Créé le 08 -12-2011 à 06h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 08-12-2011 15H
05| AFRIQUEREDACTION :
Réservées à la publication de résultats des élections présidentielle et législative de lundi 28 novembre dernier, les journées de mardi et d'hier mercredi ont été
marquées par une morosité sans précédent dans la ville-province de Kinshasa, ses environs immédiats et en provinces.
En effet, fortement influencée par la présence massive des unités spéciales de la Police et de l'armée placées à chaque coin de rue, l'immense majorité de la
population de la capitale est restée casanière pendant les deux jours.
Les commerces sont restés fermés jusqu'à la tombée de la nuit et les marchandises transférées au domicile de leurs propriétaires respectifs pour éviter un éventuel
pillage.
Mais lès craintes nourries par la population de Kinshasa pour sa vie sont partagées par les habitants de toutes les provinces du pays qui se sentent fortement
menacées à l'heure actuelle par des militais et policiers circulant partout avec leurs armes portées en bandoulière ou alors les canons pointés sur des foules, prêts à ouvrir le feu!
On signale régulièrement les régions du pays réputées pleinement acquises aux idées de gouvernance de formations politiques de l'opposition sont celles où des
telles craintes sont manifestement les plus vives. En dehors de la capitale on compte le Nord et le Sud-Kivu, l'Equateur, le Bas-Congo, les deux Kasaï et certaines villes minières de la province
du Katanga où les populations d'origine kasaïenne sont numériquement prépondérantes.
On se rappellera que depuis la période de campagne électorale passée, des informations, jamais démenties, sur la planification d'une répression systématique à
conduire contre les leaders de formations politiques de l'opposition et de nombreux sympathisants de ces derniers à, la proclamation du vainqueur de l'élection présidentielle continuent de
circuler à travers les villes et campagnes du pays en produisant les mêmes effets de dégoût, de méfiance mais aussi et surtout de rejet total.
Refus de rendre justice
A ce jour, les résultats de l'élection présidentielle, pourtant très attendus, tardent encore de venir et la psychose de la répression ne fait que s'amplifier au
sein des populations du pays à cause de certains comportements qui ne rassurent plus dans le chef de leaders de la majorité encore au pouvoir, de militaires, de policiers et des éléments de
services de sécurité chargés de la protection de personnes et de leurs biens.
C'est le cas de le dire par exemple des salves nourries hier au quartier Pompage, dans la commune de Ngaliema à l'initiative d'hommes en armes qui voulaient
intimider là population à des fins alimentaires, rapporte-t-on !
Malgré les appels répétés des autorités et les émissions radiotélévises manifestement commanditées par le pouvoir encore en place pour rassurer les populations et
susciter une opinion générale favorable à la proclamation du Président sortant comme vainqueur du sprint présidentiel du 28 novembre dernier, rien ne semble faire fléchir des millions de
Congolais qui estiment que le travail réalisé jusqu'ici par le Président de la Ceni et ses obligés collaborateurs doit être passé au crible en présence des témoins internes et externes crédibles
avant d'être présenté au public pour appréciation.
Mais à quand la fin de cette psychose collective de répression qui développe rapidement des réflexes d'autodéfense dans le chef de populations qui en ont finalement
assez d'être défiées par la majorité au pouvoir voir étrangement peu soucieuse de se soumettre à l'autorité de vrais résultats de scrutins du 28 novembre écoulé pourtant disponibles ici et
ailleurs?
En effet, les électeurs de la journée du 28 novembre 2011 et leurs dépendants de rester éternellement suspendues au suspense inutile créé par
Ngoy Mulunda autour de la proclamati6n de vrais résultats de ces consultations populaires. Au fur et à mesure que le temps s'écoule la sensibilité de ces millions
de Congolais au refus de leur rendre justice à travers la vérité qu'ils sont en droit d'attendre de ce responsable s'amplifie dangereusement au lieu de s'émousser!
Cela veut dire, en d'autres termes, que le Pasteur de la nouvelle église méthodiste à reformer doit cesser d'abuser de la patience de ces pères, mères et jeunes
congolais de deux sexes qui ont lourdement investi dans les deux scrutins majeurs du mois passé. Car un nouvel ajournement de l'événement très attendu pourrait être interprété comme un refus de
rendre justiceÂ6éc toutes les conséquences que cela pourrait entraîner par la suite.
KAMBALE MUTOGHERWA