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Assemblée nationale : une démission volontaire des députés

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Créé le 11 -04-2011 à 01h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le lundi 11 -04-2011 à  10h05 | AFRIQUE REDACTION

PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE

L'absence aux séances plénières est perçue comme un manque de respect vis-à-vis de l'institution législative et de leurs électeurs déçus de leur rendement.
L'absentéisme des députés aux plénières a été dénoncé, au courant de la semaine, notamment par la Voix des sans voix pour les droits de l'homme (VSV). L'ONG estime que ce comportement est à la base du retard enregistré dans le traitement de certains dossiers pourtant programmés pour la session en cours. « L'opinion se souviendra qu'en date du 21 mars, l'Assemblée nationale a examiné le projet de loi portant criminalisation de la torture en RDC. Après débat, la proposition de loi sur cette matière n'a pas été soumise au vote pour adoption, faute de quorum », a noté l'association. Cet absentéisme, selon la VSV, s'explique par le fait que certains députés nationaux sont déjà en campagne électorale pour se positionner aux prochaines législatives.

Plusieurs autres députés partagent la même vision que l'ONG de défense des droits de l'homme. Ils accusent les membres du bureau de leur institution d'abandonner les travaux pour la préparation de futures échéances électorales. Dans une déclaration rendue publique, le 5 avril, au Palais du peuple quelques élus ont, en effet, soutenu que les plénières ne sont plus convoquées régulièrement. Pourtant, il s'agit de la dernière session ordinaire de cette législature censée traiter, en urgence, les lois restées en suspens et celles inscrites au calendrier de cette session et exercer le contrôle parlementaire. Ces élus ont carrément exigé le changement des membres actuels du bureau de l'Assemblée nationale et leur remplacement par des personnalités disponibles et capables d'accompagner l'institution législative.

Pour certains observateurs, cette situation peut entraîner une « session blanche » à l'Assemblée nationale. Près de trois semaines, note-t-on, se sont écoulées sans séance plénière depuis l'ouverture officielle de la session parlementaire de mars. « Ailleurs, précisément dans l'enseignement, on parlerait d'une année blanche. À l'Assemblée nationale, on tend plutôt vers une session blanche », fait-on observer, alors que les matières à examiner ne font pas défaut.

Rupture avec les bases

La plupart de ces élus ne sont plus à l'écoute de leurs électeurs et leurs activités sont ignorées de ces derniers. Un monitoring effectué, fin 2010, par la VSV, sur l'impact de l'activité des parlementaires dans plusieurs circonscriptions du pays, a relevé que nombreux parmi eux passent leurs vacances loin de leurs bases électorales. D'après cette étude, plusieurs députés ne rédigent leurs rapports qu'à partir des données leur fournies au téléphone par des membres des familles ou des partisans de leurs formations politiques.

Il serait donc étonnant, croit-on savoir dans les milieux de l'ONG, que ces mêmes parlementaires qui sèchent les plénières aujourd'hui courent demain vers la population afin de solliciter un autre mandat le moment venu. Il faut craindre, dans ces circonstances, que les prochaines élections soient un véritable vote-sanction.

Lucien Dianzenza


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