Créé l 12-12-2011 00h33 | AFRIQ UE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le lundi 12-12-2011 13H55 AFRIQUEREDACTION :LE POTENTIEL
Le soleil se lève lentement mais sûrement au-dessus de la République démocratique du Congo après la publication des résultats provisoires de la présidentielle 2O11.
C’est encore le firmament de l’aube. Un peu brutalement à Kinshasa, aux Kasaï ; timidement au Nord - Kivu, Equateur, Bas-Congo ; bruyamment au Katanga, Maniema, Province Orientale, et Sud - Kivu.
Ainsi est faite la vie. Phénomène naturel à toute compétition, politique soit-elle.
Mais la roue de l’histoire ne s’est pas arrêtée. Elle continue à tourner. Serait-ce dans le sens de l’histoire tel que souhaité par le Peuple congolais ? Là est la
question fondamentale de l’après-élection dans la mesure où les grands défis de la paix, de la balkanisation, de la sécurité physique et sociale, de la relance économique, de l’ éducation, de la
santé… bref, de la promotion humaine pour un développement durable, sont toujours là. Implacables.
Des thèmes - clés que l’on devait aborder au cours de la campagne électorale ont été édulcorés au profit des invectives. Des thèmes directeurs qui sous-tendent
toute politique nationale de développement ont été contournés, évités pour privilégier des débats stériles, aux coquilles vides frisant le clientélisme. Comme si l’on n’avait pas pris la réelle
mesure de cette élection couplée 2011.
Evidemment, l’on ne pouvait qu’à s’attendre à ce qui est en train d’être observé. Tout le monde, vainqueur et vaincus, vient d’être rattrapé par le temps. Le
contraire aurait surpris. Bien plus, le spectre de la balkanisation est plus vivace que jamais. Comme qui dirait, le pire est toujours devant nous avec cette énième crise politique qui pointe à
l’horizon, offrant ainsi la belle aubaine aux ennemis de la RDC, prêtant le flanc à ceux-ci d’exécuter leur plan machiavélique. Quelle leçon tirée de cette élection présidentielle 2011 ?
Intéressante interrogation qui doit susciter bien d’analyses sans complaisance.
Aussi, force est de retenir que la gouvernance est une affaire du « Pouvoir » et du « Contre-pouvoir ». Une fois cet équilibre rompu, l’ingouvernabilité prend droit
de cité. Une autre dure réalité de toute élection.
Déjà, en 1954, dans « Témoins 5 », Albert Camus, ce célèbre écrivain français (1913-1960) s’exprimait en ces termes pour mieux faire saisir les faits : « Les
gouvernements, par définition, n’ont pas de conscience ». Il insistait ainsi sur la nécessité d’un « Contre-pouvoir », disons d’une « Opposition », de la « contestation », de « l’indignation »
pour qu’il y ait une réelle « conscience » dans la perspective d’une bonne gouvernance.
Le temps est à la maturité, au sens large du terme. Maintenant ou jamais. L’existence de la République démocratique du Congo en tant qu’Etat et Nation est à ce
prix