Créé le 08 -12-2011 à 06h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 08-12-2011 14H30| AFRIQUEREDACTION :
«Mon bureau surveille la situation en RDC de très près. Comme nous l'avons montré à la fois au Kenya et en Côte d'ivoire, la planification et l'exécution d'attaques visant des civils à des fins
électorales ne seront pas tolérées», a déclaré, mardi 6 décembre, le procureur de la Cour pénale internationale Luis Moreno Ocampo dans un message adressé aux acteurs politiques congolais.
« Alors que se déroule actuellement le processus électoral en République démocratique du Congo, je tiens à réitérer les propos que j'ai déjà tenus le 11 novembre : nous surveillons de près la
situation sur place, et nous ne tolérerons aucun recours à la violence », écrit Luis Moreno.
Des rapports qui parviennent à son bureau font état de nombreux cas d'attaques violentes menées contre des civils, d'affrontements entre factions rivales et d'attaques lancées par des groupes
armés et les forces de sécurité nationale.
« Nous exhortons les autorités congolaises à nous fournir des informations sur les allégations de tirs sur des manifestants par les forces de sécurité », dit le procureur de la CPI affirmant être
également informé « d'actes de violence perpétrés à l'encontre de manifestants par des groupes armés apparemment associés à différents partis et responsables politiques» Allusion faite aux
violences qui ont émaillé la fin de la campagne électorale en République démocratique du Congo.
Luis Moreno rappelle que la CPI est en mesure d'ouvrir une enquête et de traduire en justice toute personne responsable de crimes relevant de sa compétence quel que soit le rang qu'elle occupe ou
le parti politique auquel elle est affiliée.
«La violence électorale n'ouvre plus le chemin du pouvoir mais celui de La Haye», affirme-t-il.
La Cour pénale internationale est compétente pour juger des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis à partir de juillet 2002, date de ratification du traité qui l'institue. Quatre
ex-chefs de guerre sont écroués au centre de détention de la CPI de Schveningen à La Haye. Il s'agit de Thomas Lubanga, Matthieu Ngudjolo, Germain Katanga et Jean-Pierre Bemba.
Résolution pacifique des contentieux électoraux
Abondant dans le même sens que le procureur de la CPI, le patron de la Mission de l'ONU en RDC, Roger Meece a invité, mardi, les acteurs politiques congolais à promouvoir « à tout prix » un
climat apaisé au lendemain de la publication des résultats provisoires de l'élection présidentielle par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Il a appelé les candidats au double scrutin présidentiel et législatif du 28 novembre à recourir aux voies légales et pacifiques pour résoudre les contentieux électoraux.
« Il n'y a que la population civile qui sera victime des affrontements et de la violence. La violence ne va rien résoudre », a-t-il rappelé à l'occasion d'une réunion d'évaluation de la situation
sécuritaire avec le vice-premier ministre et ministre congolais de l'Intérieur Adolphe Lumanu.
Initialement prévue le 6 décembre, la publication des résultats provisoires complets de la présidentielle a été retardée de « 48 heures » pour réunir tous les procès verbaux de compilation des
bureaux de vote, e indiqué la Ceni dans un communiqué.
Les Congolais qui attendaient anxieusement, mardi, la publication de ces résultats sont restés terrés chez eux dans les grades villes craignant une escalade de la violence. Un dispositif renforcé
de la police et des forces armées était perceptible notamment dans les villes de Kinshasa (la capitale de la RDC), Lubumbashi, Mbuji-Mayi, Kisangani.
Okapi/MCN/LB