Créé le 12 -04-2011 à 01h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 12 -04-2011 à 10h05 | AFRIQUE REDACTION
PAR : CONGONEWS
Les bulldozers de l'Hôtel de ville de Kinshasa ont rasé ce lundi 11 avril toutes les habitations dites « anarchiques » sur le site du cimetière de Kinsuka à
Kinshasa. Le Gouverneur André Kimbuta passe à l'action après avoir lancé récemment un préavis de démolition.
L'autorité urbaine semblait relâcher les opérations de démolition des sites anarchiques dûment autorisées par une ordonnance présidentielle.
Cette fois-ci la machine Kimbuta est lancée avec une puissance écrasante. Depuis plusieurs années, des occupants complotent avec les services des affaires foncières
en vue d'obtenir des terrains à des endroits publics. Ces lotissements s'opèrent dans toute illégalité. Les populations envahissent des cimetières, des emprises publiques …
Les victimes de la démolition de Kinsuka ne pourront peut-être pas batailler contre la ville sur le terrain de la justice. Les expropriés de l'autre site de l'IEM
où s'élève l'Hôpital du cinquantenaire restent insatisfaits de l'enveloppe allouée à chaque propriétaire terrien. Une vingtaine de propriétaires seulement ont été indemnisés. Cette guéguerre
entre les expropriés de l'IEM et le ministère des affaires foncières se poursuit.
Plusieurs autres sites doivent être démolis à Kinshasa notamment dans le quartier « beau vent » à Lingwala sur le site réservé à la construction des bâtiments de
l'Institut Facultaire des Sciences de l'Information et de la Communication, IFASIC. La manœuvre de démolition prend des allures des opérations à double vitesse. Les motivations qui dictent le
choix des sites à démolir restent confuses au sein de l'opinion locale. Cette attitude des autorités urbaines frise une sélectivité inconsidérée.
Patrick G.Bomboka