Créé l 14-12-2011- 07h13 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 14-12-2011 15H19 AFRIQUE REDACTION PAR :LE POTENCIEL
A la Banque centrale du Congo (BCC), la restructuration et la modernisation se conjuguent désormais au présent. Après avoir innové avec le lancement il y a quelques
mois du baromètre de la conjoncture de l’économie congolaise, la BCC vient de se conformer aux textes juridiques la régissant par la présentation de son rapport annuel 2010.
Autorité monétaire de la République démocratique du Congo, la Banque centrale du Congo ne cesse de redoubler d’efforts pour rendre plus transparente la marche de
l’économie congolaise. Ainsi, après avoir innové en lançant depuis quelques mois, sur une périodicité mensuelle, le baromètre de la conjoncture de l’économie congolaise, l’Institut d’émission
vient lancer son rapport annuel 2010 – une façon pour sa haute direction dirigée par le gouverneur Jean-Claude Masangu Mulongo de se conformer aux textes juridiques la régissant.
C’est donc un pari gagné pour Jean-Claude Masangu qui, dans la lettre de transmission du rapport au président de la République, s’est dit fier d’avoir répondu à un
devoir tel que l’exige les textes légaux régissant la Banque centrale du Congo.
L’essentiel du rapport
Ce rapport comprend deux grandes parties, note le gouverneur Masangu. La première passe en revue l’évolution de principaux secteurs macroéconomiques, à savoir les
secteurs réels, des finances publiques, des relations économiques extérieures ainsi que de la monnaie et du crédit. La deuxième brosse la situation administrative et financière de l’Institut
d’émission.
Dans le rapport, Jean-Claude Masangu rappelle que, durant l’année sous revue, l’économie congolaise a globalement été marquée par la consolidation de l’activité
économique dans un contexte de ralentissement notable du rythme de formation des prix intérieurs. En effet, le PIB réel a progressé de 7,2% contre 2,8% en 2009, à la suite notamment de la forte
croissance des activités minières impulsées par la flambée des cours internationaux des matières premières. En outre, le taux d’inflation s’est situé à 9,8% contre 53,4% une année plus
tôt.
En ce qui concerne les finances publiques, poursuit-il, l’exécution des opérations du cadre budgétaire s’est traduite par un excédent de 1,2% du PIB contre 0,5% une
année auparavant. Cette performance est attribuable à la poursuite d’une politique budgétaire restrictive, laquelle a largement contribué à la restauration de la stabilité du cadre
macroéconomique.
S’agissant du secteur extérieur, le gouverneur de la BCC souligne que l’année 2010 restera gravée dans la mémoire collective comme l’année ayant consacré l’atteinte
par la RDC du point d’achèvement de l’Initiative pays pauvres très endettés, entraînant un allègement substantiel de sa dette extérieure. Par ailleurs, il s’est observé sur le marché des changes
une stabilité remarquable de la monnaie nationale, laquelle n’a perdu que 1,4% de sa valeur par rapport au dollar américain contre une dépréciation de 29,2% en 2009. Ce résultat n’a pu être
obtenu qu’à la faveur du renforcement de la coordination des politiques budgétaire, monétaire et de change.
Assouplissement de la politique monétaire
C’est dans ce contexte, indique-t-il, que la BCC a assoupli sa politique monétaire en baissant graduellement son taux directeur tout en maintenant inchangé le
niveau du coefficient de la réserve obligatoire. Par ailleurs, l’Institut d’émission est intervenu sur le marché des changes en procédant à des achats de devises en vue de consolider le niveau de
ses réserves internationales.
Pour ce qui est de sa situation administrative, la Banque centrale du Congo, fait-il remarquer, a poursuivi son processus de restructuration. Dans ce cadre,
plusieurs actions ont été menées, notamment celles relatives à la création d’un groupe de réflexion sur le désengagement de la Banque de l’Hôtel des monnaies et du Centre hospitalier ainsi que la
publication d’une nouvelle nomenclature des catégories professionnelles.
Au plan financier, il convient de noter, de l’avis du gouverneur Masangu, qu’un accroissement de la situation patrimoniale de la Banque. En outre, une diminution
d’engagements extérieurs, notamment en DTS et en monnaies étrangères, a été notée à la faveur de l’allègement de la dette extérieure dans le cadre de l’Initiative d’allègement de la dette
multilatérale (IADM). De même, pour se conformer aux us et coutumes en matière de transparence, les états financiers de la BCC ont été audités et certifiés par «PriceWaterhouseCoopers sprl»,
cabinet d’audit de renommée internationale.
Dans l’opinion, la présentation du rapport annuel 2010 de la BCC a été accueilli comme une preuve suffisante de la ferme volonté de la haute direction de la BCC,
menée depuis 1997 par Jean-Claude Masangu, de poursuivre courageusement la mise en œuvre du plan de restructuration et de modernisation de l’Institut d’émission.