Créé le 11 -04-2011 à 01h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le lundi 11 -04-2011 à 10h05 | AFRIQUE REDACTION
PAR : LE POTENTIEL
En principe, le débrayage des professeurs de certains établissements de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) de Kinshasa n’a pas sa raison d’être. Le non
respect du protocole d’accord du 10 avril 2010, notamment, en ce qui concerne le statut particulier et spécifique du professeur ainsi que le blocage de la rémunération depuis septembre 2010 sont
des motifs avancés pour justifier la grève. Pour le numéro un de l’ESU, le gouvernement a respecté ce protocole d’accord en s’exécutant.
« La décision de décréter la grève, avec toutes les conséquences que cela comporte, a été prise sans tenir compte de la bonne foi incontestable du gouvernement,
d’une part, et des intérêts bien compris des étudiants et de leurs familles qui sont aussi en règle, dans leur grande majorité, en respectant l’accord de partenariat signé au niveau de chaque
institution d’enseignement supérieur et universitaire », le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Léonard Mashako Mamba, l’a fait remarquer le samedi 9 avril 2011 lors de la
séance d’information qu’il a animée à l’ISP/Gombe à Kinshasa à l’attention de la communauté universitaire du secteur public et privé.
Dans cette sorte de mise au point, il ne comprend pas pourquoi ce débrayage a été déclenché par l’Association des professeurs de l’Université de Kinshasa (APUKIN),
alors que cette structure partenaire a été associés à l’exécution des clauses du protocole d’accord signé le 10 avril 2010. Mais alors, pourquoi sanctionner les étudiants alors que les
professeurs reçoivent les primes payées par leurs parents, s’est interrogé le ministre de l’ESU. Qui en appelle, pour cela, au bon sens des professeurs pour reprendre les
enseignements.
En ce qui concerne le statut particulier et spécifique non seulement du professeur mais aussi de tout le personnel de l’ESU, il a laissé entendre que, conformément
à l’article 1er de ce protocole d’accord, le gouvernement, à travers le ministère de l’ESU, a déjà déposé le projet de loi à l’Assemblée nationale. Projet, d’ailleurs, sous examen depuis la
session d’octobre 2010 jusqu’à celle de mars 2011 pour adoption.
Ce statut, a-t-il noté, est subdivisé en statut de personnel enseignant, Statut du personnel de la recherche et de la documentation et statut du personnel
administratif, technique et ouvrier.
Et d’ajouter que le travail de ces différents statuts, auquel ont été associés les représentants de l’APUKIN et de l’Association des professeurs de l’Université
pédagogique nationale (APUPN), a été envoyé depuis le vendredi 1er avril au président du groupe thématique du secteur Education pour harmonisation avant d’être soumis au Conseil des
ministres.
Quant au volet « Rémunération », le ministre Mashako a fait savoir qu’ « à partir du mois de juillet 2010, les professeurs congolais du secteur public au nombre de
1400 au mois d’avril 2010, touchent ce net-cash jusqu’à ce jour, sans interruption. » .
Il a également fait valoir que, depuis avril 2010, « le gouvernement s’est acquitté du volet Retenue à la source » sur la rémunération du montant mensuel nécessaire
pour le payement par chaque professeur. Ceci s’est fait par tranche respectivement d’avril à juin, de juillet à août 2010, puis de janvier et février 2011 et, enfin, de septembre à décembre 2011
». Tout en précisant que, pour ce faire, un chèque pour 500 véhicules se trouvant déjà au port de Boma est co-signé par le ministre de l’ESU et le président de l’APUKIN. C’est pour les
professeurs oeuvrant dans les provinces du Bas-Congo, du Bandundu, de l’Equateur et de Kinshasa. D’autres véhicules seront dédouanés à Kasumbalesa pour les enseignants du Katanga et deux Kasaï
ainsi qu’à l’Est du pays pour ceux de la Province Orientale et des provinces du Maniema, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Par ailleurs, Léonard Mashako n’a pas manqué de brosser la situation générale qui prévaut dans le secteur de l’ESU, notamment concernant l’évolution de l’année
académique 2010-2011, les infrastructures immobilières (construction et réhabilitation), la maîtrise des effectifs du secteur public par catégorie, la problématique de la scolarité et celle de la
relève académique ainsi que les causes et facteurs favorisant l’insécurité dans les sites universitaires et la violence en milieux universitaires.