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Un ministre Sud-Africain parle des « fraudes massives » aux élections en RDC

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Créé l 12-12-2011 01h13 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |   ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi   12-12-2011   01 H21  AFRIQUEREDACTION : DIRCT.CD

 

« L’Afrique du Sud ne doivent pas reconnaître Kabila comme président de la RDC », affirme  Kenneth Mubu, Ministre des Rélations Internationales et Coopération dans une lettre adressée à son gouvernement ce 11 décembre 2011, selon le  site internet Politicsweb.co.za.  

« Toutes les missions d’observations électorales indiquent qu’il y a eu fraude massive à l’élection présidentielle en en République Démocratique du Congo », affirmerait M. Mubu d’entrée.

« Dans ces circonstances,  le gouvernement Sud-Africain ne peut en aucun cas reconnaître  Joseph Kabila comme Président élu démocratiquement », affirmerait-il.

« Plus de 2.000 bureaux dans le bastion de l’opposition congolaise n’ont pas été pris en compte. Il y avait incroyablement  un taux élevé dans les provinces favorables au président sortant, alors que la moyenne partout était de 59%. La moyenne pour les autres parties du pays était de 59% », aurait-il ajouté, avant d’ajouter: « évident pour tout observateur que les élections n’ont pas été menées dans un environnement libre et équitable »

Poussant comme raisons:

  • Human Rights Watch a constaté qu’au moins 18 civils ont été tués dans les violences électorales. La majorité de ces décès sont survenus lorsque la garde présidentielle de Kabila a ouvert le feu lors d’un rassemblement des partisans de l’opposition.
  • Il y avait un chaos électoral dans les cas où les bureaux de vote ont été brusquement déplacs, sans avertissement, des électeurs ne retrouvaient pas leurs noms sur les listes électorales, et des bureaux de vote qui manquaient des bulletins de vote.
  • Il ya eu de nombreux rapports indiquant que des membres des forces armées tentaient d’influencer les choix des électeurs.
  • Des observateurs ont affirmé qu’ils n’étaient pas autorisés à entrer dans des nombreux bureaux de vote, soulèvant des préoccupations concernant l’intimidation et le manque de confidentialité dans le processus de vote.
  • Les électeurs analphabètes ont déclaré qu’ils étaient accompagnés dans les isoloirs par des observateurs de partis politiques.

Critiquant les missions d’observations, il aurait affirmé: « contrairement à ceci,  la plupart des rapports des missions d’observateurs indépendants, la mission des observateurs de la SADC a applaudi le « travail remarquable » effectué par la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni).

 

La SADC a rejoint l’Union africaine (UA) en invitant les candidats à accepter les résultats de la «réussite» des élections. Cette mission de la SADC est dirigée par le ministre sud-africain des Services correctionnels, Nosiviwe Mapisa-Nqakula. Cela fait écho à la réponse de la SADC à chaque élection depuis 2000 au Zimbabwe.

 

Et c’est une nouvelle confirmation de l’instinct de l’ANC à soutenir les dictateurs et tourner les yeux sur l’oppression des peuples africains innocents. Un parti qui promet de soutenir ouvertement le régime meurtrier de Mugabe – comme l’ANC fait jeudi – a évidemment perdu son ancrage moral».


Avant de conclure: « Si le gouvernement sud-africain veut regagner la crédibilité dans sa politique étrangère – perdu depuis l’époque de Nelson Mandela – il doit utiliser tous les mécanismes internationaux à sa disposition pour faire pression pour une issue démocratique en RDC. Jusque là, il ne devrait pas reconnaître Joseph Kabila comme Président légitime de la RDC».

 


Si l’authenticité de cette lettre venait à être démontrée, cela risquerait de ne  pas de passer inaperçue dans la classe politique Sud-Africaine, au risque d’influencer un changement de cap sur le dossier Congolais auprès du Prédient Jacob Zuma.

Pour l’heure, wait and see.


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