je ne suis pas le seul dans cette situation. On a vraiment marché pour retrouver nos noms sur les listes. Ils n’étaient sur aucune. Avec ce problème des noms qui manquent sur les listes, cela peut occasionner des fraudes, » se plaint cet électeur. Ce soir, des tirs ont été entendus à Limete et dans la commune de Lemba. Déjà, dans la journée, le candidat Etienne Tshisekedi, retenu samedi par les forces de l’ordre à l’aéroport, a été empêché d’aller voter. Accompagné d’un grand nombre de militants, il a pu voter dans un autre bureau, alors qu’il voulait aller accomplir son acte citoyen ailleurs.
Tricherie décévante
A Kananga, dans la province du Kasaï occidental, l'un des fiefs de l'opposant et candidat à la présidentielle Etienne Tshisekedi, des bureaux de vote ont été incendiés après la découverte d'urnes contenant déjà des bulletins avant le début du vote. Cela a été pareil dans le Kasaï oriental voisin. Les noms de tous les candidats à la présidentielle ne figuraient pas sur certains bulletins.
A Kinshasa, des tels cas sont aussi rapportés, même dans une Eglise locale indique une autre source. C’est vraiment triste ce qu’on vit dans ce pays, il n’y a plus vraiment d’hommes sérieux. Ils comptent remporter les élections par la tricherie, regrette-t-elle.
Dans l’ensemble, précise un autre témoin, l’élection est passée, mais, dans quelles conditions ? Si en 2006, il y avait des problèmes, celle d’aujourd’hui sont une catastrophe, a-t-il estimé. Fraudes par-ci, bourrage des urnes par-là.
Encre indélébile et affaire stylo de la Ceni
A Bukavu, province du Sud-Kivu, une source nous apprend qu’il y a eu des traversées en masse des électeurs venus du Rwanda voisin dans la journée pour voter. Ils l’ont fait. Difficile à vérifier.
Les tirs entendus à plusieurs endroits de Kinshasa, croit savoir une source, c’est pour intimider la population et leur laisser la voie libre pour trafiquer les bulletins de vote.
Autres problèmes signalés, celui de l’encre indélébile. L’encre des stylos de la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) ne rester pas longtemps sur les bulletins, après un moment, il pouvait effacer le choix d’un électeur pour remplacer par un autre. Ceux qui savaient, avaient apporté leur propre stylo, confie un témoin.
Jusque tard la nuit, d’autres bureaux sont restés ouverts pour permettre aux électeurs de continuer à voter, leurs ouvertures tardives.
A voir les incidents qui ont non seulement émaillés la campagne électorale, mais aussi celle de ce lundi 28 novembre, jour de vote, une électrice craint le pire. Les élections au Congo, ça craint. A se demander ce qui va nous arriver le 6 décembre (jour de la proclamation des résultats).
A voir les longues files d’attentes devant les bureaux de vote, un électeur déclare que cela prouve la détermination des congolais pour voter. Il prévient, cette fois-ci, on ne va pas se laisser voler notre victoire.
Jacques Matand’