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Channel: AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger
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Aujourd'hui 10 décembre 2011 à Kinshasa : Violences post-électorales en RDC

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L'annonce de la réélection de Joseph Kabila n'a pas calmé la contestation. Malgré le déploiement des forces de sécurité, des heurts ont éclaté à Kinshasa et dans diverses villes entre forces de l'ordre et soutiens d'Etienne Tshisekedi, l'opposant historique qui s'est autoproclamé président.

 
 
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Pour le gouvernement congolais, tout est sous contrôle au lendemain de l'annonce officielle de la réélection, contestée par l'opposition, du président  Joseph KABILA. S'il a reconnu des heurts, le directeur général de la police nationale, le général Charles Bisengimana, a assuré que les forces de sécurité "maîtrisaient la situation", ajoutant : "Des gens tentent de piller des boutiques et de bloquer des routes et nous les dispersons". Quant au porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, il a justifié le déploiement en masse de ces forces de sécurité en assurant que "la protection des citoyens et des expatriés sur le sol congolais est un motif suffisant pour le gouvernement de restriction des libertés de quiconque oserait planifier ou soutenir la planification des actes qui portent atteinte à l'ordre public et à la sécurité". Tout en dénonçant "fermement l'autoproclamation (comme président élu) par M. Etienne Tshisekedi", l'opposant historique, qui a rejeté les résultats officiels du scrutin. "Il s'agit, a assuré le porte-parole du gouvernement, d'un acte irresponsable qui viole les lois de la République".

Au moins quatre morts

Mais si le calme règne effectivement dans une grande partie de la capitale où les habitants restent confinés chez eux, des témoignages font état de coups de feu entendus dans certains quartiers. "Depuis la nuit dernière, la situation s'est dégradée, nous n'avons pas pu dormir en raison des coups de feu", raconte ainsi un habitant de Kinshasa, ville qui constitue un fief de Tshisekedi. "Nous ne savons pas quand tout ça va prendre fin, c'est très violent".

 

 

Une source proche des Nations unies évoque aussi des civils en possession d'armes et échangeant des coups de feu dans plusieurs quartiers de la ville.

Selon le chef de la police, quatre personnes ont été tuées par balle par les forces de l'ordre à Kinshasa entre vendredi soir et samedi. ll s'agit, selon les autorités, de "trois pillards" et d'une femme qui a été mortellement atteinte par "une balle perdue". Le bilan est par ailleurs provisoire, ont tenu à préciser les forces de l'ordre.


Des répercussions jusqu'en Belgique

Ailleurs, des accrochages entre manifestants et forces de sécurité ont éclaté dans le reste du pays, faisant au moins un mort à Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï oriental, selon les Nations unies. Dans cette province qui constitue un autre fief de partisans de Tshisekedi, des manifestants armés de pierres ont fait face aux forces de sécurité, selon un responsable. L'annonce des résultats a eu des répercussions jusqu'en Belgique, l'ancienne puissance coloniale, où une manifestation de partisans de Tshisekedi a dégénéré vendredi soir à Bruxelles. Près de 200 manifestants ont été arrêtés, selon la police.


Selon la Commission électorale indépendante (Ceni), le président sortant a remporté près de 49% des voix et Etienne Tshisekedi plus de 32% des suffrages. Les résultats doivent maintenant être ratifiés par la Cour suprême. Mais l'opposant a qualifié les résultats de "véritable provocation". Et la mission d'observation du Centre Carter estime elle aussi que les résultats publiés sur le site de la Ceni mettent en doute la fiabilité du scrutin. "On ne peut pas de manière naturelle obtenir de tels résultats. Il n'y a pas autant que personnes bien portantes motivées pour aller voter l'unisson", indique David Pottie, responsable de la mission Carter.

 

 

Dans la région de Monono, dans la province méridionale du Katanga, la participation atteint ainsi 100,14% et Kabila récolte 99,98% des voix. Un responsable de la Ceni a annoncé que la commission allait enquêter sur certains résultats, ajoutant néanmoins qu'il fallait s'attendre à un large soutien en faveur du chef de l'Etat sortant.

 


Selon l'ONG Human Rights Watch, au moins 18 personnes ont déjà été tuées dans les violences électorales. Face au risque d'une aggravation de la situation, les Etats-Unis et les Nations unies ont appelé au calme vendredi. La porte-parole du département d'Etat américain, Victoria Nuland, a prévenu que le gouvernement de RDC était "responsable de la sécurité de la population du Congo" et que "toute personne qui se livre à des violences devrait être tenue pour responsable". Le scrutin, le premier organisé par les autorités congolaises depuis la guerre civile de 1998-2003 qui a fait plus de cinq millions de morts, devait permettre de ramener la stabilité dans le pays.

le 10 décembre 2011 à 16:03


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