Créé le 05
-12-2011 à 06h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à
jour le lundi 05-12-2011
12H47| AFRIQUEREDACTION :
LE POTENTIEL
La commission électorale nationale indépendante publie depuis quelques jours les résultats de la présidentielle, au fur et à mesure qu’ils sortent des bureaux de
compilation. Les interprétations divergent selon l’appartenance et la sensibilité politique de ceux qui en prennent connaissance. Ce mécanisme vise, à en croire la Ceni, à instaurer davantage de
transparence, contribuant ainsi à faire baisser la tension. Cependant, une opinion voudrait que la Ceni aille jusqu’au bout de cette logique de transparence. Cette frange importante de l’opinion
tiendrait à ce que la Ceni publie ces résultats partiels en indiquant leur provenance. Procéder autrement comme présentement s’apparenterait à la manipulation pure et simple. Vital Kamerhe,
candidat à la présidentielle l’a qualifié de «ballon d’essai». A l’UDPS, cette manière d’opérer des choix des bureaux dans ces publications partielles des résultats est considérée comme pure
«provocation».
Cette escalade verbale n’est pas de nature à rencontrer l’objectif visé, en décidant de procéder à des publications des résultats par paliers. Aussi, serait-il plus
responsable et équitable pour la Commission électorale nationale électorale de jouer jusqu’au bout la partition de la transparence. Publier des résultats partiels en indiquant clairement les
sites où les résultats étaient enregistrés permettrait à tout le monde de constater que la Ceni ne verse pas dans la manipulation.
La tâche de la Ceni est délicate, immense et voire décisive sur l’avenir de la nation congolaise. La crédibilité de l’ensemble du processus démocratique perdrait en
qualité et en éclat, dans la mesure des acteurs impliqués directement dans le processus n’accepteraient pas le travail abattu. Ce serait faire fausse route que d’ignorer l’acteur majeur et
principal, l’électeur appelé, lui aussi à se rendre compte de l’adéquation des résultats avec son vote.
La cheffe de la mission d’observation électorale de l’Union européenne l’a d’ailleurs déclaré. Pour Mariya Nedelcheva : «La validation des résultats se fait par le
peuple et les acteurs politiques qui se retrouvent dans ces résultats. La Mission n’a pas pour mission de valider les résultats. Nous, nous ne sommes pas là ni pour soutenir des candidats, ni
pour influencer le processus, ni pour valider un quelconque résultat.»
La Ceni qui doit se confiner dans son étroite mission d’organe technique doit avoir constamment à l’esprit que le processus ne lui appartient pas. Elle est donc
astreinte à ce devoir de transparence tous azimuts.