Créé l 12-12-2011 00h33 | AFRIQ UE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le lundi 12-12-2011 13H55 AFRIQUEREDACTION :LE POTENTIEL
Plusieurs sources concordantes ont fait état, le samedi 10 décembre, des actes de xénophobie des originaires vis-à-vis des non originaires à Kamina et dans
certaines villes et cités de la province du Katanga. Ces actes sont dirigés contre les ressortissants des deux Kasaï, indique Radio Okapi. Des familles menacées se sont amassées à la gare
ferroviaire de Kamina. Ces nouvelles attaques et extorsions des biens des Kasaïens ont été enregistrées samedi matin au quartier 82 de Kamina
Selon Radio Okapi, sept personnes avaient été violentées dans ce quartier, après la publication des résultats provisoires de l’élection présidentielle, le vendredi
9 décembre, par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ces violences ont donné lieu à deux afflux des victimes, vendredi et samedi, vers la gare ferroviaire de cette cité, et les
victimes sont constituées en majorité des femmes et des enfants, précise Radio Okapi.
«Pas moins de trois cents personnes (se trouvent à la gare) parce qu’il y a deux gros hangars : l’hangar Ofida [l’actuelle Direction générale des douanes et assises
(DGDA)] et deux hangars SNCC [Société nationale des chemins de fer]. Dans cette période de pluie, soyons humains!», a indiqué un témoin à la radio onusienne, précisant que ces personnes «sont
entourées des jeunes de l’Unafec», l’Union nationale des fédéralistes du Congo de Kyungu wa Kumwanza. Dans la mi-journée de samedi, selon les témoignages recueillis sur place, un premier groupe
des Kasaïens ont quitté Kamina pour Mwene-Ditu (Kasaï Oriental) par train.
En marge du processus électoral des informations concordantes sur les menaces des Katangais sur les non originaires, principalement les Kasaïens circulaient dans
l’opinion. Pris de peur, «en milieu de semaine, des foyers entiers quittent les quartiers de la cité pour se réfugier dans des familles d’accueil au centre ville. D’autres ne savent à quel sait
se vouer», a témoigné un habitant de Kamina. D’autres témoignages ont aussi fait état d’actes de xénophobie à Kambove, Likasi et Kolwezi. Interrogé à ce sujet, le commissaire de district du
Haut-Lomami, Gabriel Kazadi, a nié les faits. Il a soutenu que la situation était normale au chef-lieu du district.
L’on note que ces actes de xénophobie sont perpétrés par les partisans de l’Unadef de Kyungu wa Kumwanza alors que la Cour pénale internationale (CPI) est présente
en RDC dans sa mission de stigmatiser les auteurs d’éventuelles violences avant et après les élections en RDC. N’est-ce pas de la matière pour l’institution pénale.
Radio Okapi & LP